Le pape Tawadros à la fête de Saint-Étienne

27-08-2023 12:53 PM


A l’invitation du gouvernement hongrois, le pape Tawadros II, pape d’Alexandrie et patriarche de la prédication de Saint Marc a effectué une visite en Hongrie pour assister à ses célébrations de la fête nationale le 20 août également appelé le jour de la Saint-Étienne en souvenir du premier roi et fondateur du Royaume de Hongrie. Pendant son règne , Saint-Étienne fonda son royaume sur les normes et les valeurs de l’Europe occidentale, organisa l’Église chrétienne hongroise et christianisa le continent européen. il est aujourd’hui considéré comme le saint patron de la Hongrie.Il fut canonisé 45 ans après sa mort, le 20 août 1083 par le pape Grégoire VII. SS le pape Tawadros a assisté dimanche dernier 20 août à la messe festive en la basilique saint Etienne présidée par le cardinal Peter Erdo, archevêque de l’Eglise catholique de Hongrie, avec la participation de l’ambassadeur du Vatican à Budapest, Mgr Michael Wallace Banach, des évêques de l’Eglise et de milliers de Hongrois. C’est l’occasion de relater l’histoire de saint Étienne, le premier roi de Hongrie.

Roi apostolique, Étienne fut le premier à consacrer un royaume à la Vierge Marie. Il avait été baptisé lors de la conversion de son père vers 982. Il épousa sainte Gisèle, la sœur de l’empereur d’Allemagne Henri II. Il fut couronné roi de Hongrie par saint Anastase, disciple de saint Adalbert, avec l’approbation du pape Sylvestre II.

Après avoir reçu par le Baptême la nouvelle naissance, et du pape Silvestre II la couronne royale, il consacra les quarante années de son règne à organiser et christianiser son nouveau royaume, fondant huit évêchés et de nombreux monastères, faisant venir des missionnaires de Bavière ou de Bohême, construisant de nombreuses églises pour les fidèles.

La couronne des rois de Hongrie avait été envoyée en 1001 au duc Étienne par le Pape Sylvestre II, comme symbole de la constitution du royaume apostolique. Elle est devenue le symbole national de l’identité hongroise et est actuellement composée d’une croix inclinée, d’une calotte sphérique et d’un cercle précieux, ayant pour poids 2 056 grammes.

L’inclinaison de la croix est due à une circonstance fortuite. Lors d’un bouleversement politique, la reine Isabelle voulut emporter la sainte couronne. Elle la mit dans un coffret trop étroit et en s’appuyant sur le couvercle pour le fermer, elle fit céder la croix qui s’inclina sur un côté. Depuis lors, la couronne est restée en cet état, les Hongrois ayant poussé le scrupule jusqu’à vouloir lui conserver ce défaut accidentel.

La calotte se compose de deux cercles se croisant à angle droit au-dessus d’un troisième et tous formés de plaques émaillées. Le fond est une étoffe en or, qui a été complètement renouvelée en 1867. La croix inclinée est vissée dans la plaque placée à l’intersection des deux demi-cercles et au milieu de la figure de Jésus qui y est représentée.

La troisième partie de la sainte couronne est un autre cercle plus riche encore qui englobe les autres et qui vient de l’empereur de Byzance, Michel Ducas. C’est un ruban d’or sur lequel se trouvent huit plaques d’or émaillé alternant avec de grosses pierres précieuses et représentant des Saints ou des rois. Au-dessus du ruban sont des triangles et des ovales en or émaillé et à jour, avec des couleurs plus foncées et un travail plus artistique ; celui du centre représente Jésus-Christ assis sur son trône. Les inscriptions sont en latin.

