Le chat, notre ami félin

02-06-2017 12:03 PM


Le chat, notre ami félin

Comme tous les animaux, le chat a une histoire, assortie de légendes noires ou dorées, nourries de ses relations avec l’homme. Ce petit félin a également une préhistoire, bien plus ancienne que celle de l’homme, et il en garde la mémoire.
Les initiés prêtent volontiers sept vies au Chat, voire neuf. C’est dire la richesse et la complexité du personnage !
L’homme et le chat, qui ne partagent guère de points communs, vont pourtant se rencontrer vers 7 500 avant J.-C. Commence alors l’« âge du chat » domestique.
Un fait remarquable est que le chat garde la mémoire de cette vie d’aventure. S’il dort au minimum 16 heures sur 24, ce n’est ni par paresse, ni par faiblesse, mais pour être toujours en pleine forme si on l’attaque, se réveillant en une fraction de seconde.
Il recouvre ses excréments de terre ou de litière, non par souci de propreté, mais pour dissimuler sa trace à l’ennemi ancestral. Il hérisse son poil pour paraître plus gros que nature, face aux autres félins ou prédateurs supérieurs en poids. Il rêve en grondant, vibrant de tout son être, en souvenir de chasses et de combats préhistoriques.
La première domestication remonte au IVe millénaire avant J.-C. Elle concerne le chat sauvage d’Afrique (Felis Libyca) cousin de l’Abyssin actuel. C’est un parfait chasseur en tenue de camouflage et grand amateur de petits rongeurs.
Les paysans égyptiens l’emploient pour protéger leurs silos à grain et chasser les vipères à cornes.
Il se révèle si utile qu’il ne tarde pas à être divinisé. Un cas unique dans l’Histoire. La divinité Bastet, représentée sous la forme d’une chatte ou d’une femme à tête de chat, incarne la fécondité, la joie et la beauté.
Animal sacré entre tous, le chat fait l’objet d’un culte particulier à Bubastis, capitale régionale du delta du Nil. À lui la plus joyeuse fête du calendrier égyptien et le plus beau temple ! La ville fait aussi commerce de statuettes et d’amulettes.
Les pharaons édictent des lois protectrices des chats, incarnations de Bastet : un homme qui tue un chat, même par accident, risque la peine capitale !
Les Perses, ensuite, l’ont vénéré, mais bien moins que les Égyptiens. Quant aux Grecs et Romains de l’Antiquité, ils furent nettement moins sensibles à sa grâce féline et l’employèrent surtout à garder les réserves de blé – même si les Romains étaient déjà pourvus en belettes apprivoisées, très bonnes chasseuses de rats.
Après le meilleur, le chat va connaître le pire. À l’évidence, cet animal suscite adoration ou haine, mais jamais indifférence.

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