Sur le Chemin de la Croix I-II

13-04-2024 09:34 AM


La “Via Dolorosa” est la route traditionnelle que Jésus a suivie, portant sa croix, une couronne d’épines sur la tête. Le parcours est divisé en 14 stations ou étapes qui symbolisent chacun des moments clés de la Passion du Christ. En ce temps de Carême 2024, Watani Francophone propose de la parcourir chaque dimanche, pour visiter à distance Jérusalem et méditer la Via Dolorosa, aussi appelée « Chemin de Croix » qui commence à l’Est de Jérusalem, près de la Porte des Lions et mène au Saint- Sépulcre. Pas à pas, pour commémorer les derniers moments de la vie de Jésus, jusqu’à la basilique du Saint-Sépulcre, dans l’attente de la plus grande annonce : la victoire sur la mort.
En ce 1er Dimanche, Jésus est condamné à mort et est chargé de sa croix. La première station marque le lieu où Jésus fut jugé et condamné à mort dans le prétoire de Ponce Pilate, également connu sous le nom de forteresse d’Antonia, situé près de la porte des Lions de la vieille ville, forteresse occupée par la garde romaine. Cet emplacement fut par conséquent associé au site du procès de Jésus, condamné par le procureur romain Ponce Pilate.
À l’époque ottomane, on trouvait ici des casernes, une prison et le prétoire du gouverneur où se déroulaient les procès. Les chrétiens s’en trouvent confortés dans leur conviction que le jugement eut lieu à cet endroit même.
Au IVe siècle, l’escalier qu’emprunta Jésus après son procès pour descendre dans la rue, fut transféré dans l’église Scala Sancta de Rome le « saint escalier ».
Aujourd’hui, c’est là que se trouve l’école musulmane pour garçons, Omaryia. Le vendredi après-midi, une procession de Franciscains part de cet endroit pour se rendre dans la Via Dolorosa.
« Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole. Mais ils vociféraient : ‘‘Crucifie-le! Crucifie-le’’. Pour la troisième fois, il leur dit : ‘‘Quel mal a donc fait cet homme? Je n’ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction’’. Mais ils insistaient à grands cris, réclamant qu’il soit crucifié; et leurs cris s’amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire leur requête. Il relâcha celui qu’ils réclamaient, le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, et il livra Jésus à leur bon plaisir » (Lc 23, 20-25).
Un Pilate effrayé qui ne cherche pas la vérité, le doigt accusateur pointé, et le cri croissant de la foule enragée sont les premiers pas de Jésus vers la mort. Innocent, comme un agneau, dont le sang sauve son peuple. Ce Jésus qui est passé parmi nous, guérissant et bénissant, maintenant est condamné à la peine capitale. Aucune parole de gratitude de la foule, qui choisit plutôt Barabbas. Pour Pilate, cela devient un cas embarrassant. Il s’en décharge sur la foule et s’en lave les mains, bien attaché à son pouvoir. Il le livre pour qu’il soit crucifié. Il ne veut plus rien savoir de lui. Pour lui, le cas est clos
Dieu s’est fait homme pour être livré aux hommes. Par l’un des Apôtres, l’un de ses proches, il est trahi, abandonné. Et dans la violence, l’Agneau de Dieu est arrêté pour être conduit aux autorités religieuses. Cependant, « la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie » (Jean 1, 5).
Dieu d’Amour, aide-nous à toujours aimer ceux qui se détournent de nous, ceux qui nous rejettent ou qui médisent de nous…
Entrons dans la cour des Franciscains, de l’autre côté (nord) de la rue, juste en face se trouve la IIème station. Elle est située dans un complexe où se trouvent deux églises: l’église de la Flagellation, à droite (à l’est) et de la Condamnation et imposition de la croix, à gauche.
La chapelle de la Flagellation symbolise la mortification de Jésus après son procès . Son entrée est ornée d’une sculpture en relief représentant la couronne d’épines que les soldats romains, par dérision, lui posèrent sur la tête.
On peut y voir de très beaux vitraux représentant Ponce Pilate se lavant les mains du pêché, fouetter Jésus et placer une couronne d’épines sur sa tête et Barrabas se réjouir de sa libération.
Juste en face, se trouve l’église de l’Imposition de la Croix qui rappelle le lieu où Jésus a commencé à porter la croix (Marc, chap 15, v 19-20).
La chapelle de la Condamnation et de l’imposition de la Croix est construite sur les vestiges d’une église byzantine.
Les décorations représentent Ponce Pilate se lavant les mains qui envoie Jésus à la crucifixion, et l’imposition de la Croix sur ses épaules. Dans la cour, on trouve des croix en bois que les pèlerins portent aujourd’hui sur leur dos au cours des processions sur le chemin de croix.
Construit au XXe siècle, le site comprend un monastère et un institut universitaire franciscains. L’institut possède une bibliothèque et un musée.
Poursuivons jusqu’aux escaliers des Sœurs (à droite). Au-dessus de la rue, l’arc « Voici l’homme ». Selon le Nouveau Testament, ce furent les paroles du gouverneur romain lorsqu’il présenta Jésus au peuple avant de rendre son verdict.
Cet arc, construit au IIe siècle de l’ère chrétienne, à l’époque de l’empereur Hadrien, en guise de porte d’entrée du forum (espace public), était flanqué d’arcs plus petits. Le petit arc au nord fut intégré à l’église du couvent des Sœurs de Sion situé à proximité, sous lequel on a retrouvé des vestiges du passé.
Un site archéologique permet de voir des illustrations et des objets découverts au cours de fouilles
En empruntant la rue à droite, on peut monter observer l’arc latéral. Se trouve également dans la rue – l’église du Prétoire (prison de Jésus) grecque-orthodoxe.
D’après les évangiles, c’est d’ici que Ponce Pilate aurait prononcé ces paroles en désignant Jésus à la foule
« Jésus a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris. Car vous étiez errants comme des brebis; mais à présent vous êtes retournés vers votre berger; le gardien de vos âmes. » (1P 2, 24-25).
Il pèse, ce bois de la croix, parce que sur lui Jésus porte les péchés de nous tous. Il chancelle sous ce poids, trop grand pour un seul homme (Jn 19, 17).
La croix que les bourreaux te présentent, est la preuve de ton amour, le signe de notre salut. Dieu d’Amour, Protège-nous du mal pour que la vie que nous menons ne soit pas traînée comme un boulet, mais vécue dans la dignité.

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