L’Egypte, Chypre et la Grèce renforcent les liens pour la lutte anti-terrorisme

30-04-2015 04:38 PM

Rafik Baracat


Les dirigeants de Chypre, de l’Egypte et de la Grèce ont convenu d’intensifier la coopération pour la lutte contre le terrorisme au milieu des craintes pour la détérioration des conditions de sécurité dans les pays voisins, y compris la Libye.

Le président chypriote, Nicos Anastasiades, son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et le Premier ministre grec, Alexis Tsipras ont dit que cela impliquerait le renforcement des liens de défense et de sécurité et de “discuter des informations pertinentes” pour contrer les menaces terroristes.

Les trois dirigeants ont fait cette promesse dans une déclaration commune lors d’un sommet dans la capitale chypriote de Nicosie mercredi.

Ils ont exprimé leur «grave préoccupation» pour une menace terroriste en Libye qui peut déstabiliser les pays voisins, ajoutant qu’ils prennent en charge la mise en place d’une stratégie de lutte contre le terrorisme qui irait de pair avec le processus politique en cours.

Les dirigeants ont également exprimé leur ferme soutien au gouvernement légitime du Yémen.

Par ailleurs, le président Abdel Fattah al-Sissi a promis que les élections législatives, initialement prévues pour mars dernier, auront lieu avant la fin de l’année, dans une interview publiée mercredi.

«Je donne ma parole qu’elles seront tenues avant la fin de l’année,” a-t-il déclaré au journal El Mundo dans une interview publiée à la veille de sa visite officielle en Espagne.

Les élections législatives de l’Egypte ont été fixées pour commencer le 21 mars et se poursuivre jusqu’au 7 mai, mais ont été reportées après que la Cour constitutionnelle a statué certaines parties de la loi électorale inconstitutionnelles.

Sissi, qui a été élu président de mai 2014, a dit à El Mundo qu’il a empêché l’Egypte de sombrer dans la guerre civile.

«Je fus confronté à une équation difficile: mon rôle est de garantir la vie et la sécurité de 90 millions d’Egyptiens qui se sont heurtés au risque de chaos. Si je laisse sans que rien ne soit fait, est-ce l’Europe qui paierait les salaires des Egyptiens?” a-t-il dit.

“Ne me jugez pas sans tenir compte de la réalité sur le terrain”, a-t-il ajouté.

“Si l’Etat s’effondre, ceci causerait des dommages terribles à l’Europe et la région ferait face à une catastrophe. L’Egypte n’est pas l’Irak, la Syrie ou le Yémen, pays qui ont chacun plus de 20 millions d’habitants. Nous sommes 90 millions,” a-t-il noté.

«Je fais ce que je peux pour protéger les Egyptiens. Je tente de ne pas arriver à des situations que je pourrais regretter,” a-t-il ajouté.

“Les Egyptiens peuvent rompre avec al-Sissi s’ils le souhaitent. Si je n’étais pas intervenu, il y aurait eu une guerre civile,” a-t-il affirmé.

 

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