Les membres de l’Otan temporisent sur les renforts en Libye

15-12-2011 09:07 AM

Par Julien Toyer


 


Trois mois après le début de la campagne militaire en Libye, les membres de l’Otan ont temporisé mercredi dernier sur un soutien accru et élargi aux pays occidentaux menant les opérations sur le terrain.
Si aucun allié n’a exclu de rejoindre la coalition ou, pour ceux y participant déjà, d’étendre le champ des interventions, Paris, Londres et le secrétaire général de l’Alliance, Anders Fogh Rasmussen, ne sont pas parvenus à arracher la moindre contribution concrète lors d’une réunion des ministres de la Défense de l’Otan, à Bruxelles. “Ce qu’Anders Fogh Rasmussen a demandé, c’est que les pays ne participant pas à la coalition la rejoignent et que ceux qui ne participent pas aux frappes au sol le fassent”, a expliqué le ministre français de la Défense, Gérard Longuet. “Mais je pense que les pays qui pourraient rejoindre doivent surmonter des problèmes de politique intérieure.
 Selon un responsable américain, le Secrétaire à la Défense Robert Gates a porté personnellement ce message. “Le point principal (de l’intervention) c’était que si vous êtes impliqués dans les opérations et que vous ne faites pas tout ce qui est en votre pouvoir, vous devriez. Et si vous n’êtes pas partie prenante des opérations, il est temps de l’être”, a dit ce responsable américain. “Aucun pays n’a dit qu’il allait faire plus ou a pris une décision mais aucun n’a fermé la porte”, a-t-il ajouté.
 Lors de déclarations à la presse, la ministre espagnole Carme Chacon a dit que Madrid n’envisageait pas de modifier son dispositif en Libye. Le ministre allemand, Thomas de Maizière, dont le pays s’est abstenu aux Nations unies lors du vote de la résolution autorisant une intervention militaire, a lui aussi indiqué que Berlin ne prévoyait pas de rejoindre la coalition. A l’heure actuelle, seuls huit Etats membres de l’Otan sur 28 participent aux opérations en Libye, la France et la Grande-Bretagne assurant le principal du travail. Un responsable américain avait prévenu mardi qu’un soutien élargi était nécessaire car les équipages de combat commencent à fatiguer et les coûts de maintenance s’accumulent.
 Cette question était sur toutes les lèvres à Bruxelles, tout comme celle de la préparation de l’après-Kadhafi. Gérard Longuet a défendu le bilan de la mission en faisant valoir qu’il n’y avait pas de pertes du côté de l’Otan, pas d’invasion de la Libye et que les Libyens s’opposant au colonel Kadhafi pouvaient désormais le faire “sans être décimés”. “Je considère que cela marche”, a-t-il insisté, même s’il a dit ne pas partager le point de vue de plusieurs pays de l’Otan selon lequel les choses pourraient s’accélérer sur le terrain. Comme Anders Fogh Rasmussen, il a aussi souligné qu’il ne voyait pas l’Otan occuper un rôle de premier plan après le départ du colonel Kadhafi. L’amiral américain Samuel Locklear, qui commande le centre d’opérations de Naples d’où est conduite la mission en Libye, a toutefois indiqué qu’une petite force des Nations unies, de l’UE et de l’Otan pourrait être nécessaire pour assurer la transition vers la démocratie. Un diplomate à l’Alliance a fait valoir mardi que les Alliés étaient inquiets des risques de déstabilisation pour l’ensemble du Sahel si la Libye était en proie à l’instabilité.
 
Le Point
 
 
 
 



Pourquoi la famille Bettencourt se déchire?
 
Un mandataire au coeur de la bataille, un conflit affectif qui perdure et des enjeux financiers colossaux : tout oppose de nouveau Liliane Bettencourt et sa fille qui a engagé mardi une action devant le juge des tutelles.  La trêve aura été de courte durée. L’espace de six mois à peine, Liliane Bettencourt et sa fille ont fait mine de s’entendre. Mais, mardi, Françoise Bettencourt Meyers a décidé de revenir à la charge, estimant que les termes de l’accord âprement négocié entre les deux femmes et signé à la veille de Noël dernier n’étaient pas respectés. Ses avocats ont de nouveau saisi le juge des tutelles, dans l’idée de limiter les possibilités d’initiative financière de la milliardaire.
C’est essentiellement le rôle de Pascal Wilhelm, protecteur de Liliane Bettencourt, que conteste Françoise Bettencourt Meyers. Cet avocat reconnu de la place de Paris, qui a été un acteur central de la «réconciliation» éphémère de la mère et de la fille, a été désigné, dans le cadre d’un mandat de protection future, pour gérer les biens personnels de Liliane Bettencourt. Les deux femmes ont approuvé les termes de ce mandat dans le protocole d’accord de décembre dernier. Mais la fille conteste aujourd’hui l’action de l’avocat pour sa mère. Elle s’inquiète notamment d’investissements réalisés dans la société de Stéphane Courbit, un homme d’affaire dont Pascal Wilhelm est l’un des avocats. «Fait-on faire des affaires dans ces conditions à une dame de son âge ? C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase», dit-on dans son entourage. De son côté, le bâtonnier de Paris, Jean Castelain, a décidé d’ouvrir une enquête déontologique sur la gestion de cet avocat. «Des inquiétudes sont apparues qui font craindre de nouvelles dérives contraires aux intérêts de Mme Liliane Bettencourt. Se reconstitue autour (d’elle) un cercle qui se prétend affectif au détriment de sa famille», lit-on dans la requête déposée par la fille.
 Ce drame affectif prospère dans un contexte financier hors du commun. Le rapprochement entre la mère et la fille a été l’occasion de tractations financières secrètes mais aux enjeux colossaux. La mère a par exemple accepté, en signant le traité de paix, de prendre en charge les 12 millions d’euros de frais d’avocats et de procédures engagés par sa fille. Elle lui a également cédé près de la moitié des dividendes qu’elle perçoit annuellement de L’Oréal. Toutefois, Liliane Bettencourt n’aurait pas couché sa fille unique sur l’ensemble de son testament. Parallèlement, se joue le sort des actions L’Oréal.
 
Le Figaro


 

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