Festin musical ramadanesque

15-12-2011 09:06 AM

Névine Lameï


Cette année, le mois de Ramadan jouit d’un large éventail de programmes ramadanesques qui puisent dans la musique orientale, dans divers lieux cairotes. Vision panoramique. 


19 soirées sont au menu du programme ramadanesque de l’Opéra du Caire. 9 pays arabes dont la Tunisie, l’Irak, le Soudan, Bahreïn, la Palestine, la Bosnie, l’Indonésie, présenteront leur folklore patrimonial, dans la petite salle de l’Opéra du Caire. Quant au théâtre en plein air de l’Opéra, il sera témoin d’un bon nombre de troupes égyptiennes. A savoir : la troupe Sweet band de Mounir Nasreddine (le 21 août), le luthiste Saber Abdel Sattar (le 22 août), le percussionniste orientale Saïd al Artiste (le 24 août), nommé par ses fans, « le Roi de la tabla », le chanteur Medhat Saleh, la violoniste Racha Yéhia, la troupe de chansons égyptiennes modernes « Black Teama » (le 28 août), la troupe Konouz de Mahmoud Darwich (le 29 août) et la percussionniste Nesma Abdel-Aziz (le 27 août). Cette dernière tente toujours de présenter à son auditeur de la musique nouvelle qui le touche par son goût oriental. Ceci en mêlant à ces rythmes orientaux un instrument favori  qu’est le marimba. En fait, Nesma Abdel-Aziz, enseignante au Conservatoire, joueuse de marimba et d’instruments de percussion, adopte ce genre d’alliance entre la musique occidentale et orientale. Quant à la troupe Charkiyat de Fathi Salama qui donnera son concert le  23 août, au théâtre en plein air de l’Opéra. Il s’agit d’une soirée de jazz mêlée à de la musique soufie et arabe traditionnelle. Et qui dit musique orientale moderne dit Fathi Salama et sa troupe Charqiyat. Une musique à répertoire comprenant aussi bien des chansons profanes, soufies que religieuses. Une musique qui attire de plus en plus d’adeptes. Sur scène, la répartition est faite. Les instruments occidentaux : l’orgue (Fathi Salama), la basse (Ahmad Hani) et les percussions (Aymane Sedqi) sont à gauche. Alors que la tabla (tambour, Ramadan Mansour), les sagats (les cymbales, Ahmad Al-Gazzar) et le tambour indien (Jack Deep). Dans cette soirée, Fathi Salama propose  à son auditeur, une soirée de madih (éloges à Dieu et au Prophète), de mounchédines (chanteurs de louanges) accompagnés d’instrument de takht oriental, nay et luth. 
Autre festivité ramadanesque célébrée au Caire, celle au nom de Mawawil  (chansons populaires aux récitations poétiques) qui prendra place au centre Darb 17 18, au quartier de Fostat, au Vieux Caire. Ceci à partir du 19 août et jusqu’au 3 septembre. Cette festivité renferme des soirées musicales, théâtrales avec le studio Oscarizma, des ateliers d’artisanats, et des contes, sous le titre de « Léla mén layali alf léla » (une des mille et une nuits) du fameux écrivain Naguib Mahfouz (le 21 août). Cette lecture théâtrale sera contée par Abir Soliman. Pour les soirées musicales, il s’agit d’un travail de collaboration entre Darb 17 18 et le Cairo Jazz Club, au centre-ville. A ce programme musical se produiront les troupes West al-balad (29 août) et Station, la troupe de patrimoine de Béchir (le 3 septembre), le fameux musicien Fathi Salama, lauréat du Grammy award (le 26 août) et la troupe des mawlawiya ou al-tannoura (des derviches tourneurs) (les 21, 27 et 28 août).  Des soirées de danse folklorique égyptienne dérivée de la danse de tourbillonnement exécutée comme une pratique en matière religieuse de soufisme.  Et le 20 août, participera aux nuits ramadanesques, le jazzman à réputation mondiale Yéhia Khalil qui, entre sa façon d’agir sur scène, ses frappes énergiques et rapides, se crée une belle fusion qui fascine toujours ses fans. Armé d’une solide formation et expérience de jazz occidental, Yéhia Khalil a voulu marquer cet art international d’une touche proprement égyptienne. C’est dans la fusion entre les rythmes occidentaux et orientaux qu’il a trouvé l’inspiration pour sa musique imbibée de nombreux métissages musicaux, comme le blues, le rock, la musique latine et le world beat. En fait, Yéhia Khalil s’est servi des nombreuses variantes, pour créer une nouvelle forme créative de jazz occidental (avec guitare, basse, batterie, saxophone et congas), nimbée d’une saveur orientale (avec les darboukas, daff, qanoun, nay et mizmar). Une beau métissage qui prendra part à son concert.
Quant au théâtre Al Gueneina, au parc Al-Azhar qui lancera ses soirées ramadanesques à partir du 19 août, il jouit d’un large éventail de chanteuses arabes et égyptiennes qui participeront avec tout auditeur, aux belles soirées ramadanesques. A savoir : la Libanaise Tania Saleh (le 19 août), la Palestinienne Rim Talhami (le 20 août), la Jordanienne Macadi Nahass, l’Egyptienne Dina Massoud, la Tunisienne Amal Maslousi et la Marocaine Natacha Atlas. Au programme de cette semaine: Tania Saleh et Rim Talhami. Pour Tania Saleh, il s’agit d’une jeune interprète, compositeur et auteur, diplômée de la Sorbonne. Tania ose aborder dans ses chansons des sujets originaux. Les paroles de ses chansons penchent le cynisme, avec beaucoup d’humeur noire. Il en est de même pour les chansons très touchantes et patriotiques de la chanteuse palestinienne  Rim Talhami,
Quant au programme ramadanesque d’Al Saqqia, il sera éminent avec la troupe du mizmar (flûte populaire) et la rababa sous la direction de Sayed Al Hussein (les 15 et 24 août), musique populaire avec Mohamad Rachad (les 18 et 31 août), musique arabe avec la troupe Sehr al-charq (la magie de l’Orient) de Bilal Al Cheikh et belle fusion entre compositions classiques anciennes et modernes, avec la troupe Al-Charée (la rue) du luthiste Hazem Chahine et du poète Ahmad Haddad.
Soirées à ne pas rater.


 
 



 



 

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