L’expérience plutôt qu’une femme!

08-07-2017 01:23 PM


Après une remarquable percée des femmes à l’Assemblée nationale, le parti majoritaire a reculé devant l’éventualité d’en porter une à la présidence de ladite assemblée.

En France comme dans le reste du monde, l’émancipation politique des femmes est affaire de patience comme le rappelle Béatrice Roman-Amat…
L’Histoire recense nombre de femmes qui ont dirigé avec brio de grands peuples, du pharaon Hatshepsout à l’impératrice Cixi en passant par la reine Elizabeth 1ère, mais leur pouvoir était le fruit d’un héritage dynastique.
Il a fallu attendre le XXe siècle pour que la moitié féminine de l’humanité prenne sa part du pouvoir et accède par la voie démocratique à la tête des États. C’est en bonne partie le fruit des campagnes engagées en 1910 avec l’établissement de la Journée internationale des femmes.
Une émancipation très progressive
Si dès la fin du XVIIIe siècle, des voix féminines, comme celle d’Olympe de Gouges, se sont élevées pour demander l’égalité des droits entre hommes et femmes, c’est au cours des premières années du XXe siècle que des femmes occidentales se mobilisent pour obtenir le droit de vote.
En 1904 est fondée l’Alliance internationale pour le suffrage des femmes, présidée par une militante américaine. En Europe, les «suffragettes» anglaises figurent parmi les féministes les plus virulentes et organisent des manifestations de masse pour faire pression sur le gouvernement.
Les femmes des jeunes Nations des antipodes sont les premières à voir leurs droits de citoyennes reconnus. Dès 1893 et 1902, les Néo-Zélandaises et les Australiennes obtiennent le droit de vote. Entre 1907 et 1920, c’est au tour des Scandinaves, des Britanniques, des Allemandes, des Soviétiques, des Polonaises, des Canadiennes, des Hollandaises et des Américaines.
Toutefois, certaines n’obtiennent qu’une égalité toute relative avec les hommes. Ainsi, en 1918, la Grande-Bretagne accorde le droit de vote aux femmes de plus de 30 ans. Il faudra encore attendre deux décennies pour parvenir à une vraie égalité avec les hommes.
Tout aussi discriminants, certains pays accordent d’abord le droit de vote aux seules femmes célibataires ou aux seules diplômées de l’enseignement supérieur alors qu’ils n’exigent des hommes que de savoir lire et écrire (c’est le cas du Portugal en 1931).
En France, les femmes votent pour la première fois le 29 avril 1945. En retard sur toutes leurs voisines européennes, les Françaises se trouvaient depuis les années 1930 dans une situation paradoxale, pouvant être ministres – trois femmes sont sous-secrétaires d’État sous le Front populaire, en 1936 – mais ni électrices ni éligibles. Une aberration corrigée par le gouvernement provisoire du général de Gaulle.
Quotas or not quotas ?
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la plupart des femmes des pays démocratiques disposent du droit de vote. La parité du personnel politique n’est pas acquise pour autant (…).

(Visited 60 times, 1 visits today)

commentaires

commentaires