Morsi jugé pour 3 accusations

09-01-2014 02:30 PM

Karim Felli


##ex-président, Mohamed Morsi, sera jugé le 28 janvier en cours avec 130 coaccusés, dont des membres du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais, pour s##être évadé de prison durant la révolte de 2011, a-t-on appris de sources judiciaires

 
 
LMorsi est actuellement poursuivi dans trois affaires. Outre les attaques contre des prisons et son évasion au début de 2011, il doit répondre de complicité de meurtres de manifestants lorsqu’il était au pouvoir, et sera aussi jugé pour “espionnage” en vue de mener des “actions terroristes” impliquant le Hamas et des groupes djihadistes.
A la mi-décembre, le parquet avait déclaré que 132 personnes étaient poursuivies aux côtés de l’ancien chef d’Etat islamiste, dont soixante-dix membres du Hamas et du Hezbollah jugés en leur absence. Le parquet public affirme que des militants des Frères musulmans, la confrérie dont est membre Morsi, récemment déclarée “organisation terroriste”, du Hamas, du Hezbollah et des djihadistes ont attaqué des prisons et des postes de police lors des premiers jours de la révolte qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir, tuant des policiers et aidant des milliers de détenus à s’échapper. Il accuse aussi les Frères musulmans d’avoir “de longue date prévu des actions terroristes”, et d’avoir “profité de la colère populaire pour attaquer des commissariats de police et des prisons afin d’aider des membres du Hamas et du Hezbollah à s’échapper”.
 
Soutien logistique
A noter que le ministre de l’intérieur a également accusé des cadres du Hamas d’avoir entraîné des combattants islamistes en Egypte, de leur avoir fourni un “soutien logistique” et d’avoir accueilli dans la bande de Gaza, que dirige l’organisation palestinienne, des combattants pour “les former au maniement des armes lourdes”. Déclarés “terroristes”, les partisans de Frères musulmans risquent désormais jusqu’à 5 années de prison pour participation à des manifestations ou possession d’écrits ou d’enregistrements de la confrérie. Leurs dirigeants, eux, risquent la peine capitale.
 
Report du 2ème procès au 1er février
Le procès pour incitation au meurtre de manifestants de l’ex-président islamiste Morsi a été ajourné au 1er février, l’accusé n’ayant pu être amené en raison des “conditions météorologiques”.
Morsi est l’un des leaders des Frères musulmans (FM), confrérie qui avait jusqu’alors vécu la presque totalité de ses 85 ans d’existence dans la clandestinité. Mais les FM avaient été largement discrédités aux yeux de l’opinion publique égyptienne en un an de pouvoir, tentant de promouvoir la mainmise des Frères sur tous les rouages de l’Etat et achevant de ruiner une économie déjà au bord de la banqueroute.
Signe de la désillusion des partisans de la Fratrie interdite, 17 manifestants ont été arrêtés devant l’académie de police où devait comparaître Mohamed Morsi, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur qui les a qualifiés de “membres et partisans de l’organisation terroriste”.
La police anti-émeute avait été déployée dans les rues voisines et avait aussi bouclé la place Tahrir, au centre du Caire.
Le parti de l’Egypte forte, dirigé par un ancien membre de la confrérie, Abdel Moneim Aboul Fotouh, a par ailleurs annoncé l’arrestation de trois de ses membres qui collaient des affiches appelant à voter “non” au référendum constitutionnel prévu les 14 et 15 janvier.
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