L’Egypte et le Mexique partagent les peines des victimes de la lutte anti-terrorisme

17-09-2015 03:41 PM


La chef de la diplomatie mexicaine a exigé mercredi en Egypte une “enquête exhaustive et transparente” sur l’incident qui a coûté la vie à huit touristes mexicains.
Lors d’une conférence de presse commune, son homologue égyptien Sameh Choukry a assuré Claudia Ruiz Massieu que le gouvernement “s’engageait à mener une enquête rapide, approfondie et transparente pour déterminer les circonstances et les causes de ce regrettable incident, ainsi que les responsabilités”.
Mme Ruiz Massieu était arrivée au Caire dans la nuit de mardi à mercredi en compagnie de huit proches des victimes. Ils s’étaient rendus très vite dans l’hôpital où étaient soignés les six survivants mexicains. Deux médecins du ministère de la Santé mexicain et trois officiers de la police scientifique les ont accompagnés.
A sa sortie, Mme Ruiz Massieu avait indiqué que les blessés “vont de mieux en mieux”.
Les huit Mexicains et quatre de leurs accompagnateurs égyptiens ont été tués “par erreur” dimanche dans le bombardement de leur convoi par des hélicoptères ou des avions de combat, à environ 250 km au sud-ouest du Caire, au cœur du vaste désert occidental égyptien, dont les oasis luxuriantes sont très prisées des touristes.
Le Caire a déploré que les 14 Mexicains aient voyagé à bord de véhicules 4×4 et non en “autocar”, et soient entrés dans une “zone interdite” à un moment où les forces de sécurité pourchassaient des jihadistes.
Au Mexique, le président Enrique Peña Nieto a exprimé “sa profonde consternation” et “l’indignation” du peuple mexicain après ce drame “sans précédent”.
Le président Sissi lui a transmis ses “plus profondes condoléances” et le chef de la diplomatie a fait de même dans une longue lettre au “peuple mexicain”.
Sans exprimer d’excuses, il a évoqué une “enquête en cours” et “un enchaînement des événements toujours obscur et confus”.
Insistant sur le fait que les touristes ne voyageaient pas en bus et dans une “zone interdite”, M. Choukry a regretté “que certains exploitent ce tragique événement pour accuser les forces de sécurité égyptiennes de n’avoir pas de règles d’engagement strictes et d’agir sans discrimination, de prétendre que davantage de personnes sont tuées par l’armée que par les terroristes”.
M. Choukry a aussi estimé que “le Mexique, comme l’Egypte, souffre en raison de violences à grande échelle, provoquées par la guerre des drogues et le crime organisé qui y a tué de nombreux hommes politiques et fonctionnaires”.

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