La Monnaie de Paris émet une pièce Merci aux soignants 

30-05-2020 06:56 PM


 

La Monnaie de Paris a présenté en avril une Médaille « MERCI » afin de remercier le personnel soignant et les autres professions qui se sont mobilisées durant la crise sanitaire. La médaille MERCI rend hommage aux « héros du quotidien mobilisés pendant la crise sanitaire ». 

 

Selon la Monnaie de Paris, elle peut être offerte en remerciement à un proche ou à une connaissance appartenant aux professions mobilisées pendant la crise.

Elle a été réalisée dans les ateliers de la Monnaie de Paris à Pessac (Gironde). Les revenus sont reversés à la Fondation de France qui a lancé une campagne de dons « Tous unis pour vaincre le virus ». Les livraisons sont prévues pour juin 2020.

La médaille est en métal couleur argent. Elle pèse 17,700 g, a un diamètre de 34 mm et est millésimée 2020.

Sur le recto, la médaille représente au premier plan une infirmière, un ambulancier et un pompier. En dessous des trois personnages, plusieurs paires de mains les applaudissent. Le Mot « MERCI » figure sur le dessus de la médaille.

Sur la droite, des pictos illustrent les professions mobilisées pendant cette crise : agriculteurs, commerçants, caissiers, livreurs, facteurs, agents de propreté…

Sur la gauche, des symboles illustrent le domaine médical, particulièrement sollicité : le 15, le 18, la croix de vie (symbole des ambulanciers), la croix droite (symbole des lieux de santé), le « H » des hôpitaux ainsi que la baguette d’Esculape, (symbole des professionnels de santé). Esculape (Asclépios chez les Grecs) est le dieu romain de la Santé et de la Médecine. Le bâton d’Esculape est l’emblème de la médecine. Le coronavirus est représenté à la manière d’un nuage.

Le verso représente la Monnaie de Paris. Fondée en 864 par le roi Charles le Chauve petit-fils de Charlemagne, Monnaie de Paris est la plus vieille entreprise du monde et la plus ancienne des institutions françaises !

Etablissement public, elle assure la mission de service public de frappe des euros courants pour la France et d’autres devises étrangères. Elle cultive depuis douze siècles une haute tradition d’ateliers monétaires et dans les métiers d’arts liés au métal.

Le roi Charles le Chauve avait bien compris que la mise en circulation de pièces à son effigie lui permettrait d’imposer son pouvoir. Depuis cette date, la fabrication de monnaie n’a jamais cessé, et ce, malgré les multiples déménagements de l’activité.

La Monnaie fut d’abord installée au sein de l’actuel Palais de Justice, puis près du Louvre avant de prendre en 1775 ses quartiers quai de Conti, dans ce magnifique édifice du 18ème siècle s’étendant sur une surface d’un hectareC’est Louis XV en personne qui posa la première pierre de ce dernier en 1771, une pierre peu banale puisque volontairement creuse, elle renferme un coffret en cèdre contenant toutes les monnaies disponibles à l’époque !

Le visiteur est accueilli par une vue sur l’atelier de fonderie d’art. Une première salle présente les matières premières utilisées de l’antiquité à nos jours dans les domaines monétaires, médaillistiques et métrologiques. Le mètre étalon en platine et son homologue le kilogramme étalon sont ainsi, pour la première fois, présentés ensemble au public. Platine, or, argent, mais aussi fer, zinc, étain, nickel sont présentés au moyen d’objets historiques et de minerais.

Les minerais exposés sont un écho au Laboratoire des Essais installé dès l’inauguration de l’Hôtel des Monnaies du Quai Conti en 1775. Ils y furent étudiés à partir de 1783 dans l’École Royale des Mines, établie lors de sa création dans le Salon d’honneur de l’hôtel par le chimiste Balthazar Georges Sage. Encore aujourd’hui l’un laboratoire étudie les métaux pour développer de nouveaux alliages et lutter contre la contrefaçon. Un tableau périodique des éléments interactifs y est présenté, pour souligner le rôle prépondérant de la physique et de la chimie dans la fabrication de la monnaie métallique comme de la monnaie fiduciaire.

Les fabrications de monnaies, de médailles, de fontes d’art et de bijoux, sont expliquées dans la salle suivante (qui abrita au XXe siècle le hall des laminoirs). La gravure y est expliquée sous tous ses aspects, anciens et modernes : taille directe, modelage, réduction, électroérosion, dessin assisté par ordinateur, gravure laser. Des démonstrations de gravure ont lieu trois fois par semaine. La frappe est ensuite expliquée, depuis l’époque dite « au marteau » jusqu’à l’ère « de la presse » en passant par l’emblématique période du balancier, dont plusieurs exemples des XVIIIe et XIXe siècles sont présentés. Des coins monétaires au marteau, des poinçons du XVIIIe siècle, et deux pièces de 10 louis d’or sont notamment exposés dans cette salle.

Au niveau inférieur, dans l’ancien hall du Grand Monnayage, une allégorie de la Fortune restaurée pour la réouverture du musée est exposée. La fabrication des monnaies courantes françaises et la lutte contre la contrefaçon est présentée dans ces salles. Une magnifique vue sur l’usine installée dans le Grand Monnayage s’offre aux visiteurs.

Les fonctions et usages de la monnaie sont évoqués dans les salles suivantes : objets régalien, d’échange, de compte, de thésaurisation, etc. Il y est exposé des monnaies traditionnelles : pagnescauris, briques de thé, guinzésmitako (barrettes de cuivre), etc. Un dispositif, le Numiscope, permet de découvrir en réalité augmentée les secrets de monnaies emblématiques de l’Histoire. Une salle est dévolue à la numismatique.

Vient ensuite, une salle des trésors où sont notamment expliqués ceux de la rue Mouffetard (Paris) et de Hué (Vietnam).

Des objets d’exceptions font également partie des collections, comme la Vénus au violoncelle en or massif d’Arman, l’Ultime franc de Philippe Starck. Ils sont exposés dans la dernière salle consacrée aux artisans et aux artistes qui collaborent à la Monnaie de Paris. Des portraits d’artisans et le détail des techniques de fabrication des fontes, décorations et médailles complètent cette section

En passant à proximité du quai de Conti, on ne peut que remarquer la façade de la Monnaie de Paris mesurant 120 mètres de long ainsi que son entrée monumentale ornée de statues. Au nombre de six et hautes de 2,20 mètres, elles sont les allégories de l’Abondance, la Prudence, le Commerce, la Force, la Justice et la Paix.

On remarque aussi des affiches d’expositions invitant à entrer découvrir les œuvres d’art contemporain qui investissent son premier étage toute l’année. D’ici peu, la Monnaie de Paris deviendra un vrai lieu de vie, avec l’ouverture de plusieurs boutiques et d’un musée qui viendront rejoindre l’actuel restaurant 3 étoiles de Guy Savoy

 

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