Sommet arabe et déclaration du Koweït

29-03-2014 09:12 PM


Les dirigeants arabes ont dénoncé, mercredi, à l##issue des travaux du 25ème Sommet arabe, tenu au Koweït les 25 et 26 mars courant, les massacres perpétrés par le régime syrien contre les civils,

 en appelant à une solution politique à la crise syrienne. Ils ont de même refusé de reconnaître Israël comme Etat juif. Dans leur déclaration finale, les participants au sommet ont appelé à “une solution politique à la crise syrienne sur la base de la déclaration de Genève-1”, prévoyant l’instauration d’un pouvoir transitoire en Syrie.
 
Jamais peut-être un sommet de la Ligue arabe n’aura été autant scruté. Hasard du calendrier des événements, les crises régionales se sont télescopées avec la grande tension internationale du moment. Constat immédiat: les relations entre les pays du Golfe, notamment ceux qui prétendent à un leadership régional, sont au bord de l’explosion. Entre une Arabie saoudite jadis incarnant la sagesse et la modération arabe et un pays comme le Qatar motivé par une fougueuse et incontrôlable ambition, rien ne va plus, a dit Moustapha Tossa, spécialiste du monde arabe du service arabe de Radio France internationale. Il a ajouté que le clivage est tel que la rupture était inévitable. Entre une Egypte qui peine à sortir la tête du goulot islamiste et un pays comme le Qatar qui a fait de son soutien des Frères musulmans une stratégie d’existence, la messe est dite depuis longtemps. Les Émirats arabes unis et Bahreïn ont mis leur grain de sel dans cette équation régionale électrique, donnant à l’ensemble de la région un statut d’une grande incertitude.
Tossa a signalé que ce sommet du Koweït était censé être l’occasion pour faire le point sur les grandes crises qui paralysent l’action arabe comme celle qui se déroule depuis plus de trois ans en Syrie sans aucune vraie perspective de solution ou celle qui menace de transformer la Libye en terroir de toutes les violences politiques. Ou celle particulièrement chronique en Irak qui est en train de le transformer en terre de toutes les instabilités. Or tout cela a été évacué au profit d’un froid glacial qui a soufflé sur les membres du Conseil de coopération du Golfe.
 
Confronter le terrorisme
 
Lors du sommet, le président par intérim Adly Mansour a affirmé que le peuple égyptien n’oublierait pas les pays qui l’avaient soutenu durant la période suivant la révolution du 30 juin, menée pour corriger la trajectoire de la révolution du 25 janvier. “Les Egyptiens ont appelé à la dignité, la liberté et la justice, la révolution du 30 juin a eu lieu pour empêcher que le pays soit enlevé par une seule faction qui voulait changer son identité loin de la volonté majoritaire et de la conscience nationale “, a expliqué le président Mansour dans une allocution prononcée devant le 25ème sommet arabe tenu à Koweït. Il a valorisé le soutien accordé par les pays arabes frères à l’Egypte, précisant que l’histoire tracerait ces attitudes. Mansour a rappelé les pays arabe à coopérer afin de confronter le terrorisme.
Marquant la détermination de la “nouvelle Egypte” à recouvrer son rôle pionnier au sein du monde arabe, Mansour a invité ses homologues à se réunir au prochain sommet 2015 en Egypte. 
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