La fête de la Nativité

03-01-2016 12:04 AM


L’Eglise copte célèbre jeudi prochain la fête de la Nativité de notre Seigneur Jésus-Christ. A cette occasion, Watani Francophone adresse ses meilleurs vœux à SS le pape Tawadros II, pape d’Alexandrie et patriarche de la Prédication de Saint Marc, lui souhaitant longévité et bénédiction dans sa mission sacrée au service de l’Eglise et la patrie. Nous adressons aussi nos meilleurs vœux de paix et bien-être à tous nos lecteurs et à notre cher pays l’Egypte. Ci-dessous un aperçu historique de cette sainte fête.

La fête de la Nativité copte tombe toujours le 29 du mois de kyahk qui correspond maintenant au 7 janvier, mais avant la réforme du calendrier julien par le pape Grégoire XIII le 29 kyahk correspondait au 25 décembre.

Ce fut Saint Athanase, patriarche d’Alexandrie, qui fixa en 346 cette fête de la Nativité au 29 kyahk, tradition qui fut adoptée par les autres Eglises, sauf pour les Arméniens qui continuèrent à célébrer Noël le 6 janvier.

Dans la tradition copte, l’évangile de la vigile de la Nativité rapporte l’apparition des anges aux bergers dans le ciel de Bethléem et leur visite à l’enfant de la crèche. L’évangile de la fête est celui de la visite des Rois mages qui offrirent à l’enfant jésus leurs présents symboliques: l’or car il est Roi, l’encens car il est Dieu et la myrrhe car il est Homme.

La liturgie commence dans la soirée du 6 janvier pour s’achever vers minuit ou aux premières heures du matin. Aucun rite particulier ne marque cette célébration si ce n’est l’anaphore de Saint Grégoire et la procession autour de l’église avec l’icône de la Nativité.

En effet, les jours de grandes fêtes, c’est l’anaphore de Saint Grégoire qui est chantée. Elle est fort longue et très belle avec des tons particuliers et de nombreuses prières litaniques.

Au cours de cette liturgie, une procession est organisée autour de l’église, par trois fois, avant le chant solennel en copte et en arabe de l’évangile. Un diacre, marchant à reculons, porte l’icône de la Nativité que le prêtre encense pendant tout le parcours. Au retour devant la porte du sanctuaire cette procession fait trois fois le tour de l’autel.

Au terme de cette célébration nocturne très longue, les fidèles rentrent chez eux pour rompre le jeûne en mangeant la “fatta” traditionnelle, un mélange de viande avec du riz et du pain, le tout arrosé avec le jus dans lequel la viande a été cuite.
C’est ainsi que prendra fin le jeûne de la Nativité dans l’Eglise copte orthodoxe qui avait commencé au lendemain de la fête de Saint Ménas le 16 du mois de hatour (25 novembre).

Jadis, ce jeûne durait quarante jours. Vers l’année 976, le patriarche copte Abraham le Syrien (975-978) ajouta trois jours supplémentaires au jeûne de la Nativité en souvenir du miracle de la translation de la montagne du Mokattam. Cela se passa sous le règne du calife fatimide Moëz Lidine Illah (969-976). Le calife demanda au patriarche Abraham le Syrien de déplacer la montagne dominant la ville du Caire afin de confirmer cette parole de l’Evangile: “Si vous avez de la foi gros comme un grain de sénevé, vous direz à cette montagne: Transporte-toi d’ici à là, et elle se déplacera, et rien ne vous sera impossible”.

La Vierge Marie apparut alors au patriarche dans l’église de la Moallaqah au Vieux-Caire et elle lui désigna un homme appelé Samaane qui pourrait obtenir de Dieu ce miracle. Le patriarche ordonna un jeûne de trois jours. Au matin du troisième jour, la terre trembla et la montagne du Mokattam se déplaça. Le calife émerveillé donna l’ordre de restaurer toutes les églises d’Egypte.
C’est donc en souvenir de ce miracle que les Coptes jeûnent trois jours supplémentaires lors du jeûne de la Nativité.

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