Les Nativités de Tonino Maurizi exposées à Jérusalem

14-12-2017 12:09 PM


« Mille fois Noël »: c’est ainsi que s’intitule l’exposition installée à Jérusalem tenue du 7 décembre au 2 février au couvent de Saint Sauveur à Jérusalem. Dans la salle de la Curie de la Custodie de Terre Sainte, 110 peintures de l’artiste Tonino Maurizi, provenant de la région des Marches, illustrent le mystère de Noël.
Peintre, sculpteur, designer, ébéniste, Maurizi allie l’expérience du Second Futurisme de Macerata (Italie) d’Ivo Pannagi, avec les études de l’Académie de Brera, par un style simple, géométrique qui conjugue formes néoclassiques et design industriel. Les couleurs vives rendent ses Nativités uniques. Forme et idée se fondent en des couleurs si brillantes, que de la même scène de la Nativité, représentée chaque année de façon variée comme cadeau pour des amis, il semble qu’une Lumière se dégage. Le rouge, presque omniprésent dans ses œuvres, semble en effet exprimer la chaleur d’une lumière qu’est le divin mystère de la naissance du Sauveur Jésus-Christ.
Le regard de Maurizi est un regard ému et profond fixé par des couleurs et des signes pleins de vie. C’est le regard pieux d’un enfant qui ne résiste pas à la fascination de Noël; le regard éthique porté sur l’unité de la Sainte Famille et de l’humanité entière qui se resserre tout autour.
Les œuvres de cet entrepreneur et esthète sui generis, comme le définit le Catalogue de l’exposition, ont déjà été exposées en Italie, en Espagne, à Pékin, à Abou Dhabi, au Bangladesh, au Liban ; mais à Jérusalem elles acquièrent une signification unique, réalisant ainsi un rêve de l’artiste.
Tout comme Terra Sancta Museum, la Custodie, depuis 800 ans, accueille la tradition vivant dans le temps présent, comme le montre la très belle crèche napolitaine permanente dans la même salle. Le patrimoine des XXème et XXIème siècles doit être valorisé et des évènements de ce genre rendent le “nouveau” musée vivant, car l’art aussi doit toujours suivre le temps.
L’exposition a été préparée par Stefano Papetti et Francesca Maurizi, et réalisée avec le parrainage du Consulat Général d’Italie à Jérusalem ainsi que la collaboration de la Custodie de Terre Sainte.
À travers le regard de l’artiste, on souhaite mille pas et plus sur le chemin vers la paix pour cette Terre et pour les mille lieux où l’on fête Noël.
L’ouverture officielle de l’exposition a eu lieu le 7 décembre dans le salon de la Curie de la Custodie de Terre Sainte, en présence de l’artiste lui-même. Tonino Maurizi a commencé à peindre la Nativité pour l’offrir comme carte de vœux pour amis et clients de son magasin. Il l’a peinte en plusieurs endroits : en bateau, au pied d’une montagne, en plein air, sur des places. Chaque année l’enthousiasme grandissait en lui. Après quinze ans, il en a expédié environ 3 600 par an.
Durant l’inauguration, sont intervenus Fr. Stéphane Milovitch, directeur des Biens Culturels de la Custodie, Fr. David Grenier, Secrétaire de Terre Sainte, qui a parlé au nom du Custode, et les curateurs de l’exposition.
Mille fois le crayon de Tonino Maurizi a dessiné cet Enfant, le mystère de Cette naissance, la joie et la force de Cette famille. Des lignes simples mais fermes. Des coups de spatules qui créent des bandes de couleurs intenses et dynamiques, pour immerger Cette naissance en tous lieux, en tout temps, en tout espace de la mémoire.
A noter qu’en 2015, au cœur de la Vieille Ville de Jérusalem, le Musée TERRA SANCTA – le seul musée au monde dédié aux racines du christianisme et à la préservation des Lieux Saints – ouvrit ses portes: une exposition permanente établie par la Custodie de la Terre Sainte pour faire la lumière sur l’histoire de cette terre extraordinaire dans laquelle, depuis des millénaires, les destins de nombreux peuples vivant ensemble dans les lieux sacrés des trois grandes religions monothéistes ont été mystérieusement tissés ensemble.
Dans ce moment historique spécial et délicat, il est fondamental d’informer le monde entier de l’histoire de la présence chrétienne en Terre Sainte, d’encourager une plus grande familiarité avec ses racines, de contribuer à l’unité de la famille humaine et d’envoyer un message de paix à travers le monde.
Le musée Terra Santa retrace les racines du christianisme et de cette terre, car ce pays a une histoire dans laquelle la présence chrétienne est évidente, comme celle du judaïsme et de l’islam, mais doit être démontrée et mieux connue d’une manière organique. Les chrétiens, bien que minoritaires, ont toujours été et sont encore aujourd’hui une présence culturelle vivante et riche qui a énormément contribué à l’établissement de relations, non seulement avec la population locale, mais aussi avec tant de sociétés du monde entier. Cette réalité commence seulement à être connue et partagée.
Le projet est né d’un désir plus général d’investir dans la culture et l’histoire, mais aussi d’un désir plus profond de connaître le passé, d’avoir un meilleur sentiment d’appartenance, une identité plus définie. A Jérusalem, ce besoin est plus clairement perçu. On doit relire et étudier l’histoire pour vivre plus sereinement dans le présent. Si on considère qu’une grande partie des phénomènes actuels – sociaux, politiques, religieux – a déjà été vécue par les parents et grands-parents, on peut redimensionner les problèmes, les mettre en proportion, prendre du recul par rapport à eux, trouver la force de construire et d’investir dans le futur.
Le musée est également une source de développement social et économique pour la population locale. Musées, archives, bibliothèques – ils ne sont pas seulement des dépositaires de documents; ce sont aussi des institutions culturelles qui ont des conséquences économiques et créent des opportunités d’emploi pour la communauté résidente, pas seulement pour les chrétiens. Mais alors, mais c’est une des tâches que la Custodie a entreprises depuis des siècles dans ce domaine. Les espaces qui abritent le musée en même temps étaient le magasin de cordonnerie, le magasin de bois, le magasin de métal, etc. Cette réalité n’existe plus parce que les temps ont changé, mais l’idée est de continuer à créer, développer ce lien avec cette terre.

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