Ça sent le gaz entre l’Egypte et Israël

15-12-2011 09:07 AM


Pour la sixième fois en sept mois, le gazoduc alimentant Israël a été visé par un attentat. Ce qui ne facilite pas les relations entre les deux pays.
Depuis février, c’est le sixième attentat, dans le désert du Sinaï, contre le gazoduc qui, venant d’Egypte, alimente Israël et, plus loin, la Jordanie. Durant la nuit de lundi à mardi, trois hommes armés qui, selon des témoins, se déplaçaient à bord d’une camionnette ont ouvert le feu sur les installations gazières, dans la région d’El-Arish, au nord de la péninsule, déclenchant un incendie. Pour la sixième fois, la livraison vers l’Etat hébreu a été interrompue. Or l’Egypte fournit 43 % du gaz naturel utilisé en Israël, qui tire 40 % de son électricité de cette source d’énergie. Et, jusqu’à présent, la police égyptienne n’a trouvé aucun responsable. Des mesures de sécurité renforcées ont certes été annoncées. Elles ne montrent jusqu’à présent que leur inefficacité, tandis qu’entre les deux pays, liés par le traité de paix de Camp David depuis 1979, les rapports connaissent quelques turbulences. Récemment, par exemple lors du procès d’Hosni Moubarak au Caire, les procureurs ont accusé l’ancien président d’avoir signé, aidé par l’ancien ministre du Pétrole, Sameh Fahmi, un contrat avec la compagnie Eastern Mediterranean Gas, bien trop favorable à Israël. Le manque à gagner atteindrait 120 millions de dollars. D’où l’annonce, en avril dernier, du nouveau Premier ministre égyptien, Essam Sharaf, de l’augmentation des tarifs. Quant au Parti de la justice et de la liberté, issu des Frères musulmans, il demande, purement et simplement, l’arrêt des livraisons à « l’impérialiste sioniste ». 
 Le traité de paix de 1979
Le gaz n’est pas le seul sujet de discorde entre Jérusalem et Le Caire depuis la chute d’Hosni Moubarak. Outre le rôle actif joué par l’Egypte pour rapprocher les clans ennemis palestiniens, le Fatah de Mahmoud Abbas et les islamistes du Hamas, qui ne reconnaissent pas l’Etat d’Israël, l’ouverture permanente du point de passage de Rafah entre l’Egypte et la bande de Gaza change les marques dans la région. A la mi-septembre, lors de la visite du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, en Egypte, Essam Charaf soulignait : « De véritables changements sont en train d’avoir lieu au Moyen-Orient. » Peu de temps après, il déclarait : « Le traité de Camp David peut toujours être discuté ou modifié dans l’intérêt de la région ou tout simplement de la paix. » Et d’ajouter : « Le traité de paix n’est pas quelque chose de sacré et peut subir des changements. » La mort, le 18 août dernier, dans le Sinaï, de cinq gardes frontières égyptiens lors d’une opération militaire israélienne contre des terroristes qui, venus d’Egypte, avaient tué huit Israéliens, n’a fait qu’alourdir l’atmosphère.
Par Alain Vincenot 
France Soir 
 Le tourisme remonte mais sera inférieur à 2010 
Le secteur touristique en Egypte remonte la pente après l’effondrement provoqué par les troubles politiques du début de l’année, mais risque de terminer sur une baisse de 25% par rapport à 2010, a indiqué le ministre du Tourisme mardi dernier.
“Le tourisme en Egypte remonte depuis le début de l’année”, s’est félicité Mounir Fakhry Abdel Nour à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme célébrée à Assouan (sud), l’une des plus célèbres destinations touristiques de haute Egypte.
Toutefois, “nous nous attendons à ce que le nombre de touristes atteigne 11 millions d’ici à la fin de l’année, soit environ 75% des arrivées enregistrées l’an dernier, pour des recettes atteignant 10 milliards de dollars”, a-t-il ajouté.
La reprise du tourisme est sensible dans les grandes stations balnéaires de la mer Rouge, comme Hourgada ou Charm el-Cheikh, mais plus lent au Caire ou dans les sites historiques de la haute Egypte comme Assouan ou Louxor, reconnaissent les responsables égyptiens.
Les chiffres officiels égyptiens traduisent l’ampleur du problème, tout en confirmant un redressement progressif: la chute du tourisme était de 45,7% au premier trimestre 2011 par rapport à la même période de 2010, puis de 35,4% au deuxième trimestre. Les chiffres de juillet font état d’une baisse de 28% par rapport à juillet 2010.
Ce secteur fait vivre directement ou indirectement environ 10% de la population active.
L’Egypte a engagé une vaste campagne de promotion internationale pour inciter les visiteurs à revenir. “La sécurité est totale et entière, l’Egypte ne représente aucun danger pour les visiteurs”, a assuré le ministre.
M. Abdel Nour a indiqué que son pays, déjà riche de ses plages et de ses antiquités pharaoniques, voulait aussi “diversifier son offre”, dans les domaines du tourisme écologique ou du “tourisme thérapeutique” comme la thalassothérapie.
L ‘Organisation mondiale du Tourisme (OMT) a célébré comme tous les ans la Journée mondiale du Tourisme, le 27 septembre. L’organisation onusienne a choisi le thème du “Rapprochement des cultures” pour cette nouvelle journée et a opté pour la ville d’Assouan, en Egypte, comme ville hôte.
L’OMT a justifié son choix de ville hôte en référence au thème choisi cette année. “L’Egypte est mondialement connue pour sa riche histoire mais aussi par sa culture dynamique, qui attirent chaque année des millions de visiteurs. C’est justement cette interaction entre les peuples et les cultures du monde, tirée par le tourisme, qui constitue le coeur du thème de la Journée mondiale du Tourisme 2011 : Rapprochement des cultures”, a expliqué l’organisation.
Cette journée a donné aussi l’occasion aux pays du monde entier de promouvoir leur culture et de rappeler l’importance de la protéger. L’an dernier, 940 millions de touristes ont visité un pays qui n’était pas le leur, à la découverte de cultures différentes et de peuples étrangers.
                                                                                                                                           
Le Caire dément l’accueil de la famille Kadhafi
Ni Aïcha, ni sa mère ou son frère n’étaient dans l’avion d’EgyptAir parti samedi 24 septembre de l’aéroport international d’Alger. Les autorités aéroportuaires du Caire ont fermement démenti lundi dernier que les membres de la famille de l’ancien maître de Tripoli soient arrivés en Egypte. Le journal algérien en langue arabe Al-Khabar, citant une source bien informée, affirme que que huit membres de la famille Kadhafi, dont sa fille Aicha, auraient quitté Alger pour Le Caire
. De son côté, l’ambassadeur d’Egypte à Alger a nié avoir eu connaissance d’une quelconque demande de la part de la famille de Kadhafi, réfugiée depuis la fin août en Algérie. Interrogé par le journal cairote Al-Ahram, dans son édition de mardi, le diplomate égyptien a assuré qu’aucune «demande d’entrée n’a été sollicitée» par les Kadhafi. En revanche, l’ambassadeur égyptien confirme que des Libyens ont pris cet avion pour se rendre à Alexandrie, via le Caire, pour des raisons touristiques. «Mais aucun membre de la famille Kadhafi», a-t-il insisté en rappelant au Conseil national de transition CNT et au peuple libyen que l’Egypte n’entreprendra «rien qui puisse remettre en cause ses relations» avec la nouvelle Libye.
LeParisien.fr
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