L’Otan et la Russie dos à dos

15-12-2011 09:07 AM


 



Le secrétaire général de l’Otan Anders Fogh Rasmussen n’a pas exclu mercredi dernier la tenue d’un sommet Russie-Otan en mai 2012 à Chicago parallèlement à la prochaine rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement des 28 pays membres de l’Alliance.
La Russie et l’Otan ont réaffirmé à Sotchi leur volonté de coopérer sur la mise en place d’un système de défense antimissile en Europe. L’idée de créer un bouclier antimissile conjoint a été formulée en novembre 2010 lors du sommet Russie-Otan à Lisbonne. Or, les deux parties n’arrivent toujours pas à s’entendre sur la configuration de ce bouclier. L’Alliance atlantique insiste sur la mise en place de deux systèmes de défense antimissile indépendants mais coordonnés: l’un russe, l’autre otanien. Moscou propose pour sa part de créer un système commun, mais divisé en zones de responsabilité. En outre, l’Otan refuse de garantir que son futur bouclier antimissile ne sera pas dirigé contre le potentiel stratégique russe et de signer avec Moscou un accord contraignant à cet effet.


Accusations russes et chinoises
Par ailleurs, Moscou et Pékin ont accusé l’OTAN d’interpréter “arbitrairement” la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU ayant autorisé les frappes en Libye, en ne se limitant plus à la protection des civils, mais en voulant la chute du régime, ce que la France a reconnu. Les présidents chinois Hu Jintao et russe Dmitri Medvedev ont émis cette critique au moment où l’émissaire spécial du Kremlin pour l’Afrique, Mikhaïl Marguelov, rencontrait à Tripoli des responsables libyens dans l’espoir de dresser une feuille de route permettant une issue politique au conflit.
Marguelov a rencontré le chef de la diplomatie libyenne lors de sa visite d’un jour. L’émissaire, cité par les agences russes, a répété que “Kadhafi n’a pas de place dans l’avenir de la Libye. Si le colonel annonce qu’il part et est prêt à un processus politique, les actions (militaires) peuvent s’arrêter très rapidement”. Son fils, et successeur éventuel, Seif al-Islam Kadhafi, a dans une interview jeudi au quotidien italien Corriere della Sera, affirmé que Tripoli était prêt à accepter des élections “dans les trois mois, au maximum d’ici la fin de l’année”. Une offre qui devrait rester caduque, les rebelles du Conseil national de transition (CNT) fixent comme condition préalable à toute médiation le départ du dirigeant libyen. Pour le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, la communauté internationale doit commencer à préparer l’après-Kadhafi.
La Russie et la Chine ont boycotté les discussions au niveau des experts du Conseil de sécurité de l’ONU du week-end au sujet d’un projet de résolution condamnant la répression sanglante en Syrie. Tous deux membres permanents du Conseil de sécurité, ces deux pays s’opposent vigoureusement à l’adoption d’une résolution dirigée contre le régime du président Bachar Al-Assad.



 

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