Mgr Jean-Marie Chami, nouvel évêque pour l’Egypte

13-10-2022 04:26 PM


Le vendredi 30 septembre, le patriarche grec-catholique melkite Youssef Al-Absi a présidé la messe festive à la cathédrale de la Résurrection de Daher au Caire, pour célébrer l’investiture de Mgr Jean-Marie Chami en tant que vicaire patriarcal des melkites du Diocèse grec-catholique d’Égypte, du Soudan et du Soudan du Sud.L’archevêque Nicolas Henry, Nonce apostolique en Égypte, l’archevêque Georges Bakar ancien évêque grec-catholique melkite en Égypte, et le métropolite Georges Baconi, métropolite de Beyrouth, Jbail et ses dépendances pour les grecs-catholiques melkites ont participé à la cérémonie.
Des évêques et des métropolites de l’Église catholique d’Égypte, en plus des chefs et des représentants des Églises chrétiennes d’Égypte, un certain nombre de prêtres, de moines et de religieuses, et quelques autres personnalités y ont également participé. Au début de la messe, le patriarche Al-Absi a lu le décret légal nommant Mgr Chami au diocèse, puis il lui a remis le sceptre de parrainage, et sa Béatitude a dit, s’adressant au nouveau chef du diocèse : “Prenez ce sceptre pour prendre soin de la paroisse du Christ qui vous a été confiée, et que les obéissants aient un sceptre de parrainage et de protection, et que les désobéissants aient un sceptre de guidage et de rectification. Ensuite, Mgr Chami s’est installé sur le siège épiscopal. Après la lecture du Saint Évangile, Mgr Chami a prononcé un sermon dans lequel il a souligné que le message qu’il avait choisi était le même que celui qu’il avait choisi lors de son ordination épiscopale : « Je considère tout comme futile pour gagner le Christ, le but est de connaître Jésus-Christ, qui est tout. La connaissance de Dieu est un don du Saint-Esprit, car par le sacrement du baptême, le Saint-Esprit habite dans nos cœurs, et c’est lui qui fait de nous des témoins du Christ».Il a souligné que la réalisation la plus importante qu’il puisse faire pour ce diocèse est d’écouter l’appel du pape François à aller jusqu’aux limites, qui commencent dans les cœurs, et à atteindre les limites les plus éloignées. Il a expliqué que le premier objectif n’est pas loin de nous, et notre première tâche, en tant qu’évêque et croyants, est de présenter la bonne nouvelle à toute personne qui a soif d’entendre la parole de Dieu, et de devenir ainsi des témoins du Christ vivant, et cela ne peut être accompli qu’en abandonnant nos cœurs au Saint-Esprit et en nous plongeant dans la parole du Seigneur. Pour l’occasion, Mgr Chami a ensuite reçu les félicitations après la liturgie dans le salon du Patriarcat. La liturgie et l’investiture ont été transmises en direct par Télé Lumière / Noursat.Il est à noter que le 25 juin, le Pape François avait approuvé l’élection du père Jean-Marie Chami , âgé de 60 ans, Libanais. Le Synode des évêques de l’Eglise grecque-catholique melkite, s’était réuni du 20 au 25 juin 2022 à Rome en Italie, sous l’égide du patriarche Youssef Al-Absi. C’est à cette occasion que le père Jean-Marie Chami, a été élu comme évêque auxiliaire du Patriarcat et vicaire patriarcal pour le territoire patriarcal couvrant les trois pays précités.
Le nouvel évêque succède à Mgr Georges Michel Bakar, qui occupait le poste depuis 2008 et qui avait remplacé Mgr Jules-Joseph Zerey, alors nommé vicaire patriarcal pour le diocèse de Jérusalem et qui occupa sa fonction dix ans durant. Mgr Chami servira un diocèse qui comptait en 2020, 6200 fidèles, une douzaine de religieuses, et 14 paroisses desservies par 12 prêtres. Le siège est au Caire et le diocèse compte deux cathédrales : la Cathédrale de la Résurrection dans la capitale égyptienne et la cathédrale de la Dormition à Alexandrie.
Jean-Marie Chami est né le 14 mai 1962 à Beyrouth. Après ses études
secondaires chez les Frères des Ecoles Chrétiennes, il suit ses études à la
Faculté des beaux-arts et de musicologie et a travaillé comme architecte
pendant quelques années.

