Contemplations dans la commémoration de l’assomption de la Vierge, Mère de la Lumière L’Église et le peuple coptes célèbrent le 22 août chaque année la commémoration de l’assomption du corps de la Sainte Vierge Marie :« symbole de la pureté et la Sainteté » . Le Seigneur a voulu faire monter le corps de sa Mère sur les ailes de ses anges de lumière avec des chants spirituels pour rester à la droite de son Fils et son Dieu … C`est ainsi qu`a été accomplie la prophétie du Prophète David qui dit : « La Reine s’installe à la droite du Roi ». Cette commémoration religieuse dans l’histoire humaine a son effet sur la raison et la pensée de plusieurs artistes qui ont essayé, avec leur propre vision artistique, d`exprimer les caractéristiques uniques de la personnalité de la Sainte Vierge Marie. Ses chefs-d’œuvre font encore l`objet d`admiration et d`études jusqu’à nos jours sur les plans historique et artistique. Parmi les fréquentes peintures dessinées par des grands peintres figure celle de la Sainte Vierge Marie portant son fils le Seigneur Jésus. C’est un des sujets préférés des artistes qui montre dans leur créativité les différents aspects humains humbles, ainsi que l`apogée des sentiments maternels et les plus purs sentiments religieux. Quant au décès de la Sainte Vierge Marie et l’assomptassomptionion de son corps saint, ce sujet n’a été que rarement abordé par les peintres. Les caractères de la Vierge ont touché l`esprit et la créativité des artistes. Quelques uns l’ont dessinée entourée par les anges tout en regardant le monde avec un regard rempli de pitié, compassion et tendresse donnant la paix et la grâce au peuple copte. On peut constater dans ces peintures la romance et la transparence dans les couleurs qui apparaissent dans les plis des vêtements de la Vierge Marie répandant la lumière et la beauté du Dieu Céleste le vrai divin éternel. Aussi parmi les plus belles peintures de la Sainte Vierge Marie figure celle de l’artiste Anastasie en l’église de la Vierge Marie à Maadi « Icône de l’assomption du corps de la Sainte Vierge Marie ». Elle la montre sur un nuage lumineux portée par les mains des anges… Au bas de la peinture et avec une couleur moins lumineuse, on trouve que le peintre a dessiné Saint Thomas regardant l’assomption du corps de la Sainte Vierge vers le ciel. Les anges lui ont demandé de se précipiter et d’embrasser le corps… ce qu`il a fait immédiatement. Il a demandé un signe pour prouver à ses frères les disciples que le corps de la Sainte Vierge est monté au ciel. Alors il a trouvé la ceinture, qui était parmi les dépouilles de la Vierge, tombant du corps montant au ciel pour être une preuve tangible. La ceinture est conservée jusqu’à présent à l’église de la Vierge Marie à Homs en Syrie. On trouve aussi une autre peinture du peintre Raphaël « Couronnement de la Vierge Marie » dans laquelle il a dessiné le Seigneur Jésus couronnant la Vierge Marie dans une représentation spirituelle prestigieuse, vu sa place auprès de Dieu. Au bas de la gravure il a dessiné les Saints apôtres regardant la Vierge monter au ciel « selon la promesse de Dieu de leur faire voir sa mère réincarnée une autre fois ». On ressent dans cette peinture la flexibilité de la forme et le dynamisme du façonnement des visages exprimant des spiritualités. Quant au décès de la Sainte Vierge Marie, on trouve cela dans une peinture antique de l’art bulgare orthodoxe. L’artiste a peint le corps de la Sainte Vierge Marie au milieu des apôtres et Saints, entourée par une auréole de lumière provenant du ciel, représentant le Seigneur Dieu, Jésus et le Saint-Esprit sur un nuage et cela pour récupérer l’âme de la Sainte Vierge Marie. Dans cette peinture apparaît la beauté de la structure et la profondeur des sentiments…On y trouve aussi l’expression de la tendresse mélangée avec la peine, la tristesse et la joie, comportant la grandeur et la noblesse ainsi que les sentiments religieux les plus purs. Le même miracle se trouve dans l’icône du « Décès de la Sainte Vierge Marie » dessiné par les 2 peintres Ibrahim et Youhanna à l’église El-Moallaka « suspendue » au Vieux Caire. Toutes ces créations coptes sont dessinées d’une façon dramatique qui a un effet et suscite les sentiments humains. Il y a les expressions dessinées sur les visages des apôtres et Saints ainsi que les anges qui entouraient la Sainte Vierge Marie. Chaque peintre a créé la représentation selon sa propre vision. Mais le trait commun qui apparaissait dans toutes les peintures est les visages du Seigneur Jésus et la Sainte Vierge Marie abondant de sainteté et pureté, avec un style spirituel et une beauté sereine malgré les couleurs éclatantes. Ces créations ont pu exprimer l’ingéniosité parfaite de ces artistes à travers les ères. Dans la plupart des créations religieuses, on trouve les lignes accentuées dans les plis des vêtements qui guident l’œil du spectateur directement au visage de la Sainte Vierge Marie à travers la structure et la beauté des couleurs faites avec ombres et lumières. L’intelligence de l’artiste et sa philosophie dans la vie est de soumettre son talent au service de l’homme et sa joie, et ce en choisissant des sujets de valeur spirituelle et à but idéologique qui donnent un aspect d’immortalité à ses créations dans l’histoire de l’art et de la civilisation. L’artiste copte est passionné toujours en entendant et en lisant les miracles de la Bible… En effet, il trouve à travers et dans ces miracles qu’il est le plus riche du monde… Ces créations sont considérées comme étant les miracles de l’art chrétien. Ainsi l’artiste est le centre de communication très important entre sa société et sa croyance. Par exemple, la peinture de la Sainte Vierge Marie, peinte par Botticcelli, est une des peintures religieuses les plus célèbres où se manifestent la beauté de la structure, la magnificence des couleurs et la perfection de la réalisation. On y touche le mélange de l’expression de la tendresse de la mère et sa souffrance avec la joie visible sur le visage de la Vierge Marie, ce qui rend cette peinture un miracle de l’art chrétien. Ces créations rares suscitent toujours l’admiration en notre temps comme elles la suscitaient au premier siècle, comportant des spiritualités d’amour et de grâces qui rapprochent l’homme de Dieu.