Les reliques de Sainte Catherine au monastère des sœurs coptes à Los Angeles

24-06-2023 07:28 AM


Sa Sainteté le pape Tawadros II, pape d’Alexandrie et patriarche du Siège de Saint-Marc, a présenté à Son Eminence l’évêque Sérapion, métropolite de Los Angeles, les reliques de Sainte Catherine d’Alexandrie, cadeau du pape François, lors de sa visite historique au Vatican en mai dernier, afin de les placer dans le monastère des Saintes Catherine et Verena des sœurs coptes de Los Angeles, en Californie, aux États-Unis, pour être une bénédiction pour le monastère et ses visiteurs.

La Sainte Grande-Martyre et très sage Catherine a été le fille du gouverneur d’Alexandrie d’Égypte, Constus pendant le règne de l’empereur Maximin (305-313). Elle a vécu à Alexandrie – ancien centre de l’Empire hellénistique. Étant d’une beauté et d’une intelligence exceptionnelles, elle a reçu une éducation très élaborée, et a étudié les œuvres des plus grands philosophes et éducateurs de l’Antiquité. Des jeunes hommes des meilleures familles de l’Empire ont demandé sa main en mariage, mais aucun n’a pu l’obtenir. Elle avait déclaré à ses parents qu’elle n’accepterait d’épouser qu’un homme qui lui serait supérieur par sa condition sociale, par sa fortune, sa beauté et sa sagesse.

La mère de Catherine, chrétienne en secret, l’a envoyée chercher conseil auprès de son propre père spirituel, un saint vieillard qui passait sa vie dans la prière et la solitude, dans une grotte, pas loin de la cité. Ayant écouté Catherine, il lui dit qu’il connaissait un jeune homme qui la dépassait en tout, car Sa beauté était plus éclatante que la lumière du soleil, Sa sagesse gouvernait toute la Création, Ses richesses étaient répandues dans tout le monde, ce qui ne diminuait en rien, mais plutôt augmentait la noblesse de son lignage. L’image de l’Époux céleste produisit dans l’âme de la sainte vierge le désir ardent de le voir. La vérité que son âme cherchait se révéla à elle. En partant, le saint vieillard offrit à Catherine une icône de la Mère de Dieu avec l’Enfant Jésus dans ses bras et lui recommanda de prier avec foi la Reine des Cieux – la Mère de l’Époux céleste – pour que lui soit accordée la grâce de voir son Fils.
Catherine pria toute la nuit et la Mère du Seigneur lui apparut, avec son Fils. Celui-ci se détourna de Catherine en disant qu’Il ne pouvait pas la regarder parce qu’elle n’avait pas été purifiée par les eaux du Baptême.
Catherine retourna chez le vieillard dans un état de profonde tristesse. Il la reçut avec amour, l’instruit dans la foi dans le Christ, lui conseilla de préserver sa pureté et son intégrité et de prier sans cesse. Ensuite, il officia pour elle le Saint Mystère du Baptême. Par la suite, Sainte Catherine eut une autre vision de la Mère de Dieu avec son Enfant. Cette fois-ci, le Seigneur la regarda avec tendresse et lui donna un anneau – un merveilleux don de l’Époux céleste.

À cette époque l’empereur Maximin lui-même était dans la cité d’Alexandrie à l’occasion d’une fête païenne. C’est pourquoi la fête était particulièrement splendide et des foules y accouraient. Les cris des animaux de sacrifice, la lumière incessante des feux, les foules agitées des arènes remplirent Alexandrie de monde. Des sacrifices humains furent offerts aussi, car les confesseurs de la foi dans le Christ, qui avaient refusé d’abjurer leur foi sous la torture, étaient condamnés à la mort par le feu. L’amour de la Sainte pour les martyrs chrétiens et son ardent désir d’alléger leurs souffrances décidèrent Catherine d’aller voir l’empereur persécuteur Maximin. En se présentant à lui, la Sainte déclara sa foi dans l’unique vrai Dieu et démontra avec sagesse les erreurs des païens. La beauté de la vierge fascina l’empereur. Pour la convaincre de la supériorité de la sagesse païenne, l’empereur ordonna la convocation de cinquante rhéteurs, les hommes les plus érudits de l’empire, mais la sagesse de la Sainte l’emporta, au point que les rhéteurs commencèrent eux-mêmes à croire au Christ. Sainte Catherine fit sur les martyrs le signe de la Croix et ceux-ci acceptèrent bravement de mourir pour le Christ, brûlés vifs sur ordre de l’empereur.
Maximin, n’espérant plus convaincre la sainte, essaya de la tenter en lui promettant de grandes fortunes et la renommée. Face au refus violent de la Sainte, l’empereur ordonna qu’elle soit soumise à des tortures affreuses et la fit jeter en prison. L’impératrice Augusta, qui avait beaucoup entendu parler de la Sainte, voulut la voir. Ayant convaincu Porphyrios, un commandant militaire, de l’accompagner avec un détachement de soldats, Augusta alla à la prison. L’impératrice fut très touchée par la force d’esprit de Sainte Catherine, dont la figure brillait du feu de la Grâce divine. Catherine expliqua les enseignements du christianisme aux nouveaux arrivés qui, ayant cru, furent convertis au Christ.