Il s’est préparé au sacerdoce à l’Institut des Pères paulistes à Harissa au Liban, au Séminaire du Prado à Lyon en France et à la Faculté de
théologie de Fribourg en Suisse.

Après son ordination, le 8 décembre 1996 au service du diocèse melkite de Beyrouth et Jbeil, il fut nommé curé de la paroisse de Notre-Dame de l’Annonciation à Zokak el-Blatt, à Beyrouth, et fut aussi successivement économe puis syncelle – sorte de conseiller ecclésiastique de l’archiéparchie de Beyrouth.

Le père Jean-Marie Chami fut également élu supérieur pour le Moyen-Orient des prêtres du Prado depuis 2019, un institut séculier clérical masculin de droit pontifical installé près de Lyon en France. L’objectif est
de susciter des apôtres pauvres pour les pauvres et les prêtres cherchent avec les autres confrères une vie de fraternité et de partage de la vie à la
lumière de l’Évangile.

Plus tard lors d’une rencontre avec le mouvement catholique des Focolari, le jeune homme, alors âgé de 22 ans, découvrira le monde de la surdité.
Ce fut le début d’une grande histoire d’amour avec les malentendants.

On comprend pourquoi le nouvel évêque qui parle le français, l’anglais,l’arabe et comprend l’italien, connaît aussi la langue des signes pour les sourds-muets. Depuis qu’il fut prêtre, le père Chami célébrait la messe en langue des signes à Beyrouth pour les fidèles sourds et malentendants. Il a même formé à la langue des signes un second prêtre qui a été ordonné en août 2014. Devenu aumônier des sourds au Liban, la communauté du Monastère invisible, qui permet aux personnes handicapées de se
consacrer à Dieu tout en étant à domicile, a vu le jour en 1999.

La même année, il fonde «L’Ecoute» à Beyrouth, une organisation à but non lucratif visant à soutenir l’intégration de personnes sourdes dans la
société mais aussi pour les personnes souffrant de cécité, de mobilité réduite ou de handicap mental.
A noter d’autre part que la cathédrale de la Résurrection des grecs catholiques melkites dans le quartier de Daher comporte plusieurs visages de rayonnement civilisationnel. Sa position unique dans l’histoire contemporaine lui a également conféré un rôle de premier plan dans le travail administratif et pastoral au sein du Patriarcat grec-catholique melkite en Égypte et au Soudan. La création de la cathédrale de la Résurrection remonte au début du XXe siècle, lorsque sa construction architecturale a été achevée en mars 1904. L’architecte Manskelco Bey, le concepteur du bâtiment, a fait preuve d’ingéniosité dans la conception architecturale, dans laquelle il a combiné le style basilical et le style cruciforme. Le second apparaît clairement de l’extérieur. Le bâtiment de la cathédrale occupe une longueur de 21 mètres et une largeur de 43,5 mètres, et il est orienté d’ouest en est. L’église a trois coupoles, la grande coupole culminant à 23 mètres est orientée par une croix de pierre et ancrée à quatre angles étagés entrelacés par quatre voûtes croisées. Le grand dôme avec les dômes des deux tours forme une exquise organisation triangulaire en référence à la Sainte Trinité. Avant d’être un édifice à valeur architecturale et artistique, la cathédrale de la Résurrection est un lieu dédié au culte divin. De plus, chaque fête et célébration reflète une histoire d’efforts sincères dans la préparation de plusieurs occasions historiques. Il suffit de mentionner que dix métropolites et vingt-cinq prêtres ont été ordonnés sur l’autel de la cathédrale servant dans diverses parties de la terre, sous la bannière spirituelle du Patriarcat Grec Catholique Melkite. Légende Le patriarche Al-Absi remettant le sceptre de l’évêché à Mgr Chami

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