L’Egypte qui bouge sans limites

15-12-2011 09:07 AM


La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, a visité l’Egypte, Clinton s’est rendue mercredi sur la place Tahrir du Caire, épicentre des manifestations contre l’ex-président Moubarak. Mme Clinton est arrivée au Caire mardi pour soutenir les nouvelles autorités égyptiennes. Elle a espéré devant les journalistes que l’Egypte mettrait en œuvre des réformes et “développerait les acquis de la révolution”. Le ministre des Affaires étrangères, Nabil Al-Arabi, a déclaré à son tour que son pays comptait sur le maintien de bonnes relations avec les Etats-Unis. Dans le cadre de sa visite, Mme Clinton a rencontré le chef du Conseil suprême des forces armées égyptiennes, Hussein Tantawi, et le premier ministre Essam Charaf, avant de se rendre en Tunisie. Clinton a déclaré une aide de 90 millions de dollars pour soutenir la démocratie en Egypte. Hillary Clinton a rencontré au Caire les dirigeants égyptiens pour encourager les réformes démocratiques chez cet allié clé. Les opposants au régime déchu reprochent aux Etats-Unis leur soutien sans faille à Moubarak, allié régional stratégique notamment en ce qui concerne la sécurité d’Israël, avant leur revirement soudain. Ainsi, la Coalition de la révolution du 25 janvier -une formation rassemblant les principaux mouvements de la jeunesse- a refusé de rencontrer la secrétaire d’Etat. La Coalition a dénoncé “la position faible de l’administration américaine au début de la révolution en raison de sa relation de proximité avec le président déchu”. Cette organisation a aussi critiqué “l’aide et le soutien de l’administration américaine à de nombreux régimes répressifs et non-démocratiques dans la région”.   L’économie égyptienne souffre L’agence de notation Moody’s Investors Service a dégradé mercredi pour la seconde fois en moins de deux mois la note de l’Egypte, désormais ramenée à “Ba 3”, et n’exclut pas de la dégrader davantage à court terme. Cette note, qui était jusque-là de “Ba 2”, est assortie d’une perspective négative, ce qui implique qu’elle est susceptible d’être dégradée à court terme, indique Moody’s. Dans la notation de Moody’s, une note “Ba 3” signifie que la dette émise par l’Egypte en l’occurrence se situe dans la catégorie des pays qui risquent de ne pas pouvoir honorer leurs échéances. L’agence explique cette décision par “l’incertitude prolongée en Egypte depuis sa dernière notation le 31 janvier et ses préoccupations quant à la possibilité d’effectuer une transition effective et stable” dans le pays. Or, selon Moody’s, cette incertitude a des conséquences sur la situation économique du pays. L’agence ajoute que la détérioration de la situation en Libye voisine, en proie à “une guerre civile”, “a des conséquences négatives sur l’économie et la sécurité de l’Egypte”. D’après Moody’s, la dégradation aurait pu être plus sévère si le pays n’avait pas eu une économie diversifiée, d’importantes réserves de change, une dette extérieure limitée et une dette publique sous contrôle. “Il est possible que des pays donateurs puissent accorder une aide financière à l’Egypte en cas de sérieuses difficultés”, ajoute-t-elle par ailleurs.  Sécurité nationale   Le ministère de l’Intérieur, Mansour Al-Issawi a décidé de supprimer les services de la sécurité d’Etat, épine dorsale du système répressif sous Moubarak,le ministre a également décidé de créer une nouvelle institution en matière de sécurité, appelée la “Sécurité nationale”, dont le rôle sera de “préserver la sécurité du pays et lutter contre le terrorisme”. La très impopulaire sécurité d’Etat était notamment accusée d’espionner la vie privée et les activités politiques de la population, de pratiquer la torture et de participer à la fraude électorale.   Les Amn Dawla avaient des dossiers sur tout le monde, des hommes d’affaires aux politiciens en passant par les journalistes. Des dossiers que les Amn Dawla cherchaient à détruire quand leurs quartiers généraux ont été attaqués il y a une dizaine de jours par des manifestants. Le chef de la police de la Sécurité de l’Etat ainsi qu’une cinquantaine d’officiers ont été arrêtés et sont interrogés au sujet des violences contre les révolutionnaires.   

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