Le jour suivant, la martyre fut amenée encore une fois au tribunal où ses juges lui demandèrent d’abjurer sa foi chrétienne et de sacrifier aux dieux païens, sous peine de voir son corps écrasé par une roue garnie de pointes de fer. La Sainte confessa le Christ avec courage et s’approcha elle-même de la roue ; mais un ange brisa les instruments de l’exécution dont les pièces s’envolèrent dans toutes les directions vers les païens de passage. En voyant ce miracle, l’impératrice Augusta et le noble Porphyrios avec 200 soldats confessèrent leur foi dans le Christ devant tout le monde. Ils furent décapités. Maximin voulut tenter encore une fois la sainte martyre, en lui proposant de l’épouser, mais il reçut un nouveau refus. Sainte Catherine réaffirma sa fidélité au Christ, l’Époux céleste et, en priant toujours, elle tendit sa tête sur le billot, en attendant le coup d’épée du bourreau. Elle a reçu le martyre en 305. Elle est commémorée le 29 Hathor par l’Eglise copte orthodoxe.

Les reliques de Sainte Catherine furent portées par des anges au Mont Sinaï. Au IXe ou au Xe siècle, la tête et la main gauche de la sainte martyre furent retrouvées par une révélation et furent transférées, avec une grande piété, à l’église du Monastère du Sinaï, construit par le saint empereur Justinien le Grand au VIe siècle.

Le monastère était placé d’abord sous le patronage de Notre-Dame, puis de la Transfiguration, avant de l’être sous le patronage de Sainte-Catherine au VIIIe siècle. Les moines du monastère Sainte-Catherine du Sinaï devinrent les gardiens du tombeau de la sainte. Les reliques conservées dans ce monastère comprennent une main et une partie de son crâne.
C’est à l’occasion des Croisades que sa légende se répandit dans tout l’Occident, créant le motif d’une grande dévotion qui inspire de nombreux artistes. Ceux-ci représentent la sainte avec une auréole tricolore : le blanc pour la virginité, le vert pour la connaissance et le rouge pour le martyre. La roue de son supplice figure très souvent auprès d’elle.
Une partie des reliques de la Sainte auraient été apportées à l’abbaye bénédictine rouennaise appelée autrefois Sainte-Trinité du Mont et maintenant abbaye Sainte-Catherine du Mont par Saint Syméon, moine du Sinaï qui mourut à Trèves en 1035 et qui passa à Rouen en 1028. Dans la Légende dorée, c’est un moine de Rouen qui, après un séjour de sept ans au mont Sinaï au service de Sainte Catherine, lui demande de posséder un fragment de son corps. Aussitôt une phalange se détacha d’un de ses doigts qu’il emporta tout heureux vers son monastère.

D’autres reliques de Sainte Catherine sont également vénérées dans d’autres églises et monastères à travers le monde. À Venise, en Italie, les reliques de la Sainte comprennent un bras entier et une partie de sa tête. Les reliques de Sainte Catherine sont également conservées dans les églises Sainte-Catherine-de-Sienne à Rome et Sainte-Catherine à Bethlehem.

Les reliques de Sainte Catherine sont très vénérées par les chrétiens du monde entier qui les considèrent comme ayant des propriétés miraculeuses. Les pèlerins viennent souvent de loin pour toucher ou embrasser ces reliques et demander des faveurs.

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