La dette américaine menace l’économie mondiale

15-12-2011 09:07 AM


Les deux camps restent, pour le moment, campés sur leur position. La date butoir du 2 août pour le relèvement du plafond de la dette se rapproche dangereusement. Démocrates et républicains finiront-ils par se mettre d’accord sur le relèvement du plafond de la dette aux Etats-Unis ? Même si leurs négociations trainent depuis de nombreuses semaines, ils devront bien trouver un terrain d’entente pour ne pas, mardi prochain, se retrouver en défaut de paiement. C’est Christine Lagarde, fraichement élue directrice générale du FMI, qui s’est chargée de tirer la sonnette d’alarme. Elle a pressé les Etats-unis de “trouver une solution” à cette crise sous peine de conséquences “très, très, très graves” pour l’économie mondiale.
 Le mot “compromis” tourne en boucle dans la bouche des élus démocrates. Le plan proposé par le chef de file des républicains à la Chambre des représentants, John Boehner, ne convient pas au camp démocrate, majoritaire au Sénat. En l’espèce, aucune chance de voir ce projet adopté. Il prévoit un relèvement du plafond de la dette de 1000 milliards de dollars avant le 2 août puis un second relèvement au début de l’année 2012, en pleine campagne des présidentielles américaines. Cette hausse du plafond de la dette s’accompagnerait, selon les propositions du président de la Chambre des représentants, de 1200 milliards de réductions budgétaires sur 10 ans.
Faire pression sur le Congrès 
Les conséquences seraient “catastrophiques”. Les États-Unis vont-ils, pour la première fois de leur histoire, se retrouver en défaut de paiement? En début de semaine, républicains et démocrates ont de nouveau échoué à s’entendre sur le relèvement du plafond de la dette, fixé à 14.300 milliards de dollars et atteint en mai dernier. Faute de compromis cette semaine, Washington ne pourra plus emprunter, et donc assurer une partie de ses dépenses. Un défaut de paiement des Etats-Unis serait lourd de conséquence pour l’économie mondiale, le président ne souhaite pas voir son peuple devenir une “victime collatérale” en raison d’une mésentente politique au Congrès. 
Devant l’impasse sur la dette américaine, Barack Obama avait appelé ses compatriotes à faire pression sur le Congrès, où ses adversaires sont majoritaires à la Chambre des représentants, pour parvenir à une percée. “Si vous voulez une approche équilibrée pour réduire le déficit, faites-le savoir à votre élu au Congrès”, avait-il lancé lors d’un discours à la Nation. Il semble avoir été entendu. Les lignes téléphoniques et connexions internet du Congrès américain se sont retrouvées engorgées, croulant sous les appels de citoyens demandant aux parlementaires de sortir de l’impasse du débat sur la dette. Mais les citoyens américains ont beau se mobiliser, à moins d’une semaine de la date-butoir, la situation reste désespérément bloquée. 
(Visited 24 times, 1 visits today)

commentaires

commentaires