Appels des Eglises pour la paix en Terre Sainte

18-10-2023 04:06 PM


De nombreux appels ont été lancés par les Eglises en faveur de la désescalade, de l’accès humanitaire et de la résolution des problèmes systémiques après l’éclatement de la guerre en Israël et en Palestine.
Dans ce contexte, l’Église copte orthodoxe a déclaré qu’elle rejetait et dénonçait les événements entre les parties palestinienne et israélienne, qui ont fait des centaines de morts et de blessés, selon une déclaration officielle de l’Église. L’Eglise a exhorté les deux parties à recourir au dialogue et à la négociation afin de sauver des vies et d’éviter de nouvelles effusions de sang. Elle a également salué les efforts de l’Égypte pour contenir la situation et parvenir à une solution politique qui protège les droits du peuple palestinien et instaure la paix.
De sa part, le Conseil des Eglises pour la paix au Moyen-Orient a déclaré qu’elles continuent de déplorer les pertes humaines dévastatrices en Israël et en Palestine. Alors que le nombre de personnes tuées et blessées augmente, nous demandons aux croyants de rester engagés dans la prière et d’œuvrer en faveur d’un arrêt immédiat de la violence. Cependant, la cessation du conflit n’apportera pas automatiquement la justice. Il n’y aura pas de paix véritable si l’on ne s’attaque pas aux problèmes systémiques fondamentaux de la guerre et de l’occupation continue du territoire palestinien. À l’heure où les gouvernements s’empressent de multiplier les réponses militaires, le Conseil prie pour que la désescalade de la violence l’emporte. Nous demandons instamment aux États-Unis d’intensifier leurs efforts diplomatiques, par l’intermédiaire des Nations unies et d’autres organismes régionaux. Trop de gens pleurent déjà la perte d’êtres chers.
Le Conseil demande l’arrêt immédiat de toute violence et appelle toutes les parties à la retenue. Le Conseil est profondément préoccupé par la perspective d’une offensive militaire israélienne prolongée et d’une éventuelle invasion terrestre de Gaza, qui pourrait entraîner une augmentation considérable du nombre de morts et de destructions, ainsi qu’une guerre régionale de plus grande ampleur. La moitié des 2,2 millions d’habitants de Gaza sont des enfants.
De son côté, le pape François a fait une déclaration après la prière de l’Angélus dans laquelle il a dit : « Chers frères et sœurs. Je suis avec appréhension et tristesse ce qui se passe en Israël, où la violence a éclaté avec encore plus de brutalité, faisant des centaines de morts et de blessés, et j’exprime ma proximité aux familles des victimes. Je prie pour elles et pour tous ceux qui vivent des heures de terreur et d’angoisse. S’il vous plaît, cessez les offensives et les tirs ! S’il vous plaît, comprenez que le terrorisme et la guerre ne mènent à aucune solution, mais seulement à la mort et à la souffrance de nombreuses personnes innocentes ! La guerre est une défaite : toute guerre est une défaite ! Prions pour la paix en Israël et en Palestine!”
Par ailleurs, les patriarches de Jérusalem ont condamné tout acte ciblant des civils. « Les patriarches et chefs des Églises chrétiennes de Jérusalem élèvent leur voix dans l’unité pour la cessation de la violence en Terre Sainte, accrue depuis samedi 7 octobre et l’offensive du Hamas sur l’État hébreu. Les patriarches chrétiens condamnent sans équivoque toute action prenant pour cible des populations civiles », ont-ils déclaré. «La Terre Sainte, un endroit sacré pour des millions de personnes de par le monde, est actuellement plongée dans la violence et la souffrance, à cause de la continuation du conflit israélo-palestinien, et la déplorable absence de justice et de respect des droits humains», ont affirmé les patriarches et chefs d’Eglises dans le communiqué publié dimanche 8 octobre sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem. «Nous, patriarches et chefs d’Églises de Jérusalem, avons à maintes reprises souligné