La communauté internationale se rassemble au chevet du Liban

15-08-2020 09:25 AM


La France et l’ONU ont réuni les principaux donateurs et organismes internationaux pour coordonner au mieux la reconstruction du pays le dimanche 9 août. Des États-Unis à la France en passant par la Chine, la Russie et l’Égypte, les donateurs internationaux ont débloqué 250 millions d’euros lors d’une visioconférence de soutien au Liban. L’énorme déflagration dans un entrepôt du port de la capitale libanaise, a fait au moins 158 morts, 6 000 blessés, des dizaines de disparus et des centaines de milliers de sans-abri.

Cinq jours après la terrible explosion, la communauté internationale a affirmé qu’elle n’allait «pas laisser tomber» le Liban, mais exigé que son aide soit «directement» distribuée à la population et qu’une enquête «transparente» soit menée sur les causes de la catastrophe.

« Dans cette période horrible, le Liban n’est pas seul », ont assuré la trentaine de chefs d’Etat, de gouvernement et de ministres ayant participé à la visioconférence.

Il faut « agir vite », a exhorté le président français Emmanuel Macron, avant de laisser la parole à son homologue américain Donald Trump, aux Premiers ministres italien Giuseppe Conte et espagnol Pedro Sanchez et aux responsables de grandes organisations internationales (FMI, Banque mondiale, Croix-Rouge, etc.).

L’Union européenne s’est engagée à hauteur de 60 millions d’euros afin de répondre aux « besoins les plus pressants ». Les pays du Golfe ont également ouvert leur portefeuille.

« Les participants ont convenu que leur assistance devrait être bien coordonnée, sous l’égide des Nations unies, et fournie directement à la population libanaise, avec le maximum d’efficacité et de transparence », est-il écrit dans la déclaration diffusée à l’issue de la réunion.

Ils expriment ainsi leur défiance vis-à-vis d’une classe politique libanaise honnie par la population, qui dénonce sa corruption et son incurie alors que le Liban est déjà dans une situation économique critique.

En ouvrant la conférence, Emmanuel Macron a mis en garde contre la « violence et le chaos », tout en exhortant les autorités libanaises à « agir pour que le pays ne sombre pas et pour répondre aux aspirations que le peuple libanais exprime en ce moment même légitimement ».

Pour la présidence française, les manifestations « témoignent de l’exaspération, de la détresse de la population, du besoin que les choses changent ». « Le Liban est en train de sombrer, nous pensons qu’il a touché le fond, et donc c’est le moment de remonter à la surface », a encore commenté l’entourage d’Emmanuel Macron, rappelant que le président français a promis, lors de sa visite, jeudi, que l’aide n’irait pas à «la corruption ». Donald Trump a également appelé au calme, reconnaissant la « légitimité des appels des manifestants pacifiques à la transparence ». M. Macron a montré du doigt des « puissances » qui ont « un intérêt à cette division et au chaos », dans une référence apparente à l’Iran, et insisté sur la nécessité d’«unité» de la communauté internationale.

Après la catastrophe, l’aide d’urgence internationale se fixe sur quatre priorités : la santé, l’alimentation des Libanais – qui passait en grande partie par le port de Beyrouth -, la réhabilitation des écoles touchées et celle des logements ravagés. Viendra ensuite le temps de la reconstruction des infrastructures qui sera liée, tout comme l’aide internationale de 11,6 milliards de dollars promise en 2018 – et non versée à ce jour -, à la mise en œuvre de profondes réformes, pour l’instant restées lettre morte malgré les engagements récurrents des autorités libanaises.

L’aide internationale a ensuite commencé à arriver mercredi au Liban.

Le président Abdel Fattah al-Sissi a lui annoncé ouvrir un hôpital de campagne dans la capitale libanaise. Il a exhorté dimanche le peuple libanais à faire preuve d’unité et à se tenir éloigné des conflits régionaux après les énormes explosions qui se sont récemment produites à Beyrouth, capitale libanaise.

