Fin de l’année spéciale consacrée à saint Joseph

27-12-2021 09:02 AM


Le 8 décembre 2021, un an jour pour jour après son inauguration, s’est clôturée l’année spéciale consacrée à saint Joseph, à la basilique Notre-Dame de La Daurade, au jour de la solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie dans ce sanctuaire dédié à Notre-Dame, a été célébré saint Joseph, patron de l’Église universelle, reconnaissant en lui un guide pour l’homme d’aujourd’hui.

En déclarant une année dédiée à saint Joseph, du 8 décembre 2020 au 8 décembre 2021, le pape François souhaitait permettre aux fidèles de redécouvrir ce « trésor » de l’Église qu’est saint Joseph. « Le bonheur de Joseph n’est pas dans la logique du sacrifice de soi, mais du don de soi. On ne perçoit jamais en cet homme de la frustration, mais seulement de la confiance », écrit-il dans sa lettre apostolique, Patris corde, « Avec un cœur de père » publiée à l’occasion du 150e anniversaire de la proclamation de saint Joseph comme patron de l’Église universelle. Cette attitude d’abandon et de confiance en Dieu, qui ne renonce pas pour autant à l’action, fait en effet de saint Joseph un guide précieux pour notre temps.

Un puissant intercesseur pour une multitude de causes, saint patron des familles, des pères, des travailleurs, des mourants et de l’Eglise universelle, souvent considéré comme le saint le plus prié après la Vierge Marie, bon nombre de chrétiens se tournent vers lui pour lui demander la grâce de rencontrer son mari ou sa femme, de concevoir un enfant ou encore de trouver un logement, Les litanies de saint Joseph le désignent également comme « Espérance des malades », vertu en laquelle a profondément cru saint André Bessette, « le thaumaturge du mont Royal », témoin de nombreuses guérisons et conversions dont il attribuait la cause à saint Joseph.
Enfin, ce chaste époux de la Vierge Marie, père protecteur de Jésus, est connu pour être la « terreur des démons », titre cher au pape Léon XIII, en vertu duquel il incitait les fidèles à réciter un prière spéciale pour chasser le diable et éloigner les tentations.

Un modèle pour les hommes, les époux et les pères d’aujourd’hui, chef de la sainte Famille doté de grandes qualités d’âme, saint Joseph demeure un modèle pour les pères. C’est en vivant aux côtés de cet « homme juste » que Jésus a grandi et appris : « La délicatesse et la force, sa droiture et son courage d’homme, Jésus a vu et appris tout cela du chêne aux côtés duquel il a grandi, comme une jeune pousse ».

Cette année dédiée au père adoptif de Jésus était l’occasion de mieux le connaître et de le prendre pour modèle, afin « qu’il inspire aux hommes de ce temps une paternité juste, chaste, obéissante, protectrice et gardienne de l’enfance véritable qui est la sainteté ».

Figure qui ne cesse d’inspirer les peintres, comme en témoignent ces chefs-d’œuvre de la peinture, mais aussi les sculpteurs, les médailleurs, et même les botanistes. Tous ont à cœur de rendre hommage à l’époux de Marie en proposant des objets, ou des fleurs, pour l’honorer. Représenté sous les traits d’un jeune homme ou d’un vieillard, en marche ou endormi, en tant qu’époux ou en tant que père, saint Joseph a cette faculté incroyable, celle de s’adresser à tous les hommes. Comme le souligne le pape François dans Patris corde, quel que soit son état de vie, « nous pouvons tous trouver en saint Joseph l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments de difficultés ». Lui qui a dû fuir en Egypte avec sa famille, il nous enseigne que, dans les tempêtes de la vie, nous ne devons pas craindre de laisser à Dieu le gouvernail de notre bateau.

Joseph est un homme de son temps qui a vécu dans une époque difficile, mais qui a su s’ajuster à ce que Dieu voulait pour lui. Il a écouté l’ange dans un songe, prenant chez lui Marie et l’enfant : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (Mt 1, 20).

Joseph est « un homme juste » (Mt 1, 19) et responsable qui sait prendre des décisions, qui se donne entièrement à la mère et l’enfant, qui vit sa paternité et sa masculinité en s’abandonnant librement à Dieu. Même s’il n’est pas appelé directement « père de Jésus » par Matthieu et Luc, il demeure son père adoptif. « La grandeur de saint Joseph consiste dans le fait qu’il a été l’époux de Marie et le père adoptif de Jésus », écrit le pape François dans sa lettre apostolique Patris Corde.

La paternité naturelle comporte la transmission de la vie, la paternité d’adoption reconnaît légalement un enfant comme sien. Père adoptif, légal, putatif, nourricier, virginal, la réalité dépasse ces qualificatifs, car la paternité de Joseph est unique dans l’histoire, la mission de son fils l’étant aussi, même si le Verbe venant en ce monde a voulu vivre et grandir comme tout enfant ordinaire. Dieu choisit Joseph comme époux de Marie pour assurer une présence paternelle auprès de Jésus. Il a été appelé pour donner un nom à l’enfant et, comme tout bon père, pour veiller à ce qu’il grandisse normalement jusqu’à l’âge d’homme. Il risque sa vie pour son garçon en fuyant en Égypte peu de temps après sa naissance. Lui qui a connu l’exil, il inspire de nombreux immigrants et réfugiés à se confier à lui.

Si le temps de l’Avent est traditionnellement placé sous le regard de Marie, saint Joseph était, lui aussi, dans l’attente de la naissance du Christ. Dans notre chemin jusqu’à Noël, marqué pour le père de famille de 48 ans, le patron de la Sainte Famille apparaît comme un modèle d’espérance réconfortant : La fin de l’année spéciale saint Joseph, au milieu de ce temps d’Avent, nous invite ainsi à être tendu vers l’espérance, à l’image du charpentier qui a «permis de protéger l’enfant Jésus et l’a servi», dans l’assurance de la venue du Christ.

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