Terrorisme et violence continus des jihadistes en Egypte

20-03-2014 03:33 PM

Karim Felli


Grâce aux jeunes rébellions qui ont associé le peuple égyptien et qui ont eu un consentement populaire, la révolution du 30 juin 2013 a réussi à rejeter une dictature confessionnelle et politique. Les “grands perdants” de cette bataille à long souffle finiront par s##essouffler parce que l##Egypte, avec sa police et son armée, est plus grande qu##eux…

 
Dans ce cadre, un général et un colonel de l’armée ainsi que six jihadistes ont péri mercredi dans de nouveaux combats au nord du Caire, alimentant la spirale des violences entre les islamistes et les militaires depuis la destitution du président  Morsi. Depuis la destitution et l’arrestation le 3 juillet 2013 de Morsi, plus de 200 policiers et soldats ont péri dans des attaques quasi-quotidiennes les visant. La plupart des attaques ont été revendiquées par Ansar Beït al-Maqdess, un groupe disant s’inspirer d’Al-Qaïda et basé dans la péninsule égyptienne du Sinaï, d’où ses combattants tirent également des roquettes sur Israël.  Mercredi à l’aube, l’armée et la police ont attaqué des membres présumés du groupe à Al-Qanatir Al-Khayriya, selon le ministère de l’Intérieur. “Un général de brigade et un colonel de l’unité des démineurs de l’armée ont péri dans l’affrontement”, a indiqué l’armée sur son compte Facebook, tandis que le ministère de l’Intérieur a précisé que les “terroristes” avaient utilisé des vestes bourrées d’explosifs. Six “terroristes” ont été tués dans le raid et quatre autres arrêtés, selon l’armée et la police.
 
Mourir pour l’Egypte
 
Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, ministre de la Défense, s’est rendu aux funérailles des deux officiers célébrées dès mercredi.”Devant Dieu, nous sommes tous prêts à mourir maintenant pour notre pays”, a-t-il déclaré à des proches de l’un d’eux selon les images de la télévision publique. Dorénavant, le maréchal Al-Al-Sissi ne cache pas ses intentions de se présenter à l’élection présidentielle. Selon des experts, il est assuré de l’emporter haut la main compte tenu de sa popularité depuis qu’il s’est attaqué aux islamistes.
Les personnes visées à Al-Qanatir Al-Khayriya, dans le delta du Nil, sont soupçonnées d’avoir participé à l’attaque ayant tué six soldats samedi à un poste de contrôle de l’armée au Caire et à l’assassinat d’un général de police fin janvier, selon la police.
 
Bombes artisanales
 
Dans ce contexte, 26 personnes ont été condamnées à la peine de mort par un tribunal mercredi. Elles étaient jugées pour avoir fondé et dirigé un groupe terroriste ayant pour objectif de s’attaquer aux personnes, à la navigation sur le canal de Suez et de porter atteinte à l’unité nationale.
Par ailleurs, une bombe artisanale de faible intensité a explosé mercredi dans un bureau de l’administration de la faculté de droit de l’Université du Caire. Si l’explosion n’a fait que des dégâts matériels, elle a semé la panique sur le campus et les cours ont été suspendus. Les experts parlent de “terrorisme en devenir” pour décrire ces actions qui se multiplient aux quatre coins de l’Egypte. Une autre bombe a été désamorcée au tribunal d’Alexandrie. Des bombes artisanales ont été de même retrouvées dans une école primaire. En outre,  cinq bombes télécommandées destinées à faire sauter des pylônes de haute tension au sud du Caire ont été neutralisées. Les auteurs présumés de cet attentat raté ont été arrêtés.
A noter que cinq soldats égyptiens postés à un point de contrôle au Caire ont été tués samedi 19 mars par les tirs d’assaillants. Cette attaque intervenait quelques jours après celle ayant visé des militaires escortant un bus de l’armée, dans laquelle un soldat avait été tué et trois autres blessés.
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