Sur le Chemin de la Croix III-VI

13-04-2024 09:38 AM


La “Via Dolorosa” est la route traditionnelle que Jésus a suivie, portant sa croix, une couronne d’épines sur la tête. Le parcours est divisé en 14 stations ou étapes qui symbolisent chacun des moments clés de la Passion du Christ. En ce temps de Carême 2024, Watani Francophone propose de la parcourir chaque dimanche, pour effectuer une visite à distance à Jérusalem et méditer la Via Dolorosa, aussi appelée « Chemin de Croix » qui commence à l’Est de la Ville Sainte, près de la Porte des Lions et mène au Saint- Sépulcre, à l’Ouest de la ville. Pas à pas, pour commémorer les derniers moments de la vie de Jésus, jusqu’à la basilique du Saint-Sépulcre, dans l’attente de la plus grande annonce : la victoire sur la mort.

En ce 2ème Dimanche du parcours on arrive à la troisième station, celle où Jésus tomba pour la première fois sous le poids de sa croix. Les Juifs mènent Jésus chez Pilate, l’autorité romaine. Ce dernier, bien qu’il désire le relâcher, finit par le condamner à mort, tant ils vocifèrent : « Crucifie-le ! Crucifie-le !» (cf. Luc 23, 13-25).
L’endroit est marqué par une petite chapelle construite au XVème siècle par l’église catholique arménienne. Ce sanctuaire était à l’origine l’entrée d’un bain turc appelé « Hammam el Sultan ». Fermé au milieu du XIXe siècle, les Turcs cèdent le site à l’Église arménienne en 1858. La chapelle dispose d’une grande statue de Jésus portant une croix sur son dos, à genoux sur le plancher.
Le drapeau de l’Arménie voltige près de la statue. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des soldats catholiques polonais de l’armée Anders restés en Palestine ont reçu l’approbation des Arméniens catholiques à prier régulièrement à cet endroit. Pendant cette période, les soldats polonais ont contribué à la décoration de la chapelle et à sa rénovation dans les années 1947-1948 sur l’initiative du prêtre polonais et aumônier militaire Stefan Pietruszka-Jabłonowski.
Le sanctuaire est relié à un magasin de souvenirs situé dans les vestiges du bain turc et d’un passage à travers les chapelles souterraines à la quatrième station. Un bas-relief au-dessus de l’entrée, l’œuvre du sculpteur polonais Tadeusz Zieliński, représente le Christ fléchissant sous le poids de la croix. Une peinture avec la même iconographie est au-dessus de l’autel.
«Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger.» (Matthieu 11, 28-30)
Seigneur Jésus, le poids de la croix t’a fait tomber à terre. Le poids de notre péché, le poids de notre orgueil t’a terrassé. Mais ta chute n’est pas le signe d’un destin hostile, elle n’est pas la pure et simple faiblesse de celui qui est outragé. Tu as voulu venir à nous, nous qui, en raison de notre orgueil, gisons à terre. Seigneur, aide-nous parce que nous sommes tombés. Aide-nous à abandonner notre orgueil destructeur, en apprenant, par ton humilité, à nous relever de nouveau.

La quatrième station marque le lieu où Marie a regardé son fils passer. Au-dessus de l’entrée de l’église arménienne, on voit une représentation de Jésus rencontrant sa mère, l’œuvre du sculpteur polonais Tadeusz
Zelenski . L’église catholique arménienne Notre-Dame du Spasme, ou l’église Notre-Dame des Douleurs, du XIXe siècle marque cette station. Elle a été construite en partie sur les ruines d’une église byzantine et en partie sur celles d’un bain mamelouk.
Les excavations nécessitées par la construction de l’église catholique arménienne, ont mis au jour les restes d’un pavé byzantin en mosaïque du VIe siècle ou probablement du VIIe siècle et le dessin de deux sandales, ce qui permet d’asseoir la tradition bien que le lieu soit probablement à l’origine des thermes romains. On peut accéder à la crypte montrant ces vestiges par une boutique de souvenirs attachée à la troisième station. Ce petit oratoire est surmonté d’un panneau entouré de frises sculptées par l’artiste polonais Zelenski représentant deux semelles de sandales et symbolisant le lieu de la rencontre.
On voit la Mère de Jésus, non seulement dans son corps, mais dans son cœur. Avant même de l’avoir conçu dans son corps, elle l’avait conçu dans son cœur, grâce à son obéissance. Il lui avait été dit: «Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils… Il sera grand…; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son Père» (Lc 1, 31s). Pourtant, peu après, elle avait entendu de la bouche du vieux Siméon d’autres mots: «Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée» (Lc 2, 35). Elle se sera ainsi rappelée les paroles des prophètes, des paroles semblables à celles-ci: « Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche: comme un agneau conduit à l’abattoir» (Is 53, 7).
A présent tout devenait réalité. Dans son cœur, elle avait toujours conservé la parole que l’ange lui avait dite quand tout avait commencé: «Sois sans crainte, Marie» (Lc 1, 30). Les disciples se sont enfuis, elle, non. Elle reste là, avec son courage de mère, avec sa fidélité de mère, avec sa bonté de mère et avec sa foi, qui résiste dans l’obscurité: «Heureuse celle qui a cru» (Lc 1, 45).Dans la montée au Calvaire, Elle le voit souffrir, pour tous les hommes, d’hier, d’aujourd’hui et demain.
Quoi de plus pénible, Vierge Marie, que de voir mourir, souffrir, agoniser son fils. Et vous, vous étiez là, fidèle, silencieuse. « Le cœur transpercé par une épée, » vous ne vous êtes pas révoltée et vous avez su accorder à votre Fils votre présence jusqu’au bout. Vous avez accueilli sa demande de devenir notre Sainte Mère du Ciel. Devant les drames, les difficultés, les épreuves de notre route, Vierge Marie, nous te prions : apprenez-nous à croire et aidez-nous afin que notre foi devienne courage de servir et geste d’un amour qui vient en aide et qui sait partager la souffrance et à demeurer fidèles à l’amour de notre Dieu qui jamais ne nous abandonne

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