L’armée annonce une élection présidentielle avant la fin de l’année

15-12-2011 09:07 AM


Une élection présidentielle aura lieu en Egypte avant la fin de l’année, permettant de transférer le pouvoir à un gouvernement élu, a annoncé mercredi l’armée qui assure la direction du pays depuis la chute du président Moubarak.
Cette élection aura lieu “un à deux mois” après les législatives prévues en septembre pour les deux chambres du Parlement, a déclaré à la presse le général Mamdouh Chahine, membre du Conseil suprême des forces armées (CSFA).
Cette annonce a été faite lors de la présentation d’une “déclaration constitutionnelle” destinée à régir la période de transition avant un retour à un pouvoir civil après le départ de M. Moubarak le 11 février à la suite d’une révolte populaire.
Cette déclaration reprend de nombreux éléments de la constitution héritée de l’ère Moubarak, actuellement suspendue, en y ajoutant des amendements approuvés par référendum il y une dizaine de jours.
Les “principes de la charia”, la loi islamique, vont rester la “principale source” de la législation égyptienne, comme dans la constitution en vigueur sous M. Moubarak.
Le texte affirme aussi que l’Egypte est un Etat démocratique basé sur le principe de la citoyenneté. Il confirme que l’islam est religion d’Etat, mais reprend les dispositions selon lesquelles les partis politiques ne peuvent être formés sur une base confessionnelle.
Pays très majoritairement musulman sunnite, l’Egypte compte aussi une communauté chrétienne copte, qui représente 6 à 10% de la population qui redoute que les changements politiques ne se traduisent par une montée en puissance du mouvement des Frères musulmans.
L’Egypte a déjà connu le 19 mars un premier scrutin depuis le départ de M. Moubarak le référendum sur une révision de la constitution approuvée par 77% des votants.
Démocratie et charia
Cette révision, reprise dans la “déclaration constitutionnelle”, limite toute présidence à deux mandats de quatre ans, au lieu d’un nombre illimité de mandats de six ans autrefois.


Elle assouplit également les conditions de candidature à la magistrature suprême, qui empêchaient autrefois de fait toute candidature indépendante.


L’armée égyptienne, à qui M. Moubarak a transmis ses pouvoirs en démissionnant, a promis de mettre le pays sur les rails d’un système démocratique et le retour à un gouvernement civil élu.


 


 


 

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