Parcours de Sylvie Goulard

08-06-2017 10:06 AM


Parcours de Sylvie Goulard

L’eurodéputée centriste de 52 ans espère donner plus de chair à la défense du continent, objectif clé d’Emmanuel Macron.

Elle a succédé à Jean-Yves Le Drian, qui s’occupe désormais des Affaires étrangères et européennes.

La Marseillaise de naissance est la seule femme du gouvernement Philippe à hériter d’un ministère régalien.
Elle est à la tête du ministère de la Défense, rebaptisé ministère des Armées. C’est la deuxième fois dans l’histoire qu’une femme prend les rênes de la “Grande Muette”. Avant elle, Michèle Alliot Marie avait occupé ce poste durant la totalité du quinquennat de Jacques Chirac (entre 2002 et 2007).
Dès sa prise de fonction, Sylvie Goulard a eu des dossiers très sensibles à prendre en main, les forces armées françaises étant déployés sur plusieurs théâtres d’opération. Concernant ses orientations, cette europhile convaincue a à plusieurs reprises plaidé pour la création d’une Europe de la Défense.
Sa vie professionnelle a commencé en 1989 au ministère des Affaires étrangères, dans l’équipe chargée du dossier de la réunification de l’Allemagne. Elle rejoint Bruxelles, d’abord comme conseillère politique du président de la Commission européenne, l’Italien Romano Prodi, entre 2001 et 2004, c’est-à-dire dans une période charnière précédant l’élargissement de l’Union européenne vers l’est, à 25 membres.
Juriste de formation, Sylvie Goulard a suivi le parcours classique des élites françaises en intégrant Sciences Po Paris puis l’ENA. Elle a également enseigné au Collège d’Europe à Bruges (Belgique), matrice de la haute fonction publique européenne et “auberge espagnole” ultra-sélective.
Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont “Goodbye Europe”, publié en mai 2016, juste avant le référendum britannique sur le Brexit. Contrairement à ce que pourrait laisser entendre le titre, elle y plaidait pour la renaissance d’une Europe politique.
Proche de l’ancien Premier ministre italien Mario Monti, elle a cosigné avec lui en 2012 un essai intitulé “De la démocratie en Europe”. Dans “Le Grand Turc et la République de Venise”, paru en 2005, la Française s’oppose à l’adhésion de la Turquie à l’Union.
Mariée à un conseiller d’Etat, elle est mère de trois filles. Elle reste très attachée à sa région d’origine, la Provence, et possède une maison à Aix-en-Provence, non loin de Marseille où vit une partie de sa famille.

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