Nouvelle ère énergétique en Egypte

26-07-2018 11:53 AM


L’Égypte a placé le développement et la réforme de son secteur énergétique au premier rang de ses priorités, car elle cherche à reconstruire son économie après la deuxième révolution du pays au cours des dernières années.

A cet égard, le mardi 24 juillet 2018, le président Abdel-Fattah al-Sissi a inauguré par vidéoconférence huit méga-centrales.

Trois des centrales ont été fabriquées par Siemens et utilisent un système à cycle combiné. Celles-ci se trouvent dans la nouvelle capitale administrative, à Béni Soueif, et à Burullos. Les nouvelles centrales produisent 14,4 gigawatts, augmentant de 50% la production d’électricité de l’Égypte.

La quatrième centrale électrique inaugurée par le président al-Sissi est le parc éolien de Gabal al-Zeit qui est le plus grand du monde.

Lancé en 2015 dans le gouvernorat de la mer Rouge, le parc éolien de Gabal El-Zeit totalisera 300 centrales éoliennes d’une capacité totale de 580 mégawatts.

La cinquième centrale, un système à gaz, a été inaugurée dans le gouvernorat d’Ismaïlia sur le canal de Suez. La sixième était à l’ouest de Maghagha à Minya; et la septième était une usine de transformation à Wadi al-Natroun. La dernière a eu lieu dans la région la plus méridionale d’Egypte, à Assouan, l’usine de transformation de Benban.

Environ 25 000 mégawatts d’électricité ont été ajoutés au réseau national unifié entre juillet 2014 et juin 2018. Cela a contribué à une augmentation de 25% de la capacité énergétique. Le plan stratégique de l’Égypte vise à accroître l’utilisation des énergies nouvelles et renouvelables pour atteindre 20% de l’énergie totale produite d’ici 2022 et 42% d’ici 2025.

Une partie du plan vise également à faire passer les capacités des centrales à cycle combiné de 36,5% à 55,8%. L’énergie nucléaire et le charbon ont été introduits comme sources alternatives à l’énergie thermique.

L’Egypte a également travaillé pour développer ses réseaux de distribution d’électricité afin de faire face à l’augmentation des charges, cela coûterait quelque 22,5 milliards de livres jusqu’en 2019.

La coordination est en cours avec la Banque mondiale et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement afin de mettre en œuvre un projet visant à améliorer la gouvernance et la restructuration.

Cela a fait monter la position de l’Egypte sur l’indice “Getting Electricity” du rapport Doing Business de la BM de 145 à 89.

Déjà 14 méga projets ont été réalisés pour un coût total de 155 milliards de livres. Une technologie de pointe est utilisée dans les nouvelles usines pour faire fonctionner les turbines et limiter les émissions nocives, tout en réduisant la consommation annuelle de carburant d’environ un milliard de dollars.

D’autres projets de grande envergure seraient mis en service entre 2022 et 2027. Dans le cadre du plan quinquennal, la centrale nucléaire de Dabaa disposera du premier réacteur d’ici 2026.

L’Égypte dispose de capacités qui lui permettent de produire 90 000 mégawatts d’énergie renouvelable.

Le ministère de l’Electricité fait de grands progrès dans la réalisation de la centrale nucléaire qui a été décidée en décembre par le président al-Sissi et son homologue russe Vladimir Poutine.

Pour ce qui est de l’utilisation du charbon propre pour la production d’électricité, la Chine va installer une centrale électrique au charbon de 6 000 mégawatts dans le port de Hamrawein, sur la mer Rouge.

L’Égypte cherche à augmenter la capacité totale combinée du réseau national de 20% d’ici 2022. La capacité combinée de l’énergie solaire est estimée à environ 130 mégawatts, faisant référence aux centrales solaires à concentration de Koraïmat.

La centrale de Benban sera la plus grande station solaire au monde et créera environ 10 000 emplois. Les premier et deuxième parcs éoliens de Gabal el Zeit, dans le gouvernorat de la mer Rouge, sont considérés comme les plus importants du Moyen-Orient. En ce qui concerne l’hydroélectricité, la capacité totale d’hydroélectricité à l’échelle nationale s’élevait à environ 2832 mégawatts, le Haut barrage produisant à lui seul 2 100 mégawatts.

Le ministère de l’Electricité coopère avec Siemens pour produire de l’électricité à partir de l’eau du Nil.

Pour la première fois dans l’histoire, le ministère a coopéré avec l’entreprise allemande pour rénover le réseau électrique et établir des plans jusqu’en 2025. Le ministère travaille à relancer les réseaux de transport d’électricité de 220000 volts à 500000 volts. Par ailleurs, l’Egypte coopère avec les entreprises chinoises pour résoudre les problèmes de haute tension, sachant qu’un premier mémorandum d’accord avait été signé avec la State Grid Corporation de Chine lors de la visite du président al-Sissi en Chine à la fin de 2018. L’Egypte disposait de 18 postes de transformation de 500 kilovolts jusqu’en 2014, 11 nouvelles stations de transformation seraient achevées d’ici le premier trimestre 2019. Neuf stations seraient mises en adjudication. Un centre de contrôle national sera bientôt établi dans la nouvelle capitale administrative. L’Egypte serait un centre d’échange d’électricité, en référence à des projets potentiels de liaison avec l’Arabie saoudite et le Soudan, et un accord avec la Grèce serait signé en novembre.

A noter que le président al-Sissi a loué l’effort gigantesque fourni par la compagnie allemande Siemens dans la construction des centrales électriques et a honoré son président Joe Kaeser en lui remettant un certificat d’estime.

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