DSK fera-t-il le deuil de sa candidature présidentielle?

15-12-2011 09:07 AM

Abdel Massih Felli


 


 


Il est nécessaire pour le Parti socialiste (PA) de maintenir le processus de désignation de son candidat à l’élection présidentielle 2012, quel que soit le résultat de l’affaire DSK. C’est en substance le message distillé par plusieurs cadres socialistes, favorables à un maintien du calendrier de leur primaire, indépendamment du calendrier judiciaire de l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI). Les candidatures pour participer à la primaire socialiste seront closes le 13 juillet en cours, alors que la prochaine audience de Dominique Strauss-Kahn devant la justice américaine aura lieu cinq jours plus tard, le 18 juillet. Une incompatibilité de calendrier qui pèse peu au regard de l’enjeu. Si Dominique Strauss-Kahn est blanchi des accusations d’agressions sexuelles et qu’il souhaite revenir dans la course de la primaire, “personne n’osera lui opposer un quelconque calendrier” a déclaré, Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste et également candidate à la primaire. Mais à quelles conditions? Avec quel projet? Quel programme?


Martin Aubry, la plus puissante
A noter que l’ombre de Dominique Strauss Kahn plane sur l’élection présidentielle de 2012, même si la journaliste Tristane Banon vient d’ajouter un élément supplémentaire de suspens. Au moment où l’affaire Nafissatou Diallo est en train de s’éteindre faute de preuves suffisantes, mais surtout grâce aux incohérences langagières de Madame Diallo, voilà que Tristane Banon exhume une présupposée affaire de tentative de viol la concernant et dont l’auteur serait Dominique Strauss Kahn. Comme pour l’affaire Nafissatou Diallo, laissons la justice française faire si elle estime que la plainte de Madame Tristane Banon est recevable.
De New York à Paris l’affaire est entendue, Dominique Strauss Kahn “ne serait plus candidat” selon les indiscrétions nées d’un coup de téléphone entre Martine Aubry et DSK. Néanmoins Dominique Strauss Kahn n’est pas très loin, même si certains estiment qu’il est discrédité pour la bagarre finale, tant au PS qu’au niveau national pour l’élection présidentielle de 2012. Au Parti Socialiste, l’ombre de DSK ne rassure pas les différents candidats aux élections primaires. Certains de ses candidats estiment qu’il faut retarder les élections, ce n’est pas très grave, afin de permettre à DSK de se présenter aux élections primaires. C’est le cas de Hollande et de Ségolène Royal. D’autres comme Valls et Montebourg pensent qu’il faut garder le calendrier et les délais en l’état. Martine Aubry a une position sereine selon elle, “dire sans dire”, c’est-à-dire laisser la porte ouverte à DSK tout en la fermant car, plus que d’autres, l’entrée de DSK en compétition risque de la mettre en situation difficile à cause du pacte signé entre eux.
 
Course socialiste à la présidentielle


La campagne se poursuit donc, avec ou sans DSK. Il est nécessaire de “le laisser respirer” a déclaré Ségolène Royal, elle aussi candidate. Même si se profile le scénario d’un Dominique Strauss-Kahn blanchi, après des révélations décrédibilisant la plaignante, il restera l’étalage de ses relations avec les femmes et les informations sur son rapport à l’argent, qui pèseront dans la campagne présidentielle. Plusieurs de ses proches laissent entrevoir un autre dénouement que celui d’un retour au premier plan.
La question essentielle sera de savoir ce qu’il voudra faire au terme d’une si rude épreuve.”L’hypothèse d’un retour de DSK au premier plan de la bataille politique n’est pas sérieusement envisagée par les barons socialistes. Cette analyse semble partagée par la majorité des Français.


 


 

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