La découverte d’une momie de jeune fille redonne vie à un roi méconnu 

08-05-2020 07:10 AM


 

 

Les pharaons de la XVIIe dynastie étaient enterrés dans la nécropole de Draa Aboul Naga, dans la cité antique de Thèbes appelée Louxor. C’est sur ces lieux que les objets ont été découverts dont un ancien cercueil anthropoïde égyptien de la 17e dynastie, une chapelle d’offrande en briques de terre cuite et un tas de matériaux mélangés provenant d’équipements funéraires ont été mis au jour par une mission archéologique hispano-égyptienne lors de fouilles récentes menées dans la zone située devant la cour du Tombeau du Djehouty (TT 11) datant de la XVIIème dynastie, d’après José Galán, le directeur de la mission.

 

Le cercueil avait été soigneusement placé à l’horizontale sur le sol. Il mesure 1,75 x 0,33m et a été sculpté dans du bois provenant d’un seul tronc de sycomore, puis enduit de chaux et les côtés peints en rouge.

À l’intérieur du cercueil se trouvait la momie d’une jeune fille de 15 ou 16 ans reposant sur le côté droit. La momie est en mauvais état, mais la jeune fille porte deux boucles d’oreille dans une de ses oreilles, toutes deux en forme de spirale et recouvertes d’une couche de métal qui peut être du cuivre. Elle a également deux bagues, l’une en os et l’autre avec une perle de verre bleu, posées sur une base en métal et attachées avec une ficelle. Quatre colliers sont attachés ensemble par une agrafe en faïence entourant la poitrine.

L’un des colliers mesure 70 cm de long et est constitué de perles rondes en faïence, alternant entre le bleu foncé et le bleu clair. Le second, de 62 cm de long, est fait de faïence verte et de perles de verre. Le plus beau est le troisième collier qui mesure 61 cm de long et se compose de 74 pièces, combinant des perles d’améthyste, de cornaline, d’ambre, de verre bleu et de quartz. Il comporte également deux scarabées, dont l’un représente le dieu faucon Horus, et cinq amulettes en faïence. Le quatrième collier est constitué de plusieurs rangs de perles de faïence reliés aux deux extrémités par un anneau regroupant tous les rangs.

De l’autre côté de la chapelle en briques de terre cuite, on a également trouvé un petit cercueil en terre cuite. Il est toujours fermé et relié par un cordon. À l’intérieur, une figurine d’ouschebti en bois a été retrouvée enveloppée dans quatre bandages en lin. La figurine et un des bandages de lin sont étiquetés en texte hiératique identifiant son propriétaire comme Djehouty, qui a vécu pendant la 17e dynastie (environ 1600 avant JC).

La mention fait probablement référence à Sekhemrê-Sementaouy Djehouty, un roi dont on ne connaît pas exactement la période de règne. Certains auteurs pensent qu’il ferait partie de la XIIIe dynastie, d’autres de la XVIe, mais la découverte vers 1822 du tombeau de Mentouhotep, reine et épouse du roi Djehouty, dans la nécropole de Draa Aboul Naga, ainsi que cette inscription sur des éléments funéraires dans la même nécropole généralement associée à la XVIIe dynastie, constituent un faisceau d’indices importants.

Dans la même zone, mais à l’intérieur d’un puits funéraire, une paire de sandales en cuir a été trouvée, ainsi qu’une paire de boules en cuir attachées par une ficelle, datant de la 17ème dynastie. Les sandales sont dans un bon état de conservation, bien qu’elles aient 3 600 ans. Elles sont teintes d’un rouge vif et gravées de divers motifs représentant le dieu Bès, la déesse Taouret (déesse au corps d’hippopotame protectrice de l’accouchement), une paire de chats, un bouquetin et une rosette.

Les sandales ont probablement appartenu à une femme et les ballons auraient été utilisés par les femmes comme un sport ou comme partie d’une chorégraphie, selon les représentations de la vie quotidienne trouvées dans les tombes des Béni Hassan de la 12e dynastie.

 

(Visited 43 times, 1 visits today)

commentaires

commentaires