Sauvetage miracle au Chili

15-12-2011 09:06 AM


Jamais le cas des mineurs sinistrés aura autant intéressé les média que celui des 33 chiliens de la mine de San José. Isolés, ils étaient comme appartenant à un autre monde. Des images qui  parvenaient d’eux étaient comme celles des zombies d’outre-tombe. Finalement leur histoire est monumentalement invraisemblable que ça tient du miracle.
Les 33 mineurs bloqués sous terre depuis plus de deux mois au Chili ont retrouvé l’air libre mercredi soir au terme d’un sauvetage historique, émouvant, et maîtrisé à la perfection, qui a fasciné le monde entier.
Tout avait commencé un certain 6 août quand une des galeries de la mine de San José s’était effondrée. Trente trois mineurs chiliens ou plus précisément 32 chiliens et 1 bolivien furent alors bloqués à 700 mètres sous terre. Le monde à la surface resta sans nouvelles de ces personnes jusqu’au 17 ème jour. C’est seulement en ce moment là que leur trace fut captée grâce à des sondes. Une chance sur mille qu’ils étaient tous vivants. Cela nous rappelle un peu la catastrophe survenue en Haïti où des enfants ont été retrouvés après près d’une semaine sous les décombres.
D’avance, les 33 mineurs, devenus à la fois des héros et des familiers pour les Chiliens, avaient demandé “un peu de patience” et “que
lques jours” d’intimité familiale avant d’être disponibles pour les médias. “Ils ont fait savoir que pendant quelques jours, ils souhaitent être d’abord réunis avec leurs familles”, avait prévenu lundi Alejandro Pino, un journaliste qui les a entraînés aux techniques d’interview.
Le sauvetage des 33 a battu les pronostics des autorités, remontant les “33” en moins de 22 heures à bord d’une capsule aux couleurs blanc, bleu, rouge du drapeau chilien et baptisée Phénix en référence à la “renaissance” des mineurs.
Les six secouristes qui les avaient préparés au fond de la mine sont ensuite remontés, à leur tour après avoir brandi un panneau “Mission accomplie”. Manuel Gonzalez, le dernier, a laissé derrière lui la galerie de mine vide, avec la lumière des projecteurs allumée…
L’opération “San Lorenzo” (saint-patron des mineurs), pour retrouver et sortir de la mine les “33”, a coûté “entre 10 et 20 millions de dollars” (7 à 14 millions d’euros), selon le président Pinera. Avec une prière à genoux, un poing rageur brandi, un cri ou une blague, les mineurs ont salué différemment leur délivrance.  plus de 700 journalistes du monde entier dont 400 chiliens se sont fait enregistrer pour partager un espace de 500 m2. L’événement se vit à la dimension d’un G8. Le village de l’Espoir où campent les proches des 33 mineurs est débordé. Les hôtels sont pleins, et les tentes au complet. Pour contenter tout le monde, la ville a installé un réseau Internet sans fil baptisé « Fuerza los mineros » (« Courage les mineurs ») et bâti une plateforme près du puits d’extraction pour faciliter les prises de vue à la nuée de journalistes. « Un concentré d’antennes satellites au milieu de nulle part »


Quant à la cellule psychologique prévue : »Les interviews quasi identiques sont menées à la chaîne. L’argent refait surface comme le commente le magazine américain « Time », les futurs entretiens en exclusivité se négocient en milliers de dollars ! Et l’on parle même des prétendants à la production cinématographique dont ceux de Hollywood qui auraient déjà pris contact auprès des familles. D’après « Time », les chaînes américaines HBO et Discovery Channel, ainsi que la britannique Channel 4, seraient sur les rangs saqwns compter le cinéaste chilien Rodrigo Ortuzar qui depuis des semaines est sur place.
  Le président Barack Obama, le chef de l’Etat brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le gouvernement français et beaucoup d’autres, dont le pape Benoît XVI ou l’ex-footballeur Diego Maradona, ont salué ce sauvetage.
Plus de 2.000 journalistes ont accouru pour le “happy end” de cette saga souterraine sans précédent qui a fait la une des médias du monde entier.
En deux mois, les “33” sont devenus des vedettes planétaires, déjà choyés, sollicités. Ainsi Edison Pena, fan d’Elvis Presley, a été invité avec un être cher à Graceland, l’ancienne résidence du “King” transformée en musée à la gloire du rocker américain à Memphis (Etats-Unis).


« Je recommande à la divine bonté du Christ, avec espérance, les mineurs de la région d’Atacama », déclarait mercredi 13 octobre au matin, en espagnol, le pape lors de son audience générale au Vatican. À ce moment-là, les premiers mineurs chiliens commençaient à sortir de terre, un à un, après être restés coincés soixante-neuf jours dans la mine d’or et de cuivre de San José.

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