Condamnation mondiale

15-12-2011 09:06 AM


En Europe, la France, la Grande-Bretagne et l’Italie ont fermement condamné l’attentat, le président français Nicolas Sarkozy dénonçant un “crime aveugle et lâche”, dans une lettre adressée à son homologue Hosni Moubarak, Londres appelant à une vigilance accrue. Le président des Etats-Unis Barack Obama a estimé que “les instigateurs de cet attentat visaient clairement des fidèles chrétiens, et n’ont aucun respect pour la vie et la dignité humaine” en souhaitant que les responsables soient “jugés pour cet acte barbare et abject”. Le secrétaire général de l”ONU, Ban Ki-moon, a fermement condamné l”attentat à la bombe qui a visé l` Eglise des deux Saints à Alexandrie, en Egypte.   Pour Nicolas Sarkozy – qui a ajouté à sa signature la mention manuscrite “votre ami”, “nul ne doit être inquiété ni a fortiori craindre pour sa vie en exerçant le droit fondamental de pratiquer librement sa foi”. François Fillon s’est rendu à la cathédrale d’Assouan, en Egypte, pour “se recueillir en mémoire des victimes de l’attentat d’Alexandrie”, a annoncé le service de presse du Premier ministre dans un communiqué. Actuellement en Egypte dans le cadre d’un voyage privé,  pour se recueillir en mémoire des victimes de l’attentat d’Alexandrie, exprimer sa solidarité à l’égard de la communauté copte et manifester l’engagement de la France à défendre la liberté religieuse en Egypte comme partout dans le monde”. La veille, François Fillon s’était entretenu avec le président Hosni Moubarak pour lui transmettre “les sincères condoléances” de son gouvernement après l’attentat. Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie, Abdou Diouf, a condamné “fermement” les attentats.  A Rome, lors de la messe du premier de l’an à la basilique Saint-Pierre, le pape Benoît XVI a demandé aux dirigeants du monde de défendre les chrétiens. Face aux “tensions menaçantes du moment, qui frappent aujourd’hui en particulier les chrétiens, encore une fois j’adresse une invitation pressante à ne pas céder au découragement et à la résignation”, a-t-il déclaré. Le Vatican a rejeté les accusations d’ingérence du grand imam d’Al-Azhar, qui avait critiqué, dimanche 2 janvier, l’appel du pape Benoît XVI aux dirigeants du monde à protéger les chrétiens après l’attentat d’Alexandrie, estimant qu’il s’agissait d’une “ingérence inacceptable” dans les affaires égyptiennes. “Le pape a parlé naturellement de la solidarité avec la communauté copte frappée si durement, mais ensuite il a aussi manifesté de l’inquiétude et de l’intérêt pour les conséquences des violences sur toute la population, tant chrétienne que musulmane”, a déclaré le porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi, cité par l’agence italienne Ansa.  Le ministère italien des Affaires étrangères estime que l’Italie a exprimé le souhait que le thème des violences contre les chrétiens soit inscrit au menu du prochain conseil des ministres européens des Affaires étrangères, le 31 janvier. “L’Union européenne doit être en première ligne dans cette bataille. C’est ce que demande aujourd’hui l’Italie à l’UE”, souligne-t-il. Rome avait condamné “fermement” l’attentat d’Alexandrie et exprimé sa “solidarité la plus totale avec les autorités et le peuple égyptiens”.     Proche-Orient  Au Proche-Orient, dirigeants arabes, autorités religieuses et Israël ont vigoureusement dénoncé cet acte. L’Arabie saoudite, qui abrite les deux premiers lieux saints de l’islam, a parlé d’un “acte criminel que n’approuvent ni notre religion ni l’éthique et les normes internationales”. De sa part, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a contacté le président et s’est dit “profondément choqué”. En Irak, théâtre du 31 octobre d’une attaque meurtrière d’Al-Qaïda contre la cathédrale syriaque catholique à Bagdad, le député chrétien Yunadim Kenna a redouté des “jours noirs pour la communauté internationale”. L’Iran a également fait part de sa condamnation et a présenté ses condoléances à l’Egypte. Pour la Syrie, cet attentat vise “le pluralisme religieux en Egypte ainsi que dans d’autres pays arabes” et au Liban, le Premier ministre Saad Hariri a appelé à une action arabe concertée face à “un complot visant l’unité de nos peuples”.  De son côté, le parti islamiste chiite libanais Hezbollah a dénoncé “un complot dangereux visant la diversité religieuse dans plus d’un pays arabe et musulman”. Une crainte partagée par les Palestiniens du Hamas et de l’Autorité palestinienne, cette dernière dénonçant un acte “visant à semer la discorde entre musulmans et chrétiens”. La Turquie a dénoncé dimanche cet attentat  “terroriste” et “lâche”. “Nous condamnons avec la plus grande fermeté le lâche attentat terroriste  qui a coûté la vie à un grand nombre de personnes innocentes”, souligne le  ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. La Turquie est “choquée” par cette attaque qui “vise la paix sociale en  Egypte, (pays) frère et ami”, poursuit le texte qui se dit “solidaire”, car “la  Turquie a beaucoup souffert elle aussi du terrorisme”.   L’ancien président libanais Amin Gemayel a estimé lundi que les Chrétiens d’Orient étaient victimes d’un “génocide” mené par des mouvements extrémistes. Gemayel, un Chrétien président du Liban de 1982 à 1986, réagissait à l’attentat contre une église copte en Egypte, ainsi qu’aux récentes attaques contre des Chrétiens en Irak. “Des massacres se produisent contre des Chrétiens sans aucune raison ni aucune justification. Seulement parce qu’ils sont chrétiens”, a déclaré le président du parti de la Phalange chrétienne. “Ce qui arrive aux Chrétiens est un génocide”. Le plus haut responsable religieux chiite au Liban, cheikh Abdel Amir Kabalan, s’est élevé contre “un acte terroriste et anti-religieux”. Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, a appelé au “courage” des chrétiens du Moyen-Orient et le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné “avec la plus grande vigueur” l’attentat “abject”.  Le président tunisien Zine el Abidine ben Ali a condamné l’attentat à la bombe à Alexandrie, dénonçant cet “acte criminel”. Dans un message de condoléances adressé à son homologue Hosni Moubarak, le chef de l’Etat fait part de “la solidarité de la Tunisie avec l’Egypte en cette douloureuse circonstance”. Réitérant “son attachement aux valeurs de tolérance et de cohabitation pacifique entre les peuples et les religions”, M. Ben Ali fustige le terrorisme “quels que soient ses formes ou ses motifs” et appelle la communauté internationale à unifier ses efforts pour combattre “ce phénomène dangereux qui menace les fondements de la paix et de la sécurité dans le monde”.  Pour le roi Mohammed VI du Maroc il s’agit d'”un crime contre l’humanité toute entière, banni par les valeurs de la religion islamique”.    

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