Maliki en bonne position pour rester Premier ministre

15-12-2011 09:06 AM

Abdel Massih Felli


L’Irak s’apprête à battre un triste record, celui du pays ayant échoué pendant la plus longue période à former un gouvernement à l’issue d’élections.  Lors des législatives du 7 mars, le Bloc irakien, alliance laïque soutenue par des sunnites et menée par l’ancien chef du gouvernement Iyad Allawi, est arrivé en tête, avec deux sièges d’avance sur l’Alliance de l’État de droit (AED) du Premier ministre sortant Nouri al-Maliki, un mouvement chiite. Malgré des mois de négociations et les multiples tentatives américaines de conciliation, aucun des deux n’est parvenu à forger une coalition de gouvernement majoritaire.  Enfin un gouvernement L’Irak pourrait finalement sortir de sa longue crise politique: après des mois de négociations, le principal bloc chiite au Parlement a choisi d’appuyer le Premier ministre sortant Nouri Al-Maliki, ce qui pourrait lui permettre de former un gouvernement. Néanmoins, depuis quelques jours, le principal bloc chiite au Parlement irakien a choisi Al-Maliki comme son candidat pour former le prochain gouvernement, ce qui pourrait permettre à l’Irak de sortir d’une longue crise politique qui suscite la lassitude jusque dans les couloirs du Parlement.   L’Alliance nationale ne dispose pas de la majorité parlementaire, mais son annonce a été interprétée comme un premier signe d’espoir, sept mois après des élections législatives qui n’ont fait aucun gagnant clair. Les mois de négociations stériles entre les parties ont fait craindre le retour des violences ethniques en Irak. Les États-Unis ont d’ailleurs affirmé être encouragés par cette annonce. L’Alliance nationale est une coalition entre l’Alliance de l’État de droit, pilotée par Nouri Al-Maliki, et l’ANI, un regroupement de partis religieux chiites qui appuyait la candidature du vice-président Abel Abdel Mehdi. Nouri al-Maliki dispose maintenant de l’appui de 132 des 325 députés irakiens.  S’il dispose du plus vaste soutien au Parlement, Al-Maliki n’est cependant pas assuré de former le prochain gouvernement, puisqu’il lui manque encore une trentaine de sièges pour être majoritaire. Le prétendant au poste de Premier ministre pourrait tenter d’incorporer à sa coalition le Bloc irakien. Son dirigeant est l’ancien Premier ministre Iyad Allawi, qui aspire lui-même à diriger le gouvernement irakien. Il est soutenu par de nombreux groupes sunnites. Les négociations entre les deux hommes n’ont à ce stade rien donné et le Bloc irakien a réaffirmé qu’il ne prendrait pas part à un gouvernement dirigé par le sortant.   Affaire avec les Kurdes Les Kurdes qui disposent d’une région semi-autonome dans le nord du pays ont eu des différends avec Al-Maliki lors de son premier mandat. Les exportations de pétrole en provenance du Kurdistan sont ainsi suspendues depuis 2009 en raison d’un contentieux entre les autorités kurdes et le gouvernement de Bagdad. Ce dernier juge illégaux des contrats de développement de gisements pétroliers signés par le Kurdistan avec des compagnies étrangères. Dans le cadre des négociations avec Maliki, les Kurdes réclament de pouvoir conclure eux-mêmes des contrats d’exploitation des gisements pétroliers. Ils revendiquent également le contrôle de Kirkouk, située au coeur de la zone de production pétrolière dans le nord de l’Irak, et d’autres territoires. Les Kurdes prônent aussi la formation d’un gouvernement large qui comprendrait notamment Irakia.  

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