La Guérison du Paralytique: Peinture de Murillo

09-04-2022 08:52 AM


Ce dimanche, nous écoutons dans l’Évangile Marc 2:1-12 ou Matthieu 9:1-8, Le miracle de La guérison du paralytique. A Capharnaüm, un homme paralysé avait quatre bons amis. Ils décident d’emmener le paralysé auprès de Jésus qui était en ville. Mais il y avait une grande foule qui se pressait devant la maison où se trouvait Jésus. Ils ne pouvaient l’approcher. En découvrant une ouverture dans le toit de la maison, ils décident de descendre leur ami par là. Et doucement, ils descendent le brancard par l’ouverture du toit. En voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. ». Puis Jésus dit à l’homme : « Lève-toi, prends ton brancard et marche ». L’homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »

En contemplant cette peinture de Bartolomeo Murillo (1617-1682), peintre sévillan (comme Velázquez) de cette période appelée « le siècle d’or », on constate que la composition du tableau est faite de l’opposition d’espaces vides et d’espaces pleins, mais tout s’équilibre. Une grande diagonale part du ciel vers le paralytique, est-ce une manière de montrer la miséricorde qui descend sur lui.

La scène se passe au lieu de la piscine de Bézatha. Ce lieu était régulièrement visité par un ange, que Murillo a représenté dans le ciel, et ainsi le premier malade qui allait dans l’eau était guéri.
La scène se passe en plein air, il y a beaucoup de monde. Des malades, des estropiés, des paralytiques qui ne peuvent pas bouger seuls, et des bien portants. La place est magnifique, inondée de soleil, avec de belles colonnades parfaitement dessinées (comme décrit dans le texte de saint Jean). Murillo est au summum de son œuvre.

Il met en scène les deux extrêmes que la religion approche, que la charité chrétienne réunit : le luxe et la misère, les haillons et les beaux vêtements des bien portants, la santé florissante et la douleur.
Les coloris utilisés par Murillo pour les vêtements de Jésus et des disciples sont riches, doux et complémentaires. Ils soulignent la bonne santé des hommes à coté des coloris gris et neutres des malades. Cela suscite la miséricorde soulignée par le Concile de Trente.

Au premier plan, Jésus est entouré de ses apôtres, il tend la main vers un malade et lui parle. Il le regarde intensément, tout comme ses disciples, toute l’attention est tournée vers le malade, vieil homme pitoyable, couché sur son grabat et son écuelle à portée de main (magnifiquement et soigneusement peinte, véritable nature morte). Il tend les mains vers Jésus, et explique qu’il ne peut bouger seul pour prendre le bain purificateur.
Jésus parle et c’est sa parole qui accomplit le miracle. La parole est représentée par des gestes et un échange de regards.

Là encore, au-delà de la guérison elle-même il faut se dire que ce paralytique, ce peut être nous, non pas parce qu’on aurait un handicap physique, mais parce qu’il arrive qu’on ait quelque chose qui nous empêche d’avancer dans notre vie. C’est une question morale : certaines personnes handicapées, en chaise roulante avancent dans leur vie, et d’autres en bonne santé physique sont bloqués. Les causes peuvent être multiples.

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