L’Egypte renforce son potentiel d’armement

02-06-2016 02:10 PM


L’Egypte a reçu son premier porte-avion Mistral, navire de guerre de la France jeudi.
L’inauguration du Mistral qui porte le drapeau et la voile égyptienne de Toulouse en France en Egypte, a été assistée par le ministre égyptien de la Défense Sedki Sobhi et son homologue français Jean-Yves Le Drian.
Le navire de guerre a été nommé d’après le défunt président égyptien Gamal Abdel-Nasser.
Une fois devenu propriété officielle du Caire, le navire devrait quitter “quelques jours après” le port de Saint-Nazaire (ouest), où il a été construit, pour rejoindre son port de base en Egypte, avec à son bord 180 marins égyptiens, selon une source proche du dossier.
La livraison du second BPC porte-hélicoptères, qui doit porter le nom d’un autre ancien président égyptien, Anouar el-Sadate, est prévue courant septembre.
Paris et Le Caire avaient finalisé en octobre la vente de ces deux navires initialement construits pour la Marine russe, deux mois après l’annulation de la commande signée en juin 2011 avec Moscou, dont le prix s’élevait à 1,2 milliard d’euros. Ce rachat par l’Egypte, pour environ 950 millions d’euros, grâce à un financement saoudien, avait mis fin à une affaire dans laquelle la France était empêtrée depuis le début de la crise ukrainienne.
Sous pression des Etats-Unis et de pays membres de l’Otan, le président François Hollande avait conditionné en septembre 2014 la livraison du premier des deux BPC à la Russie à un règlement politique en Ukraine, puis avait suspendu “jusqu’à nouvel ordre” cette livraison.
Au terme de plusieurs mois de pourparlers agités, les deux pays étaient parvenus à un accord le 5 août 2015, Paris récupérant la “pleine propriété” des deux navires Mistral, alors nommés “Vladivostok” et “Sébastopol”.
La rupture du contrat avec Moscou a entraîné le remboursement par la France de quelque 949,7 millions d’euros, correspondant aux avances versées par la Russie.
L’Egypte avait alors exprimé son intérêt pour les deux Mistral, expliquant selon la France avoir le “souci de protéger le canal de Suez”.
D’une longueur de 199 mètres pour 32 m, les BPC déplacent 22.000 tonnes et croisent à 18 nœuds (33 km/h). Polyvalents, ils peuvent transporter des troupes, jusqu’à 700 hommes, des hélicoptères, des barges de débarquement, des chars d’assaut et une soixantaine de véhicules.
Ils peuvent servir à faire débarquer des troupes sur un théâtre d’opérations et bénéficient d’un hôpital embarqué, qui permettent d’assurer des missions humanitaires de grande ampleur.

Plus tôt ce mois-ci, 170 membres d’équipage égyptiens ont navigué dans une opération de formation d’une semaine pour se familiariser avec le navire.
Le contrat pour les deux transporteurs Mistral, qui a été finalisé en septembre l’année dernière, a été évalué à 950 millions d’euros.
Avec cet accord, l’Égypte possèdera d’ici à 2020, une flotte de sept navires de fabrication française de premier rang, dont la frégate multimissions (FREMM) “Vive l’Egypte”, livrée en juillet 2015. Des exercices conjoints ont d’ailleurs eu lieu dès le printemps entre les deux marines… mais sans les BPC qui ont rejoint leur port de base dès l’été 2016, après la formation des équipages. Cette formation s’est déroulée principalement au premier semestre 2016 à Saint-Nazaire.

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