Au cours de la conférence, al-Sissi a appelé le peuple libanais à concentrer ses efforts sur le renforcement des institutions nationales libanaises. Il a également exhorté les responsables libanais à répondre aux aspirations du peuple, notamment en mettant en place “des réformes économiques inévitables, qui ne peuvent plus être reportées”. Il a par ailleurs souligné que l’Egypte s’était toujours montrée solidaire du Liban, et n’avait cessé de l’aider pendant la crise.

L’Egypte a envoyé deux avions remplis de matériel médical et de produits alimentaires au Liban, afin d’aider ce pays du Moyen-Orient à faire face aux conséquences de cette tragique explosion.

Le président français Emmanuel Macron avait dit sur Twitter

qu’un détachement de la sécurité civile et “plusieurs tonnes de matériel sanitaire” seraient envoyés au Liban. La France a ainsi acheminé le lendemain de la catastrophe de l’aide par trois avions. Le président français Emmanuel Macron fut le premier chef d’Etat étranger à se rendre à Beyrouth depuis la catastrophe.

La Banque Mondiale s’est dite prête à mobiliser ses ressources pour aider le Liban. L’organisation, qui venait de prêter 120 millions de dollars au Liban en avril pour soutenir le secteur de la santé, a assuré qu’elle allait déployer son expertise pour entreprendre une évaluation rapide des dommages et des besoins et pour élaborer un plan de reconstruction.

Un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Michael Ryan a affirmé que l’institution onusienne avait “commencé à expédier des kits de traumatologie et de chirurgie depuis l’entrepôt régional de Dubaï”. “Nous avons également des équipes médicales d’urgence prêtes à se déployer”, a-t-il ajouté.

Des pays du Golfe, dont certains ont des relations diplomatiques et économiques étroites avec le Liban, ont aussi offert leur aide. Aux Emirats arabes unis, la célèbre tour Burj Khalifa de Dubaï, la plus haute du monde, s’est illuminée aux couleurs du drapeau libanais, en signe de solidarité, tout comme les célèbres pyramides de Guizeh, en Egypte.

Le roi de Jordanie Abdallah II a ordonné la préparation d’un hôpital militaire de campagne à envoyer au Liban. L’Algérie a annoncé l’envoi de quatre avions et d’un bateau chargés d’aide humanitaire, avec des équipes médicales, des pompiers, des vivres et des matériaux de construction.

Le pape François a appelé à “prier pour les victimes, pour leurs familles et pour le Liban” et à l’envoi d'”aide de la communauté internationale pour surmonter la crise”.

Les Pays-Bas ont annoncé que 67 travailleurs humanitaires partaient pour Beyrouth, dont des médecins, policiers et pompiers. La République tchèque, la Grèce et Chypre, une île où les explosions ont été entendues, ont envoyé des dizaines de secouristes.

En Europe, la chancelière allemande Angela Merkel a promis d’offrir “un soutien au Liban”. Au Royaume-Uni, la reine Elizabeth II s’est dite “profondément attristée”, dans un message de condoléances adressé au président libanais. L’Italie a envoyé à Beyrouth 14 pompiers spécialisés dans l’évaluation des risques chimiques et des structures endommagées.

Même expression de solidarité en provenance de Tunisie, qui a décidé l’envoi “d’urgence” de deux avions militaires d’aide alimentaire et médicale et la prise en charge à Tunis de 100 blessés.

Prière à NOTRE DAME du Liban

Demandons à la Vierge Marie, Notre-Dame du Liban, de veiller sur votre pays et sur ses habitants, et de Vous assister de sa Tendresse maternelle, pour être les dignes héritiers des saints de votre terre et pour faire refleurir le Liban, ce pays qui fait partie des Lieux saints que Dieu aime, parce qu’il est venu y faire sa Demeure et nous rappeler que nous avons à construire la cité terrestre, en ayant les yeux fixés sur les valeurs du Royaume. Amen.

Saint Jean Paul II (1997)

 

 

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