Les Reliques de Thérèse de Lisieux en Égypte

10-10-2019 11:44 AM


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Les Reliques de Thérèse de Lisieux en Égypte

Avec la célébration par l’Eglise catholique en octobre cette année du centenaire du grand document de mission, qui est la mission de l’Eglise, dédiée par Sa Sainteté le Pape François aux Missionnaires, déclarant que Sainte Thérèse de l’enfant Jésus est la patronne de ces derniers, l’Egypte a reçu la visite des reliques de la Sainte qui sont arrivées dans une caisse en bois dans la soirée du 30 septembre dernier. Elles ont été accueillies par le Père Patrick, Supérieur régional des Pères du Carmel en Égypte, qui les a emmenées à la basilique Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus à Choubra, pour les accueillir dans une procession solennelle de milliers de fidèles, d’évêques catholiques et de prêtres carmélites.

La caisse a été placée à l’intérieur du sanctuaire de l’église pendant trois jours, où des milliers de personnes sont arrivées pour recevoir la bénédiction et demander l’intercession. Ensuite a commencé la tournée des reliques de Sainte-Thérèse aux églises catholiques dans plusieurs gouvernorats d’Égypte avant de retourner dans son église de Choubra le mardi 24 décembre pour y rester pendant trois jours et regagner ensuite son siège à Lisieux le 26 décembre.

« Je voudrais parcourir la Terre, prêcher ton nom, mais ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas, je voudrais en même temps annoncer l’Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées… non seulement pendant quelques années. Je voudrais être missionnaire mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles». Ces paroles sont celles que sainte Thérèse a adressées à Jésus dans ses prières. Si elle n’a pas voyagé de son vivant, sa lumière a rayonné par-delà les océans.

Les reliques de sainte Thérèse ont commencé à voyager en 1944 lorsqu’elle a été nommée patronne secondaire de la France. Après la victoire de 1945, un tour du reliquaire a été organisé à travers les diocèses de France afin de la remercier pour la paix.

En 1997, année du centenaire de la mort de Thérèse de Lisieux, le recteur de l’époque décide d’organiser un voyage des reliques dans trois grandes villes de France : Paris, Lyon et Marseille. À l’époque, beaucoup de gens craignaient que cet événement soit un flop. Et pourtant le succès fut immédiat ! Aujourd’hui, les reliques de sainte Thérèse de Lisieux et de ses parents, les époux Martin, ont traversé une soixantaine de pays sur les cinq continents.

C’est l’occasion de revenir sur la signification des reliques et d’accueillir le fabuleux témoignage de foi et d’amour que nous livre la vie de cette sainte. La relique est le signe que ces hommes et ces femmes sont vivants en Jésus aujourd’hui. Prier auprès du reliquaire permet de vivre une communion entre la terre et le ciel.

Les reliques nous renvoient aux Saints. Chercher à comprendre Thérèse, Louis et Zélie Martin, c’est se mettre à l’écoute de la façon dont ils ont vécu leur foi. Leur vie est un témoignage, leur message est éclairant, leurs attitudes sont libérantes, leur discernement est plein d’équilibre.

Mais en vénérant les reliques, le pèlerin ne vient pas seulement « se rappeler », il vient rencontrer les Saints eux-mêmes. Il dit vivre avec Thérèse une expérience personnelle, unique, décisive souvent pour sa vie. D’une certaine manière le passé de Thérèse ne l’intéresse que parce qu’elle est là « dans le présent », dans l’aujourd’hui, et que cette présence figure ce que le pèlerin sera demain. C’est pourquoi une catéchèse avant, pendant et après le passage des reliques est indispensable, car la passion de Thérèse est de faire aimer Jésus. L’actualité de Thérèse crée un espace qui nous met devant le sens de notre propre actualité : elle ouvre sur la présence du Ressuscité aujourd’hui.

A noter que Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus possède sa basilique à Choubra animée par les Pères Carmes. Ces pères dépendent du Carmel cet ordre contemplatif qui fut fondé au Mont Carmel en 1247. Mais ce fut à partir de 1209 que commença la véritable histoire de l’ordre avec la règle du patriarche latin de Jérusalem Albert de Verceil pour les Carmes déchaussés.

L’une des plus célèbres églises du Caire est celle de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Lisieux à Choubra. Elle fut construite en 1931 et elle est desservie par les Pères Carmes.

