La femme en ancienne Egypte

15-12-2011 09:05 AM


« Elle est la mère de tes enfants, si tu la rends heureuse et tu en prends soin, elle fera de même avec eux. Elle est une consigne dans tes mains et dans ton cœur, tu en es responsable devant Dieu le plus Grand, puisque tu a juré dans son sanctuaire d’être pour elle un frère, un père et un partenaire de vie »…..


Telle est la conviction de l’ancien Egyptien. Alors quelle serait la nôtre aujourd’hui ? La femme, réalité ou mirage ? Epouse de Pharaon, Grande Epouse Royale ou Pharaonne… qui était-elle, que savons-nous de sa vie ? Déesse, quel était son rôle dans le monde du divin? C’est ce que le lecteur est invité à découvrir dans un ouvrage surprenant de Dr Zahi Hawass intitulé :
                                         « Silent Images »
                                 Women in Pharaonic Egypt
ou « Images silencieuses » la femme en Egypte antique.
  Au terme d’un impressionnant travail de recherche et de décryptage, rempli de vie et d’anecdotes inattendues, d’histoires parfois, de faits divers, d’intrigues, et de légendes cosmiques, l’auteur nous plonge en silence dans un monde fascinant embaumé par l’odeur de l’Antiquité et de l’authenticité et nous transmet à travers 13 chapitres consécutifs dans un trajet plein d’exploits de quelques exemples de reines pharaons dont l’Histoire retient leurs noms jusqu’à nos jours. Autant de visages, autant de rencontres qui constituent une promenade fascinante au coeur de la société pharaonique  pour mettre en évidence le rôle joué de la femme même en Egypte antique.  A savoir six reines: MERNEITH, NITOCRIS, SOBEK-NEFEROU, HATCHEPSOUT, NEFERTITI et TAOUSERT. Le bouquin de Zahi Hawass reflète une image réaliste de la vie des femmes dans l’ancienne Egypte.
Le livre « Images silencieuses » la femme en Egypte antique a été rédigé à la demande de l’épouse du Président de la république, Mme Suzanne Moubarak pour pouvoir le présenter aux délégations des Nations unies. Et ce à la 4ème conférence internationale organisée pour la femme. Dans la préface, Dr Zahi dédie ce chef-d’œuvre à son excellence, Mme Suzanne Moubarak en guise d’estime de ses efforts assidus en vue de promouvoir le statut de la femme. L’auteur nous explique que sans l’aide, l’encouragement et les demandes incessantes de la Première Dame d’Egypte un tel livre n’allait jamais voir la lumière. Dès la nuit de temps, la femme était un partenaire indispensable, elle était l’égale de l’homme tout au long de l’Histoire de l’Egypte. « Son rôle crucial et fondamental en Egypte ancienne a contribué au développement dans la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui. C’est pourquoi, il fallait l’exposer au monde avec fierté », a expliqué Mme Suzanne Moubarak.
L’Egypte nous a tant éblouis avec ses pyramides, ses peintures qui ornent les tombes des pharaons, ses statues ainsi que les parures et les insignes royaux des rois et des reines. Pourtant ceci alimente une série d’interrogations concernant le véritable rôle  des femmes dans la société égyptienne. Est-ce que cette Egypte qui nous a fascinés s’est faite avec ou sans les femmes ? Le livre de Dr Zahi Hawass répond avec minutie à ces questions, il donne une vision nouvelle et plus familière de la femme au temps des Pharaons et d’une époque dont on n’avait jusqu’alors que l’image impériale et grandiose.
Une image de la femme magnifiquement illustrée et brillamment étudiée dans le livre  tant en s’appuyant sur des documents inédits, de nouvelles analyses et des anciens éléments de preuve qui  ont tous contribué à nous peindre un tableau étonnant de la vie des femmes. Une somptueuse photographie des lieux, des objets, de nombreux faits viennent compléter un passionnant et riche travail de Dr Zahi Hawass, cette figure de proue de l’archéologie égyptienne.
En choisissant des détails surprenants et des cadrages insolites, le photographe Tarek El Awady est parvenu à mettre en évidence les visages des femmes, les couleurs, les signes, les temples qui tous forment une essence extraordinaire de l’authenticité de l’Egypte. Dr Zahi Hawass nous peint avec minutie sans précédent dans son livre de 208 pages la vie des femmes sous tous ses aspects à différentes périodes de l’histoireو qu’elles soient pharaonnes, reines, déesses ou conspiratrices de harem. Un voyage photographique comprenant les habits, les salles et les statues de la femme dans ce temps-là, avec leurs splendides décorations de toute une civilisation qui continue à nous émerveiller jusqu’à aujourd’hui.


