Les reliques de sainte Bernadette voyagent dans le monde 

30-06-2024 06:37 AM


 

Depuis 2017, le Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes souhaite partager ses grâces d’une manière renouvelée, en permettant au monde entier d’accueillir les missions Notre-Dame de Lourdes et les reliques de sainte Bernadette. Ces voyages permettent de faire connaître la petite Bernadette Soubirous et de rendre grâce pour sa vie. Une façon également de diffuser le message de la Vierge de Lourdes, en se rapprochant de ceux qui ne peuvent pas vivre l’expérience d’un pèlerinage dans le Sanctuaire.
Les reliques de la sainte ont déjà visité de nombreux diocèses en France et à l’étranger. Elles seront à nouveau en pèlerinage cet été, d’abord du 20 juin et jusqu’à la fin juillet en Allemagne, du 20 juillet et jusqu’au 19 août en Italie puis du 1er septembre jusqu’au 31 octobre en Irlande. Dans la même lancée, des réservations ont été faites pour la Belgique et le Brésil, et des invitations sont également lancées pour l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine.
Grâce à la collaboration entre le Sanctuaire, les évêques et les directeurs de pèlerinages, les chapelains du sanctuaire marial répondent à cet appel missionnaire et sont envoyés à la rencontre des pèlerins du monde, jusqu’aux périphéries.
Pour les pays accueillants, recevoir « une mission de Lourdes » est un moyen unique d’évangélisation. Cette initiative permet à un maximum de personnes de vivre la grâce de Lourdes dans leur localité, en vivant un pèlerinage d’un ou plusieurs jours, «comme à Lourdes».
Il est bon de savoir à cet égard qu’une relique est un objet ou une partie des restes physiques d’un saint après sa mort, ou un objet qui a été en contact avec leur corps. Les reliques utilisées ici sont donc authentiquement des restes ou des objets ayant été en contact avec le corps de sainte Bernadette. Le reliquaire de Bernadette exprime le message de Lourdes pour les malades physiques et spirituels.
La vénération des reliques de sainte Bernadette est une manière de rendre grâce pour sa vie. Bien que les fidèles ne soient pas contemporains de Bernadette, son âme étant au Ciel, la grâce qu’elle a reçue durant sa vie demeure disponible pour eux. L’amitié qu’ils nourrissent envers les saints en général les incite à attendre avec impatience le moment où ils pourront les rejoindre au Ciel et les embrasser dans l’unité du Corps du Christ.
A noter que Bernadette Soubirous est née à Lourdes, alors petite ville des Pyrénées, le 7 janvier 1844 dans une famille de meuniers qui vivait assez aisément dans les premières années de la vie de Bernadette.
Peu à peu, des ennuis de santé s’accumulent dans la famille. Les moulins à eau commencent à disparaître, c’est le début de l’industrialisation. L’argent vient à manquer au moulin. Louise et François Soubirous s’endettent comme tant d’autres. En quelques mois, ils sont devenus « brassiers », n’ayant plus que la force de leurs bras à louer à qui veut bien leur offrir du travail.
En 1854, avec leurs 4 enfants ils doivent quitter le moulin de Boly. Ils changent plusieurs fois de domicile, chaque fois moins cher et plus petit jusqu’à être hébergés gratuitement dans une seule pièce sombre et insalubre de l’ancienne prison de la ville, le Cachot, « un bouge infâme et sombre où aucun être humain ne pourrait habiter »
Pour les Soubirous c’est l’enchaînement de la misère : chômage, expulsion, soupçon, exclusion, mépris… Bernadette a une santé précaire, elle souffre de l’estomac et, touchée par une épidémie de choléra elle en gardera un asthme tenace. Elle fait partie des enfants qui, à cette époque en France, ne savent ni lire ni écrire parce qu’ils sont obligés de travailler. Elle n’est scolarisée que par moments dans la classe des petites filles pauvres de l’Hospice de Lourdes tenu par les « sœurs de la Charité de Nevers ».
En 1858, viendra pour elle le temps des apparitions… Le 11 février 1858, Bernadette Soubirous, âgée de 14 ans, part du Cachot avec sa sœur et une amie pour aller chercher du bois mort au bord du Gave, à Massabielle, Il fallait se chauffer.
Elle voit dans une douce lumière « une petite demoiselle » un chapelet au bras, avec une ceinture bleue et deux roses jaunes sur ses pieds nus. Suivent jusqu’au 16 juillet dix-sept autres «apparitions», au cours desquelles la belle dame demande à Bernadette de prier pour les pécheurs, de dégager la source d’une fontaine dont l’eau s’avérera bientôt miraculeuse et de dire aux prêtres du lieu de bâtir ici un sanctuaire où l’on viendra en procession. L’« apparition », le 25 mars, dit son nom : « Je suis l’Immaculée Conception », référence au dogme que Pie IX avait défini quatre ans plus tôt.
Au cours des mois qui suivent, les foules venant déjà par milliers à Lourdes, Bernadette est interrogée par les autorités ecclésiastiques et administratives. Elle répond avec sobriété et clarté, ne se contredit jamais, refuse de bénir, récuse tous les cadeaux. « L’affaire » prend une dimension nationale quand Louis Veuillot, journaliste et homme de lettres français, publie dans «l’Univers» du 28 août 1858 le compte rendu de sa visite à Lourdes. En janvier 1862, l’évêque de Tarbes reconnaît l’authenticité des apparitions. On commence la construction d’un sanctuaire marial.
Jusqu’en 1866, Bernadette vit à Lourdes. Elle souhaite devenir religieuse. Mais elle n’a pas de dot et sa santé est fragile : elle souffre en particulier de fréquentes crises d’asthme. Du moins peut-elle, à partir de 1860, devenir « pensionnaire » d’un «hospice» que dirigent à Lourdes les sœurs de la charité de Nevers. Elle y apprend à lire et à écrire, à coudre et à broder. Elle est plutôt gaie et manifeste un caractère entier.
L’évêque de Nevers, Supérieur en droit des sœurs, a été mis au courant de la situation de Bernadette par son confrère de Tarbes. Il lève tous les obstacles pour qu’elle soit admise dans la congrégation. Elle quitte donc Lourdes le 4 juillet 1866, pour le couvent de Nevers où elle passera treize ans. Au cours de ses 13 années à Saint-Gildard, Bernadette sera successivement aide-infirmière, responsable de l’infirmerie, sacristine et le plus souvent malade elle-même.
Elle fait de longs séjours à l’infirmerie. Là, elle accepte à contre-coeur les multiples visites de pieux curieux qui désirent la voir et se dévoue auprès des novices et des malades. Atteinte d’une tumeur à un genou et d’une tuberculose pulmonaire qui la font beaucoup souffrir, elle est elle-même, à partir de 1873, une  malade chronique dont la devise devient « tout souffrir en silence pour plaire à Jésus ».
 Elle meurt le 16 avril 1879. Sa dépouille mortelle, conservée dans une châsse, est demeurée intacte. Elle a été canonisée en 1933 par le pape Pie XI, 54 ans après son décès.
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