Les Pères Carmes arrivèrent en Egypte le 25 octobre 1926 et ils construisirent une première chapelle à Choubra. Le 17 mai 1931, fut posée la première pierre de l’église actuelle qui fut ouverte au culte dès la fin des travaux. Cette église fut placée sous le patronage de Sainte Thérèse et elle devint le plus grand centre de dévotion thérésienne dans le Moyen-Orient. Elle est en même temps un foyer de l’œcuménisme dans toutes ses dimensions attirant de nombreux pèlerinages de personnes de toutes les confessions. Depuis quelques années, l’église sainte Thérèse porte le titre de basilique.

Les célébrations de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus se sont poursuivies pendant 3 jours à cette basilique à partir du mardi 1er octobre.

La Sainte Messe de la fête a eu lieu jeudi 3 octobre le soir, en présence du Père Jacques Carmel, Supérieur du couvent Sainte Thérèse de Choubra, du Père Patrick Carmel, Supérieur de l’Ordre des Carmélites en Egypte, du Père John Carmel, du Père Elia Carmel, du Père Cyril Carmel et de plusieurs prêtres de l’Ordre franciscain, en plus de nombreux autres prêtres.

Le Nonce apostolique, Mgr Bruno Mozaro, et le père Jean, secrétaire du Nonce, étaient également présents. Le père Patrick a prononcé un sermon dans lequel il a parlé de la biographie de sainte Thérèse et de la façon dont son enfance fut vécue avec le Seigneur Jésus. Il a relaté l’histoire de la sainte en ces termes:

«Marie-Françoise Thérèse Martin, en religion sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, également connue sous les appellations sainte Thérèse de Lisieux, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou encore la petite Thérèse, est une religieuse carmélite française née à Alençon dans l’Orne en France le 2 janvier 1873 et morte à Lisieux en France le 30 septembre 1897.

Le retentissement de ses publications posthumes, dont Histoire d’une âme publiée peu de temps après sa mort et diffusée à plus de cinq cents millions d’exemplaires, en fait l’une des plus grandes saintes du xixe siècle. La dévotion à sainte Thérèse s’est développée partout dans le monde.

Considérée par Pie XI comme l’étoile de son pontificat, elle est béatifiée puis canonisée dès 1925. Religieuse cloîtrée, elle est paradoxalement déclarée sainte patronne des missions et, avec Jeanne d’Arc, canonisée en 1920, proclamée « Patronne Secondaire de la France ». Enfin, elle est proclamée Docteur de l’Église par Jean-Paul II en 1997 pour le centenaire de sa mort.

Dernière née d’un couple tenant commerce d’horlogerie et de dentelles d’Alençon, Louis et Zélie Martin, Thérèse perd sa mère à quatre ans et demi. Elle est élevée par ses sœurs aînées Marie et Pauline, qui, tour à tour, entrent au carmel de Lisieux, faisant revivre à l’enfant le sentiment d’abandon ressenti lors de la perte de leur mère. Cependant, elle ressent très tôt un appel à la vie religieuse. Elle fait un pèlerinage à Rome pour demander l’accord d’entrer au Carmel, alors qu’elle n’en a pas encore l’âge légal. Elle entre au Carmel de Lisieux à quinze ans. Après neuf années de vie religieuse, dont les deux dernières passées dans une « nuit de la foi », elle meurt de tuberculose le 30 septembre 1897 à l’âge de vingt-quatre ans.

La nouveauté de sa spiritualité, appelée la théologie de la « petite voie », de l’enfance spirituelle, a inspiré nombre de croyants. Elle propose de rechercher la sainteté, non dans les grandes actions, mais dans les actes du quotidien même les plus insignifiants, à condition de les accomplir pour l’amour de Dieu. En la proclamant 33e docteur de l’Église, le Pape Jean-Paul II a reconnu ipso facto l’exemplarité de sa vie et de ses écrits. Elle est aujourd’hui « mondialement célèbre et vénérée ».

La basilique de Lisieux, édifiée en son honneur, reçoit plus de 600 000 visiteurs par an, la ville de Lisieux étant le second lieu de pèlerinage de France après Lourdes».

En conclusion, il faut dire que les reliques de la sainte mondialement vénérée sont venues en Egypte à l’intention des pèlerins qui ne peuvent effectuer le déplacement vers son siège en France.

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