Les religieuses de Maaloula libres après trois mois de captivité

13-03-2014 02:28 PM

Michael Victor


Les médias catholiques italiens ont salué la libération des 13 moniales – syriennes et libanaises – et de leurs 3 aides, dimanche 9 mars, à la frontière libanaise: “Enfin libres” titrai Radio Vatican; “Libération des moniales de Maaloula »,

 
 titrait l’agence vaticane Fides; « Relâchées, aujourd’hui retour à Damas », annonçait l’agence catholique italienne SIR ; « Libérées les 13 sœurs de Maaloula », a annoncé le quotidien catholique Avvenire; « Les religieuses de Maaloula sont libres », titrait l’agence missionnaire italienne Misna.
Elles avaient été enlevées au monastère Sainte-Thècle, du village de Maaloula, à cinquante kilomètres au Nord-Ouest de Damas, et plus de mille mètre d’altitude, le 2 décembre dernier: elles s’y occupaient d’un orphelinat.
En échange, le régime du président Bachar al-Assad a libéré quelque 150 femmes militantes anti-gouvernementales détenues dans les prisons de Damas, a indiqué à la télévision syrienne le général Abbas Ibrahim, chef de la Sûreté libanaise et un des artisans de leur libération.
La négociation est en effet passée par l’Intelligence libanaise, en contact avec Damas, et le Qatar, soutien de la milice responsable de l’enlèvement : selon la presse locale, le chef des services de renseignement qataris, Saadeh al-Kbeisi, aurait rencontré à Damas son homologue syrien, le général Ali Mamlouk afin de discuter de la libération des moniales.
Elles ont été libérées à la frontière libanaise, et elles sont arrivées ce lundi 10 mars, après 9 heures de voyage, dans le quartier al-Qasaa de Damas où elles ont été accueillies par les autorités religieuses.
Elles ont été retenues prisonnières pendant trois mois dans les montagnes de la région de Qalamoune par une milice islamiste qui combat le régime de Damas, “Jabhat al-Nosra”. Mais elles ont toujours été en contact avec l’Eglise orthodoxe syrienne, la milice affirmant qu’il ne s’agissait donc pas d’un « enlèvement » mais d’une « garde »…
La supérieure, Mère Pelagia Sayaf a affirmé qu’elles « n’ont manqué de rien », mais qu’elles étaient fatiguées. Elle a ajouté : « Dieu ne nous pas abandonnées ». Pendant leur détention, il ne leur a pas été permis de porter la croix, mais elle a affirmé que le Front al-Nosra « s’est montré bon » pour elles.
On est toujours sans nouvelle des autres otages. Parmi eux des journalistes et des prêtres, dont le jésuite italien Paolo dall’Oglio, enlevé le 29 juillet 2013, et des deux métropolites d’Alep, Boulos Yazigui, grec-orthodoxe, et Grégorios Youhanna Ibrahim, syro-orthodoxe.
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