L’Occident et Ouattara face à Gbagbo

15-12-2011 09:06 AM


La pression internationale s’accentue encore sur le président sortant Laurent Gbagbo. L’Union européenne a annoncé qu’elle allait prendre des sanctions contre 11 de ses proches, dont le président du Conseil constitutionnel. Il s’agit d’un gel des avoirs et d’une interdiction de voyager. L’UE et l’ONU estiment que la présidentielle a été remportée par Alassanne Ouattara. Mais L. Gbagbo s’est proclamé président. En Côte d’Ivoire, le camp d’Alassane Ouattara a appelé ses partisans à marcher jeudi dernier, sur la RTI radio-télévision d’Etat pour y placer un nouveau directeur général et à l’aider ensuite, le lendemain, à prendre le contrôle du siège du gouvernement pour y installer Guillaume Soro et ses ministres. A Abidjan, Laurent Gbagbo et ses partisans qui tiennent toujours les leviers du pouvoir sur le plan intérieur, annoncent une nouvelle médiation africaine pour tenter de régler la crise institutionnelle. De son côté, l’UE, a annoncé des sanctions à l’encontre de certains proches du président sortant. Face à l’impasse politique, et pour forcer Laurent Gbagbo à reconnaître sa défaite dans les urnes, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, qui regroupe notamment les partisans d’Ouattara, demande l’appui de la population. Au risque de provoquer de nouvelles violences. Depuis le scrutin présidentiel qui était censé mettre fin à l’époque de la partition du pays, la Côte d’ivoire est plus que jamais dans l’impasse. Le président sortant Laurent Gbagbo, qui n’accepte pas sa défaite et a été reconduit au pouvoir avec 51% des suffrages par un Conseil constitutionnel à sa main, refuse de laisser la place à Alassane Ouattara, vainqueur reconnu par la communauté internationale, et de céder aux pressions venues du monde entier. Pour sortir de cette impasse, mais au risque de provoquer des affrontements, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, qui regroupe notamment les partisans d’Ouattara, a appelé “la population ivoirienne dans toutes ses composantes a engager maintenant sur tout le territoire national le combat pacifique et démocratique pour installer les autorités légitimes et légales de Côte d’Ivoire”. A Bouaké, ancienne “capitale” des ex-rebelles des Forces nouvelles située au centre géographique du pays, la population été invitée par le porte-parole des rebelles, Issa Doumbia, à marcher vers le Sud sur une ville située à l’intérieur de la zone tenue par le gouvernement Gbagbo pour exiger la prise de fonctions d’Ouattara. Le temps presse pour Alassane Ouattara, retranché dans un grand hôtel d’Abidjan avec son gouvernement, tandis que Laurent Gbagbo siège au palais présidentiel et que son Premier ministre Aké N’Gbo travaille à la Primature. En appelant ses partisans à marcher sur la RTI et le siège du gouvernement, lieux stratégiques sous bonne garde des Forces de défense et de sécurité fidèles à son adversaire, le camp Ouattara prend le risque d’une confrontation violente.  
Le porte-parole du gouvernement Ouattara, Patrick Achi, a assuré pourtant que la marche étant “officielle, légale”, elle “devrait être encadrée pacifiquement”. “Ça ne se fera pas”, a sèchement répliqué Alcide Djédjé, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Gbagbo, tout en assurant que le régime était “en train de faire en sorte qu’il n’y ait pas de nouvelles violences en Côte d’Ivoire”.     Médiation africaine  Alcide Djédjé a par ailleurs annoncé la venue “très bientôt” de médiateurs africains pour essayer de dénouer la crise, après l’échec d’une première tentative de l’ex-président sud-africain Thabo Mbeki. “L’heure est à la médiation”, a-t-il assuré. Mais côté Ouattara on a de nouveau exclu toute “négociation” tant que celui-ci n’est pas reconnu comme président. Et la crainte de violences continue de provoquer des mouvements de populations. Depuis la présidentielle, quelque 3700 habitants de l’ouest ivoirien ont fui pour rejoindre essentielle
 

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