Caroline, l’héroïne à la salopette rouge, fête ses 60 ans

18-04-2013 05:32 PM

Michael Victor


Caroline, l##héroïne à la salopette rouge et aux couettes blondes des albums de Pierre Probst, fête cette année ses 60 ans

Caroline, l’héroïne à la salopette rouge et aux couettes blondes des albums de Pierre Probst, fête cette année ses 60 ans, et sa maison d’édition, Hachette, compte bien lui donner un nouveau départ et la faire découvrir aux jeunes lecteurs.”Quand Hachette a demandé à mon père de créer un personnage, ça a été très facile, il avait un modèle sous la main: moi!”, raconte à l’AFP, sourire aux lèvres, Simone Probst, la fille du créateur de Caroline décédé en 2007. Elle se souvient “d’innombrables séances de pause” et se reconnaît dans le personnage: “Comme elle, j’étais turbulente et garçon manqué”, raconte Mme Probst, femme pétillante de 72 ans.Pierre Probst a choisi pour son héroïne le prénom de sa grand-mère, qu’il décrivait comme “une vieille femme charmante, un peu indigne”.Caroline incarne pour Simone Probst “la joie de vivre, l’optimisme et la générosité”. On ne la voit jamais pleurer au fil des 44 albums publiés entre 1953 et 2007; elle enchaîne les aventures (sur la lune, aux sports d’hiver, aux Indes…) dans un univers imaginaire où les adultes sont quasiment absents.Ses plus proches amis sont des animaux qui se comportent comme des enfants et multiplient les bêtises: les chats Pouf et Noiraud, le cocker Youpi, Kid le lion, Pitou la panthère, Boum l’ours. Pierre Probst passait des heures au zoo pour les dessiner.”Caroline” a connu un grand succès, avec 38 millions d’exemplaires vendus et des traductions dans 15 langues. Actuellement, environ 80.000 exemplaires sont vendus par an et les aventures de la blondinette sont traduites pour le Japon et le Brésil. Le succès est inférieur à celui de la concurrente de toujours, Martine, née en 1954 chez Casterman, reconnaît Hachette Jeunesse.Un modèle pour Caroline de Monaco
Mais aujourd’hui, toutes deux souffrent d’une image désuète, n’en déplaise à Simone Probst, qui estime que Caroline “ne se démode pas”. “C’est le bon classique qui ne vieillit pas”, abonde Sarah Koegler, directrice d’Hachette Jeunesse. Celle-ci reconnaît cependant que la génération âgée de 10 à 20 ans aujourd’hui “a raté” l’héroïne à la salopette rouge. Aujourd’hui, la maison d’édition veut la “faire découvrir à toute une génération de nouveaux lecteurs”, explique Sarah Koegler.Hachette Jeunesse vise un triplement des ventes. L’album est édité dans un nouveau format, plus petit et souple, à 3,50 euros. La maison d’édition espère que les albums seront mis en avant sur des présentoirs bien visibles et accessibles, en librairies comme en grandes surfaces.Des stylistes ont déjà travaillé à rajeunir l’image de Caroline. Une trentaine l’ont redessinée. Chez Dior, Caroline est beaucoup plus BCBG, en robe rouge courte. Chez Jean-Claude Jitrois, elle est en salopette en cuir noir. Elle se transforme en pin-up pour Chantal Thomass.Pour sa renaissance, l’héroïne peut compter sur des homonymes célèbres, au premier rang desquelles Caroline de Monaco. “J’ai grandi avec Caroline et c’est l’amie que je rêvais d’avoir. Intrépide, responsable et surtout très drôle, elle est vite devenue mon modèle”, a-t-elle écrit dans un message transmis par Hachette Jeunesse.”Comme elle, je vivais entourée de fidèles et vrais amis: chiens, chats, poneys et même comme elle, un lionceau, et brièvement, une petite panthère”, raconte la princesse. “Ce qui me fascinait le plus, c’est sa totale liberté, très loin du monde des adultes”.
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