l’importance de respecter le statu quo historique et juridique des lieux saints. En ces temps difficiles, nous nous rassemblons pour élever nos voix dans l’unité, en écho au message divin de paix et d’amour pour toute l’humanité», crient-ils en chœur «en tant que gardiens de la foi chrétienne, profondément enracinée en Terre sainte». Les patriarches assurent être solidaires des populations de cette région, qui subissent les conséquences dévastatrices de conflits incessants. «Notre foi, fondée sur les enseignements de Jésus-Christ, nous oblige à plaider en faveur de la cessation de toutes les activités violentes et militaires qui portent préjudice aux civils palestiniens et israéliens», implorent-ils, condamnant «sans équivoque tout acte qui prend pour cible des civils, quels que soient leur nationalité, leur appartenance ethnique ou leur foi». Le peuple de ce pays endure le fardeau du conflit depuis trop longtemps De telles actions vont à l’encontre des principes fondamentaux de l’humanité et des enseignements du Christ, affirment-ils encore, «espérant et priant ardemment» pour que toutes les parties concernées tiennent compte de cet appel à une cessation immédiate de la violence. «Nous implorons les dirigeants politiques et les autorités de s’engager dans un dialogue sincère, à la recherche de solutions durables qui promeuvent la justice, la paix et la réconciliation pour le peuple de ce pays, qui endure le fardeau du conflit depuis bien trop longtemps.»
Enfin, les chefs des Églises de Terre Sainte se sont adressé à Dieu en leur qualité de chefs spirituels: «Nous prions le Tout-Puissant d’accorder du réconfort aux affligés, de la force à ceux qui sont fatigués et de la sagesse à ceux qui sont en position d’autorité. Nous appelons la communauté internationale à redoubler d’efforts pour négocier une paix juste et durable en Terre Sainte, fondée sur l’égalité des droits pour tous et sur la légitimité internationale», concluent-ils. Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, avait invité dès tous les fidèles et les prêtres du diocèse à prier lors de la messe dominicale «dans l’intention d’instaurer un cessez-le-feu et de mettre fin à la guerre en cours en Terre Sainte, demandant au Seigneur d’empêcher de nouvelles effusions de sang, des vies brisées et l’enterrement d’espoirs».
De leur côté, les Franciscains de Terre Sainte partagent «leur profonde tristesse» et inquiétudes pour le sort des peuples qui y vivent. Les Frères Mineurs présents dans la Custodie de Terre Sainte, avec le Custode, frère Francesco Patton, en contact avec Frère Massimo Fusarelli, Ministre général, se portent bien et restent sur place aux côtés des gens, continuant à prier pour la paix et à la semer par des gestes concrets, assure l’Ordre dans un communiqué. «Nous tous, en tant qu’Ordre et en tant que Famille franciscaine, partageons notre proximité, en attendant le jour où nous pourrons, si Dieu le veut très bientôt, retourner visiter les Lieux saints. Nous pourrons ainsi exprimer notre communion et notre appartenance aux chrétiens de cette terre et aux peuples qui l’habitent.»
Prions donc à cet égard : “Seul Dieu peut changer le cœur et apporter la paix. La religion est faite pour vivre ensemble.
Seigneur Jésus-Christ, La Terre Sainte est à nouveau frappée par la violence, la haine et la mort. Seigneur, regarde avec miséricorde le pays qui a été ton foyer terrestre. Accueille les défunts en ta présence. Réconforte ceux qui sont en deuil, blessés ou contraints de fuir. Sois proche de tous ceux qui sont remplis de peur et de désespoir. Tu es notre paix (cf. Ep 2,14) et la lumière des nations, mets fin à la spirale de la terreur et de la souffrance en Terre sainte et dans tout le Moyen-Orient! Que la paix et la justice fleurissent sur les Lieux saints. Tu es notre refuge. Que le peuple soit en sécurité dans ton Amour. Aie pitié de nous et de notre temps”.

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