Levée de l’état d’urgence en Egypte

14-11-2013 02:03 PM


Après trois mois, la justice a ordonné la levée de l##état d##urgence dans le pays. Le gouvernement l##avait mis en place après les violentes manifestations entre pro et anti-Mohammed Morsi.

              
L’état d’urgence, accompagné d’un couvre-feu nocturne, a pris fin jeudi dernier.
Le président par intérim Adly Mansour avait déclaré l’état d’urgence le 14 août, le jour où les forces de l’ordre ont dispersé deux grands rassemblements de partisans de Morsi au Caire.
L’état d’urgence donne de larges pouvoirs aux services de sécurité, mais selon les dispositions établies par un décret de  Mansour, il n’était pas possible de l’étendre de nouveau sans un référendum.
L’état d’urgence a été imposé de façon quasi-permanente en Egypte depuis des décennies, avant sa levée le 31 mai 2012.
Le président par intérim doit d’ailleurs promulguer par décret de nouvelles régulations des rassemblements.
Les partisans de  Morsi, appellent régulièrement à manifester, en particulier le vendredi à l’issue de la prière musulmane hebdomadaire, malgré leur capacité réduite à mobiliser massivement.
A noter que  les Etats-Unis ont salué la levée annoncée de l’état d’urgence et du couvre-feu.

 

Par ailleurs, un tribunal égyptien a condamné douze partisans de l’ex-président Mohamed Morsi à dix-sept ans de prison chacun pour avoir pris part à des actions violentes de protestation.

L’agence de presse officielle MENA a annoncé que les manifestants étaient accusés d’avoir attaqué le siège du prestigieux centre d’études islamiques (université) d’Al-Azhar lors de manifestations violentes. Quatorze autres partisans présumés de l’ex-président, également jugés pour participation présumée aux actions violentes lors des manifestations au siège du centre d’études islamiques avaient été acquittés dimanche. 
Sanction disciplinaire
 
D’autre part, le club d’Al-Ahly, tout récent vainqueur de la Ligue des champions d’Afrique, a suspendu son attaquant Ahmed Abdel Zaher lundi pour avoir affiché son soutien aux pro-Morsi.
Dimanche dernier, le club Al-Ahly a de nouveau confirmé sa suprématie sur le football africain. Tombeur des Orlando Pirates (Afrique du Sud) 2 buts à 0 en finale retour de la Ligue des champions, les Égyptiens ont remporté la prestigieuse compétition continentale pour la deuxième fois consécutive. Un succès qui étoffe un peu plus le plus beau palmarès d’Afrique, avec huit titres majeurs au compteur.
Ahmed Abdel Zaher, auteur du second but de son équipe a profité de l’événement pour faire, face aux caméras, le signe de ralliement des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi.
Après avoir marqué le but du break pour Al-Ahly, l’avant-centre a tendu quatre doigts en l’air, symbole des partisans pro-Morsi. Ces quatre doigts symbolisent la place Rabaa, dont le nom signifie “quatrième” en arabe. C’est en ces lieux que des centaines de partisans de l’ancien président ont été dispersés le 14 août.
Le joueur, au centre de la polémique, a tenté de désamorcer la situation. “Je l’avais fait mais ce n’était pas mon intention de provoquer une controverse politique. Mon seul but était d’honorer les martyrs, à la fois chez les civils et dans la police”, a-t-il expliqué.
La direction d’Al-Ahly n’a pas tardé à réagir, annonçant que le joueur serait suspendu pour le Mondial des clubs, qui se tiendra du 11 au 21 décembre au Maroc.
Mais la sanction à l’endroit d’Ahmed Abdel Zaher pourrait être bien plus sévère, à l’image de celle qui avait frappé l’athlète de kung-fu Mohamed Youssef dans des circonstances comparables. Youssef, qui avait fièrement arboré un t-shirt frappé du symbole des pro-Morsi lors de la remise de sa médaille d’or aux championnats du monde de kung-fu 2013 en Russie, avait écopé de deux ans de suspension.
Dans un communiqué, le ministre des Sports Taher Abou Zeid, a déclaré qu’il “attendait” que la Fédération nationale de football “suspende et donne une amende à Abdel Zaher, comme ce fut le cas pour l’athlète de kung-fu Mohamed Youssef”.
“Le ministère lui-même ne peut pas prendre cette décision, mais les institutions concernées le peuvent”, a-t-il martelé.
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