Cette couronne mérite donc son titre de « sainte » : elle a été donnée par un Pape, elle a reposé sur la tête du duc Saint Étienne, premier roi et apôtre de la Hongrie, elle est le gage de l’indépendance nationale et en ses fleurons l’âme même du pays. C’est le palladium de la nation hongroise ; elle appartenait, non au roi, mais au peuple, et l’empereur d’Autriche n’était réellement roi de Hongrie que lorsqu’il en avait ceint sa tête dans l’imposante cérémonie du couronnement.

Roi, père et chrétien exemplaire, Étienne savait conseiller et ses conseils avaient force d’autorité car il vivait ce qu’il recommandait. Les conseils qu’il a donnés à son fils saint Amerigo visaient à ce qu’il puisse gouverner avec sagesse, s’imposer avec douceur et être un exemple d’homme catholique pour gouverner en toute sainteté.
Saint Etienne recommanda donc à son fils de garder la foi, le don de vigilance et de protection, le même traitement pour tous, la compassion et miséricorde, la force et l’honnêteté.
« Toutes ces choses que je vous ai brièvement indiquées sont celles qui constituent la couronne royale ; sans elles, personne ne peut régner en ce monde ni parvenir au Royaume éternel », a-t-il conclu.

A noter que les Hongrois étaient les descendants de ces fiers et terribles envahisseurs connus sous le nom de Huns. Étienne eut le bonheur d’être l’apôtre en même temps que le roi des Hongrois, et de les civiliser.
Avant sa naissance, sa mère eut une vision de Saint Étienne, Martyr, lui prédisant que son enfant achèverait l’œuvre de la conversion de la Hongrie, commencée par ses parents. Aussi le prédestiné reçut-il au Baptême le nom d’Étienne. Ses premières inclinations le portèrent à Dieu ; sa première parole fut le Nom de Jésus ; ses études furent aussi remarquables par ses succès que par sa piété.

Étienne avait vingt ans quand il succéda à son père. Pour donner tous ses soins à la christianisation de son royaume, il commença par établir une paix solide avec tous ses voisins. Ce ne fut pas sans peine que le pieux roi put mener à bonne fin son entreprise ; son peuple était tout barbare et endurci dans les superstitions du paganisme ; il lui fallut soutenir une guerre contre ses propres sujets; mais le jeûne, l’aumône et la prière lui assurèrent la victoire.

Étienne fit alors venir des apôtres pour évangéliser cette nation ignorante et grossière ; il publia des lois très sévères contre le meurtre, le vol, l’adultère, le blasphème et d’autres crimes ; il pourvut à la protection des veuves et des orphelins et à la subsistance des pauvres ; il fonda et enrichit les églises: aussi vit-on bientôt ce pays offrir une magnifique végétation Chrétienne.

Dans toutes ses œuvres, le saint roi était secondé par sa pieuse épouse, Gisèle. L’humilité accompagnait tous les bienfaits du prince ; souvent il choisissait la nuit pour accomplir ses œuvres de Charité ; il lavait en secret les pieds des pèlerins, et cachait discrètement ses aumônes.

Un jour qu’il était sorti incognito pour distribuer de l’argent aux malheureux, comme il n’avait point réussi à contenter tout le monde, il fut dévalisé et foulé aux pieds ; loin de s’en fâcher et de se faire connaître, il offrit à la Sainte Vierge cette humiliation et résolut de ne jamais rien refuser à aucun pauvre.

Il était impossible que ses revenus pussent suffire à tant de charités, sans quelque merveille d’en haut. Un jour qu’Étienne priait, absorbé en Dieu, il fut enlevé en l’air par les Anges jusqu’à ce que son oraison fût achevée. Dieu opéra en sa faveur beaucoup d’autres prodiges. Ses dernières années furent éprouvées par des maladies, qu’il supporta avec patience et courage.

Saint Étienne de Hongrie est décédé le 15 Août 1038 à Albe Royale le jour de l’Assomption en 1038. qui est donc sa naissance au ciel et sa fête. Il a laissé le souvenir d’un grand roi, d’un homme irréprochable et d’une immense bonté.

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