Après son malaise, l’hyperprésident Sarkozy concède qu’il doit se reposer

15-12-2011 10:12 AM



Trois jours après un malaise qui a nécessité son hospitalisation, Nicolas Sarkozy a assuré les Français que sa santé était “bonne”, affirmant toutefois que cet incident l’avait conduit à entrevoir ses limites après “sept ans” de suractivité.


“Je voulais dire aux Français que ma santé était bonne, que j’avais eu un coup de fatigue et que quand le président a un problème, il est tout à fait normal que les Français en soient informés”, a-t-il dit depuis le perron de l’Elysée, à l’issue du dernier Conseil des ministres d’avant les vacances.


Sur un ton retenu, qualifiant cet incident de “panne d’essence”, le chef de l’Etat, hospitalisé pendant pendant moins de 24 heures au Val-de-Grâce, a tenu à “remercier le personnel infirmier, hospitalier, ceux qui ce sont si bien occupé de moi”.


“Il est toujours important d’aller voir de l’autre côtee, ce qui se passe et comment ça fait. Ce qui permet de mesurer que personne n’est au-dessus des règles, de voir le dévouement des personnels et puis aussi la souffrance de ceux qui sont dans les hôpitaux”, a-t-il lancé, parlant pendant une dizaine de minutes dans cette intervention non prévue, exceptionnelle dans la forme.


Connu pour son activisme tous azimuts, Nicolas Sarkozy, qui s’est vu conseiller par les médecins un “repos relatif” après ce malaise survenu lors d’un jogging, a concédé: “Il faut que je me repose”.


“Depuis sept ans, entre les campagnes électorales, le ministère de l’Intérieur, le ministère des Finances, la présidence de l’UMP, la présidence de la République… certainement que ça a été rude”, a-t-il dit.


“Est-ce que je crains que ça se reproduise? Je ne suis pas au-dessus des règles physiques. Je suis un être humain, j’ai eu un coup de fatigue: est-ce que c’était dû à la déshydratation, à la chaleur, je ne le sais. J’ai couru des milliers de fois comme ça sans qu’il ne se passe quoi que ce soit”, a-t-il dit.


Comme on lui demandait si cet incident allait entraîner des changements dans ses habitudes de vie, il a répondu n’avoir jamais eu “une vie de patachon”.


“Avec mon épouse, nous ne sortons jamais le soir, nous n’allons jamais dans les dîners, je ne bois pas, je ne fume pas de cigarettes, même si j’ai une faiblesse pour un cigare de temps en temps, et donc je n’ai pas à faire de changement structurel considérable”, a-t-il dit.


Alors que la communication de l’Elysée sur cet incident a suscité quelque méfiance d’une partie de la presse, échaudée par les mensonges et omissions du passé sur la santé des présidents français, Nicolas Sarkozy a assuré que celle-ci avait été en l’occurrence transparente.


“Je dois cette transparence. Je ne l’avais pas fait quand j’avais eu un problème à la gorge, bien mal m’en a pris, j’aurais bien mieux fait de le dire”, a-t-il poursuivi, évoquant une intervention subie à l’automne 2007 et gardée secrète avant d’être révélée dans un livre.


“J’avais voulu, par souci de discrétion, ne pas indiquer que j’avais ce phlegmon. Je pensais que ça n’intéressait que peu de monde. Mais quand on ne dit pas les choses, ça les complique”, a-t-il expliqué.


“J’ai décidé que dorénavant, les choses seront parfaitement claires et si je fais l’objet d’une hospitalisation ou d’un examen, je le dirai”, a-t-il promis.


 

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