Le pape Tawadros II, pape d’Alexandrie et patriarche du siège de Saint-Marc, a adressé le message de la glorieuse fête de la Nativité à ses fidèles de la diaspora pour les féliciter pour la fête et leur transmettre un message spirituel. Cela s’inscrivait dans le cadre d’un soutien à la communication entre l’Église copte orthodoxe et ses enfants présents dans le monde entier.
Dans son message le pape Tawadros s’est exprimé en ces termes: nade la nouvelle année et de la fête de la glorieuse Nativité. D’Egypte, de cette terre qu’a évangélisée saint Marc, je les envoie de la part des coptes qui y résident à tous les diocèses et toutes les églises coptes à travers le monde. Je félicite les métropolites, les évêques, les higoumènes, les prêtres ainsi que les conseils des églises, les diacres et tous les fidèles qui célèbrent Noël selon le calendrier oriental, ce qui correspond au 7 Janvier.
Il y a de nombreuses méditations autour du thème de la Nativité. La question importante qui pourrait nous préoccuper serait : « Où est le Christ ? ». Le monde est rempli de tourments, de guerres, de conflits mais la question qui est posée depuis l’incarnation du Christ est : « Où est le Christ ? ».
Lorsque l’ange est apparu aux bergers, il leur fit cette annonce: « Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple » (Lc 2 : 10). « Ils étaient d’humbles bergers qui prenaient soin de leur troupeau dans la nuit au désert. Dès que l’ange leur a annoncé cette grande joie, ils se rendirent dans la mangeoire où ils virent le Christ, un enfant emmailloté. Ils se réjouirent de l’avoir vu puis partirent ».
Cette même question se posa aux mages, ces sages venus d’orient. Ceux-ci, suivaient leurs livres et, d’après leurs études et leurs recherches, lorsqu’ils virent une étoile spéciale qui se déplace d’est en ouest, ils allèrent voir le roi des Juifs qui vient de naître. Leur voyage a été épuisant puisque les moyens de transport en ce temps-là étaient très limités et que cela pouvait durer des semaines, voire des mois. Lorsqu’ils arrivèrent dans la maison du Roi Nouveau-né à Bethléem, ils lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Cette même question : « Où trouver le Christ ? » s’est posée à Hérode, roi de Judée mais son cœur était mauvais. Il voulut chercher l’enfant et feignit vouloir l’honorer comme roi alors qu’il lui voulait du mal. Nous savons que, par la suite, il donna l’ordre de tuer les enfants de Bethléem car son cœur était mauvais.
La question qui se pose à nous alors que nous célébrons la Nativité est : « où trouver le Christ ? ». Peut-être le cherchons-nous dans les grandes maisons chères et riches ; peut-être dans les lieux où l’on vit dans l’aisance de la technologie dans toutes ses formes ; peut-être aussi dans des endroits où nous pensons qu’il y soit tels que les palais, etc.
En vérité le Christ se trouve là où nous ne nous attendons pas tel que Bethléem, ce petit village obscur et inconnu. Nous ne le trouvons pas dans les maisons mais dans la mangeoire des animaux, dans un lieu improbable, un lieu simple et propre. Ainsi, lorsque vous voudrez le chercher, faites-le dans les endroits simples et propres, là où l’on vit dans la pureté, la propreté et l’innocence. Nous trouverons le Christ dans les cœurs faibles. Cherchez-Le.
Bien-aimé, lorsque tu voudras célébrer la Nativité, ne te contente pas des nouveaux habits, du repas, du sapin de Noël ou des décorations nombreuses. Ceci donne la joie socialement. Mais, spirituellement, il te faut chercher le Christ et t’appliquer à trouver sa trace. Cherche-Le pour Le voir et t’en réjouir. Cherche-Le dans chaque personne humble, dans chaque être humain qui recherche la paix, dans chacun qui se met au service des autres. Cherche le Christ.
Je me souviens d’un groupe de jeunes venus d’Australie qui voulaient servir. Je les ai envoyés dans un petit village du gouvernorat de Béheira, proche d’Alexandrie. A leur retour, tout ce qu’ils trouvèrent à me dire c’est : « nous avons trouvé le Christ ».
Célébrer Noël ce n’est pas juste se réjouir de ce que l’on reçoit mais surtout des dons que l’on fait c’est-à-dire les efforts, le temps, la réflexion, l’argent et le service. A travers tous ces dons, tu verras le Christ. Ne vis pas pour toi-même, isolé et égoïste mais vis pour les autres. Cherche les âmes qui ont des faiblesses, celles qui sont dans la peine, les maladies, les ennuis et ceux qui portent de lourds fardeaux comme le dit la Sainte Bible. Que Noël ne soit pas limité à la fête que nous célébrons à la fin du mois de Kiyahk, mais qu’il se prolonge toute l’année tandis que tu cherches le Christ en tout lieu. Ainsi, ton cœur sera rempli d’une grande joie.
Je me souviens d’un homme qui vendait des sapins de Noël. Arrivé à la veille de Noël, il voulut vendre les derniers exemplaires mais ne trouva personne pour les acheter. Il rentra déçu de n’avoir pas suffisamment d’argent pour faire le repas et apporter un cadeau à sa fille. Celle-ci lui suggéra de prendre les sapins invendus et de les offrir aux autres. Il choisit quelques maisons du quartier et se rendit à la première pour offrir un sapin. Il y trouva un homme avec sa femme très malade. Ils furent très réjouis de ce cadeau.
Ensuite, il se rendit à la deuxième maison et il y trouva une mère qui venait de perdre sa fille. Elle était très triste et ne célébrait pas Noël. Lorsqu’elle reçut le sapin elle retrouva la joie de Noël.
Lorsqu’il arriva dans la troisième maison, il trouva un couple en désaccord sur le point de divorcer. Lorsqu’ils reçurent le sapin ils retrouvèrent la joie de Noël. Et voici l’issue heureuse de tout cela. Le couple de la première maison, l’homme avec sa femme malade, voulurent lui exprimer leur reconnaissance en lui offrant de la nourriture. La mère qui était dans la deuxième maison, celle qui avait perdu sa fille, voulut exprimer sa joie en lui faisant un cadeau. Elle confectionnait un manteau pour sa fille décédée, elle le lui donna et il put en faire cadeau à sa fille. Quant au couple qui était sur le point de divorcer, ils se remirent en question, déchirèrent les papiers du divorce et la paix revint à cette maison. Ensuite ils firent des cadeaux à cet homme. Celui-ci et sa fille furent heureux du repas et des cadeaux et ce fut leur joie de Noël. »
SS a conclu en disant: « Je suis heureux de vous envoyer ce message dans toutes nos églises et nos diocèses. C’est une grande joie pour moi de nous retrouver à travers ce message tandis que nous célébrons la glorieuse Nativité. Puissiez-vous être heureux et que la joie remplisse vos cœurs en ce Noël et au début de cette année. Je réitère mes vœux à vous tous dans toutes nos églises, nos diocèses, nos monastères, nos écoles et nos séminaires. Je vous les adresse depuis cette terre d’Egypte qui fut bénie par la visite de la Sainte Famille au premier siècle, par les prophéties d’Isaïe et par l’évangélisation de saint Marc, l’apôtre. Que notre Seigneur vous garde et qu’Il soit avec vous. Bonne année et joyeux Noël.”