Second tour des élections régionales en France

Le président Nicolas Sarkozy exhorte ses ministres à se battre “jusqu’au bout” sur le terrain pour mobiliser l’électorat avant le second tour des élections régionales d’aujourd’hui.  “A la fin du conseil des ministres, il a dit: je vous demande d’être tous sur le terrain et de vous battre jusqu’au bout”, a déclaré le ministre de l’Immigration Eric Besson à l’issue de la réunion. L’UMP est arrivée en seconde position dimanche dernier, derrière le Parti socialiste, au premier tour du scrutin et risque d’être confronté à une France “rose” au second tour.  Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a estimé mercredi que la “meilleure réponse” de la majorité présidentielle aux résultats du premier tour des élections régionales est “la mobilisation derrière (ses) candidats”, face aux critiques formulées par certains membres de l’UMP.  “Le meilleur moyen de se réveiller, c’est d’être mobilisé à fond derrière nos candidats entre les deux tours pour faire en sorte qu’ils l’emportent”, a-t-il déclaré lors du compte-rendu du conseil des ministres, interrogé sur les propos tenus par le député UMP François Baroin. Ce chiraquien a déclaré sur Europe-1: “On a pris une claque. La vertu d’une claque en politique, c’est au moins de réveiller”. “Je pense que c’est la meilleure des réponses à la situation: c’est la mobilisation derrière nos candidats, c’est l’engagement de la majorité présidentielle”, a répété M. Chatel. Lors du conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a brièvement évoqué les élections régionales, demandant à ses ministres d’être “sur le terrain” et “de continuer à se battre”, selon des propos rapportés par le ministre de l’Immigration Eric Besson. De son côté, Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l’UMP, invite mercredi dans un communiqué “les donneurs de leçon et tous ceux qui seraient tentés de marquer un but contre leur camp, à se ressaisir et à jouer groupé et collectif plutôt que de céder à la tentation des petites phrases qui leur reviendront inéluctablement en boomerang”. La veille, le Premier ministre François Fillon avait adressé un rappel à l’ordre au membres de la majorité présidentielle, regrettant “les critiques inutiles” de certains d’entre eux ayant mis en cause la stratégie du gouvernement. Par ailleurs, les “Le Pen” père et fille espèrent tous deux arriver en deuxième position au second tour des élections régionales pour envoyer un message symbolique “jusque dans le bureau de Nicolas Sarkozy.”  Marine Le Pen, qui a fini en troisième position (18,31%) au premier tour, à une courte tête de Valérie Létard (19%), chef de file de la majorité dans le Nord-Pas-de-Calais, rêve de devancer dimanche “la ministre de Sarkozy.” “Nous sommes dans un mouchoir de poche et j’en appelle à tous, notamment aux abstentionnistes, pour qu’ils lancent un signal fort et clair”, a-t-elle dit à Reuters, jointe par téléphone. “Placer le FN en deuxième position et faire en sorte que Valérie Létard arrive en dernière position, c’est un message qui doit arriver jusque dans le bureau de Nicolas Sarkozy”, a ajouté la vice-présidente du Front national. Elle reconnaît que devancer la secrétaire d’Etat chargée des technologies vertes serait “absolument symbolique” puisque le président sortant socialiste, Daniel Percheron (29,16%), devrait l’emporter sans difficultés. La gauche devance la droite d’un point en Alsace dans les intentions de vote pour le second tour des élections régionales, selon un sondage CSA publié mercredi dans Le Parisien. Avec la Corse, l’Alsace est la seule région métropolitaine détenue actuellement par la droite et elle devrait donner lieu à un affrontement particulièrement serré ce dimanche. Selon cette enquête, la liste d’union de la gauche conduite par Jacques Bigot obtient 44% des intentions de vote contre 43% pour la liste de la majorité menée par Philippe Richert. Le Front national, troisième liste participant à cette triangulaire, obtient pour sa part 13% des intentions de vote, soit à peu près son score du premier tour (13,49%). Le sondage a été réalisé les 15 et 16 mars auprès d’un échantillon représentatif de 793 personnes de 18 ans et plus inscrites sur les listes électorales. 

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