Le musée des carrosses royaux rouvrira bientôt

21-08-2020 03:39 PM


L’annonce de la réouverture du somptueux musée des véhicules royaux de Boulac au Caire a été récemment faite par M. Khaled El-Anani, ministre des Antiquités et du Tourisme, lors d’une visite d’inspection du musée.

El-Anani a souligné que le projet de restauration de ce musée a coûté environ 63 millions de livres, ce qui montre le soutien du gouvernement aux antiquités égyptiennes.

Le bâtiment du musée, qui était en très mauvais état, a été réhabilité, les murs et les fondations consolidés, les façades et les éléments décoratifs restaurés. De nouveaux systèmes d’éclairage et de sécurité ont été installés. Le musée est maintenant équipé de vitrines ultramodernes qui empêchent l’entrée des rayons ultraviolets, ainsi que des vols et des balles. Un système de sécurité de haute technologie, des systèmes de ventilation et d’éclairage ont également été installés.

Le musée est maintenant équipé de vitrines ultramodernes qui empêchent l’entrée des rayons ultraviolets, ainsi que des vols et des balles. Un système de sécurité de haute technologie, des systèmes de ventilation et d’éclairage ont également été installés. Les travaux de restauration ont commencé en 2001 mais ont été interrompus. Ils ont repris en 2017.

Le musée met en valeur une collection de carrosseries royales ainsi que des accessoires et des vêtements des gardiens de chevaux. La façade du musée s’élève à 15 mètres et est décorée d’imposants éléments architecturaux en forme de têtes de chevaux.

Le musée expose différents types d’uniformes qui étaient utilisés dans les protocoles royaux, des tenues en cuir, des ornements que les chevaux devaient porter, des peintures à l’huile et une grande collection de dessins géométriques qui illustrent les formations structurelles des voitures. Il y a également huit modèles en plâtre pour exposer les tenues et les uniformes.

De remarquables garnitures géométriques verticales et de merveilleux modèles de chevaux artificiels utilisés pour expliquer l’anatomie musculaire du cheval sont également exposés. Le Musée des carrosses abrite un grand nombre des belles voitures utilisées par la famille royale à l’occasion de mariages, de courses officielles, de processions et de funérailles.

Le musée contient cinq galeries, dont la « Hadiya » (Don)ou « antikhana » comprenant les voitures offertes à la famille alaouite, la « réception » comprenant un écran où est projeté un documentaire sur cette époque, la « Tachrifa » (Procession) représentant la rue à l’époque monarchique exposant les plus rares carrosses, on y trouve des types rares de carrosses connus sous le nom de Alay et Half-Alay, la « Houssane » (Cheval) comprenant des vitrines renfermant les vêtements des chevaliers et la « Markaba al-Rasmiya » (Voiture officielle) comprenant les carrosses empruntés par la famille alaouite aux occasions officielles, ainsi que des portraits des membres de la famille. De nombreuses voitures royales exposées présentent un intérêt historique particulier, notamment celles qui ont été reçues en cadeau de l’étranger surtout de la France. Les voitures ont été acquises depuis le règne du khédive Ismaïl jusqu’au roi Farouk, le dernier monarque égyptien en activité.

Le musée montre 67 voitures royales de 22 types différents ayant une valeur historique. Les objets sont répartis dans les cinq salles. Le plus important est le carrosse que l’impératrice française Eugénie a offert au khédive Ismaïl à l’occasion de l’ouverture officielle du canal de Suez. Il était tiré par un attelage de huit chevaux et guidé par un “qamchagui”, dont le rôle était d’éloigner les passagers du cortège royal. Il fut également utilisé en mai 1951 pour le mariage du roi Farouk et de la reine Narimane. La restauration de cette voiture a nécessité un groupe de spécialistes qui se sont concentrés sur le rafraîchissement du tissu, du verre, du bois, du métal et du cuir.

Un seul carrosse a été fabriqué en Égypte, à savoir celui qu’utilisait le roi Farouk pour ses parties de chasse. De petite taille, il était tiré par un poulain.
Un autre magnifique coupé qui servait toujours au roi est équipé de marchepied pour les laquais. Le roi s’y asseyait alors que les gardes se tenaient debout derrière lui. Une autre splendeur que l’on pourra découvrir au musée s’appelle “Squelette”, utilisée lors des funérailles. “Vizavi”, elle, servait aux promenades des reines dans les jardins des palais royaux. Elle était surtout utilisée par les reines Farida, Narimane et Nazli. “Krit”, de couleur verte et tirée par un poney, servait aux enfants de la cour, et “Sabt Nozha” est consacrée aux princesses le samedi.

En dehors des calèches, le musée renferme des meubles et des œuvres d’art de grande valeur dont des chaises, des tables, des costumes d’époque, des peintures représentant des portraits de célèbres personnages, ainsi que des scènes de vie et d’importants événements historiques… Il expose également des paires de rênes, des médailles, des pièces de monnaie, des statues, les accessoires des chevaux et des calèches, etc.”

Le musée a été créé sous le règne du khédive Ismaïl. Au début, il s’appelait le Département des Chars du Khédive. Le nom a ensuite été modifié pour devenir la Direction des Ecuries Royales.

Après la révolution de 1952, le bâtiment a été nommé Musée des Chariots Royaux. Le musée a été créé à l’origine pour exposer non seulement les voitures royales, mais aussi les chevaux du khédive Ismaïl et ceux appartenant aux membres de la famille royale.

Des experts et des vétérinaires sont venus du monde entier pour s’occuper des chevaux. Des voitures de valeur de marques de renommée mondiale comme Citroën, Ford et Cadillac ont également été exposées.

Le musée est l’un des trois du genre au monde, les autres étant situés au Royaume-Uni et en Autriche. Le bâtiment a été érigé par le khédive Ismaïl au milieu du XIXe siècle pour abriter les carrosses et les écuries royales, et disposait d’une grande cour devant pour préparer les carrosses et les chevaux à l’équitation. Il abritait également une clinique vétérinaire et une ambulance, ainsi que les logements et les dortoirs des ouvriers.

A noter que les carrosseries ne manquent jamais d’évoquer des images d’un passé romantique, lorsque des personnes de qualité les prenaient vers des destinations de travail ou de loisirs, conduites par de magistrales cavaliers dans des rues pavées. Quelques-unes de ces voitures circulent encore dans les rues d’Égypte, mais elles ne sont qu’une simple attraction touristique. Pourtant, ce sont des vestiges du passé glorieux des belles voitures brillantes et des chevaux splendides. L’Égypte, comme partout ailleurs dans le monde, a eu sa part de voitures somptueuses.

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