Du chaos à la création


Dans le premier chapitre, Dr Zahi nous amène dans une promenade concernant le mythe de la création du monde. Il souligne que comme d’autres mythes de la création, le mythe égyptien est complexe. Les anciens Egyptiens croyaient que les principes fondamentaux de la vie, de la nature et de la société furent déterminés par les dieux qui vécurent sur terre et établirent des royaumes basés sur les principes de la justice dans lesquelles ils appliquaient les rituels religieux et l’art de l’écriture. Lorsque les dieux quittèrent la terre pour habiter le monde céleste, les pharaons héritèrent du droit de gouverner.  Ils expliquent que l’univers fut créé à partir du chaos, tout a commencé quand le Grand Dieu remua pour la première fois dans les eaux primordiales. La royauté divine était au centre de ce mythe ou plutôt de cette culture. Les héritiers mortels de ces dirigeants divins apparaissent comme une partie essentielle de leur divinité, ils étaient reconnus comme l’incarnation humaine d’un ancien dieu du ciel, le faucon Horus. Son essence divine se manifeste par son identification avec le dieu Horus. Le roi n’est pas un être humain en roi mais un dieu et roi. En tant que dieu, le roi ne gouverne pas seulement, sa mission est de sauvegarder la vie, et la suprématie des forces du bien, de veiller à maintenir l’équilibre originel, celui du cosmos, de la nature, et de l’humanité.
La royauté divine est la seconde phase dans le trajet fascinant du livre du Dr Zahi Hawass, dans laquelle, il nous explique la véracité du mythe d’Isis et d’Osiris. Il nous parle de la royauté divine dont les racines remontent aux mythes religieux définissaient le rôle du roi et de la reine.
Selon l’ancien centre religieux d’Héliopolis, le dieu Osiris était l’un des souverains divins mythiques de l’Egypte qui a introduit les arts de la civilisation dans son pays. Isis était sa femme et sa sœur. Osiris, le dieu du Nil n’a jamais été le plus grand des dieux, mais il a probablement été le plus populaire. Chacun, dans tout le pays, connaissait sa légende. Isis a rassemblé les parties du corps d’Osiris pour lui redonner vie. En conséquence, la déesse Isis est une épouse fidèle, une mère dévouée et protège les naissances et les enfants. Isis est aussi la déesse de l’Amour qui a donné aux femmes la grâce et la séduction pour se faire aimer des hommes. Elle accorde une grande protection aux femmes dans la vie du couple et lors de l’accouchement. Les reines d’Egypte, qui sont sous sa protection, la vénèrent. Elle est adorée par le peuple égyptien, on trouve ses temples à de nombreux endroits de l’Egypte dont l’île de Philae. Isis porte les cornes de la fertilité et est symbolisée par une vache.
La troisième phase du livre nous dévoile que seules quatre femmes ont pu enregistrer leurs noms dans l’Histoire pharaonique, quatre pharaonnes qui ont pu accéder au pouvoir. Puisque l’essence divine se manifeste par son identification avec le dieu Horus et le principe de la fertilité masculine symbolisée par un taureau cela signifiait que son rôle ne pourrait être adéquatement rempli par une femme. Il est bien évident que la nature de la femme ne pourrait pas assumer la dureté de ce travail de gouverner. Une seule exception peut  aider ces femmes dirigeantes à arriver au pouvoir celui de diriger pendant le temps des troubles et des crises. La femme en Egypte antique était l’épouse du roi, sa mère et parfois sa sœur, elle assumait une certaine responsabilité ce qui symbolisait que son rôle était complémentaire à celui de l’homme. Certaines d’entre elles exerçaient une autorité considérable et un pouvoir qui vont être expliqués dans le chapitre suivant. En plus, la reine mère partage le roi dans sa divinité et jouait aussi un rôle dans la vie religieuse. Tandis que l’image du roi a été toujours identifiée au faucon, l’image de la femme a été identifiée à la déesse vautour Nekhbet. Dans son rôle de protectrice du pharaon, elle est associée à la déesse cobra Ouadjet symbole de Basse-Egypte. Elles forment donc ensemble le symbole redondant des deux terres (le nord et le sud) réunies au nom de pharaon. Elles étaient toutes deux présentes sur le diadème du roi. Nekhbet était alors représentée sous la forme d’une tête de vautour. Elle apparaissait sous les traits d’une femme portant la couronne blanche de Haute-Egypte, ou sous la forme d’un vautour étendant ses ailes protectrices.

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