« Toutankhamon, le Trésor du Pharaon » à Paris !

25-03-2019 07:09 AM


Du 23 mars au 15 septembre 2019, les mystères de l’Égypte viennent s’exposer à la Grande Halle de la Villette à Paris avec l’exposition «Toutankhamon, le Trésor du Pharaon». Les visiteurs peuvent y découvrir plus de 150 objets originaux issus du tombeau, parmi lesquels de nombreux objets personnels du jeune souverain qui l’ont accompagné dans la vie et dans la mort : des bijoux en or, des sculptures ainsi que des objets rituels.

Une exposition présente à l’occasion du centenaire de la découverte du tombeau. Certains de ses objets sont exposés pour la première fois, en dehors de l’Egypte. Une occasion unique de redécouvrir l’histoire du plus célèbre des pharaons avant l’installation permanente de cette collection au sein du nouveau Grand Musée Égyptien du Caire. La découverte de son tombeau intact en 1922 par l’archéologue et égyptologue britannique Howard Carter fit la une de la presse mondiale. Sans cette rencontre qui scella les destins des deux hommes que 3 400 ans séparaient, le pharaon de la XVIIIème dynastie aurait pu définitivement tomber dans l’oubli.

« Lorsque mes yeux s’habituèrent à la lumière, les détails de la pièce émergèrent lentement de la pénombre, des animaux étranges, des statues, et, partout, le scintillement de l’or”. Et, lorsque Lord Carnarvon demanda enfin : ‘Vous voyez quelque chose ?’, je ne pus que répondre ‘Oui, des merveilles !’ » Ainsi Howard Carter décrivit-il en 1922 sa stupeur devant ce qui fut l’une des plus grandes découvertes archéologiques de l’histoire : le tombeau de Toutankhamon, un trésor inestimable préservé des pilleurs de la Vallée des Rois. Depuis, la légende de ce jeune pharaon – monté sur le trône à 9 ans et mort à l’âge de 18 ou 19 ans – est source de mythes et de fascination.

Une découverte extraordinaire. Une merveille. Les archéologues de l’époque, en novembre 1922, sont médusés devant l’immensité de la découverte: un pharaon alors mal connu, mort prématurément, et une sépulture inviolée depuis 3.300 ans! Ce pharaon obscur devient une véritable star. C’est un événement sans précédent dans l’histoire de l’archéologie. Cette découverte produit un immense impact sur la connaissance de l’Egypte antique: le tombeau livre des trésors sur l’art de vivre et de mourir des pharaons de la XVIIIe dynastie. C’est un véritable amoncellement de merveilles, plus éblouissantes les unes que les autres: des statues grandeur nature, des chars démontés, des bijoux, un trône d’or et de lapis-lazuli, des vases, des jarres, des paniers, des maquettes de bateaux…
Très vite, affluent les touristes et se succèdent les grands de ce monde dans le caveau de Toutankhamon.

En 1967, plus d’un million de visiteurs défilaient au Petit Palais pour admirer les 45 objets liés à son règne, sous le regard d’André Malraux, qui saluait cette leçon d’histoire donnée par l’Egypte à l’humanité tout entière. C’est « l’exposition du siècle », comme la baptisera la presse. Cinquante-deux ans plus tard, le onzième souverain de la XVIIIe dynastie fait une escale parisienne à la Grande Halle de la Villette, dans le cadre d’une tournée mondiale de dix métropoles au total. Des défis logistiques et une escorte policière digne des plus grands chefs d’Etat : tel est le dispositif déployé pour faire voyager les trésors de l’ancien roi d’Egypte.

A l’occasion de la présentation actuelle, il y avait du côté de l’Egypte une vraie mémoire de l’exposition de 1967, qui reste la référence. Il fallait que le lieu choisi soit à la hauteur de ce souvenir, car ces trésors correspondent à l’image que l’Egypte veut projeter dans le monde.

Si cet événement peut avoir lieu, c’est aussi que le contexte politique et diplomatique a changé. Il s’agit de redonner le goût de l’Egypte aux Français. Le ministre des Antiquités attend de l’exposition qu’elle ait un impact important sur le tourisme, qui n’a cessé de baisser depuis le Printemps arabe. Il y a près de dix ans, 900 000 Français s’y rendaient chaque année, contre 100 000 en 2015.

D’autant que la France a nourri, depuis la campagne d’Egypte de Napoléon, une véritable fascination pour le pays des pharaons, renforcée par les travaux des grands égyptologues français, de Jean-Philippe Lauer à Christiane Desroches Noblecourt, de François Auguste Ferdinand Mariette à Jean-François Champollion, qui fut le premier à déchiffrer les hiéroglyphes. Les organisateurs prévoient ainsi des records de fréquentation à Paris. La France a joué un rôle majeur dans le développement de l’égyptologie et continue d’entretenir la plus grande coopération archéologique et muséologique avec l’Egypte, notamment grâce aux liens très forts qui existent avec le Louvre.

Pour les anciens Égyptiens, la mort marque aussi une nouvelle naissance. Cette vie après la mort n’est cependant possible que si le corps est préservé et fait l’objet de rites appropriés. Ainsi, pour permettre cette renaissance post mortem et assurer la survie dans l’au-delà, les anciens Égyptiens ont mis en place tout un ensemble de rituels, d’objets, d’images et de textes que l’on retrouve à l’intérieur et sur les murs de la tombe.

Les visiteurs de l’exposition peuvent suivre la traversée de Toutankhamon vers la vie éternelle, découvrant au gré du parcours la fonction de chaque objet funéraire dans ce périlleux voyage ainsi que l’histoire de l’une des découvertes majeures de l’archéologie moderne. En parcourant cette exposition, les visiteurs perpétuent ainsi la mémoire du pharaon et son immortalité.

Cette exposition succède à « l’exposition du siècle » qui s’était déroulée il y a plus de cinquante ans et qui avait réuni plus de 1,2 million de visiteurs en 1967 à Paris.

L’exposition est présentée par le Ministère des Antiquités égyptiennes, en collaboration avec l’Ambassade d’Égypte et le musée du Louvre, qui assure un rôle d’accompagnement.

La présentation du trésor de Toutankhamon à Paris, fin mars, est l’apogée de cette année culturelle France-Égypte qui doit mettre en valeur les patrimoines culturels égyptien et français, favoriser le dialogue interculturel, renforcer les échanges entre les scènes artistiques françaises et égyptiennes et mettre en lumière la jeune création des deux pays.

Il est vrai que ce projet a été rendu possible grâce aux liens serrés entre la France et l’Égypte. Par exemple, le département des Antiquités égyptiennes du musée français prête à la Villette sa fameuse statue du dieu Amon, qui protège Toutankhamon. L’organisation de cette nouvelle présentation par deux pays aux liens culturels forts montre que l’histoire du pharaon continue toujours à susciter l’intérêt et à émerveiller.

La vaste exposition livre aux yeux du public bijoux en or, gravures, sculptures, objets rituels. Parmi eux: un cercueil miniature à l’effigie du pharaon, une spectaculaire statue à taille réelle du souverain et un lit funéraire en bois doré. Le Louvre, qui a une importante collection égyptienne, soutiendra l’exposition avec le prêt d’une œuvre et un parcours dédié dans ses salles.

Le visiteur peut notamment y voir le Naos en bois doré présentant des scènes de Toutankhamon et Ankhésenamon, un lit funéraire en bois doré, un cercueil miniature canope (c’est le nom d’une divinité des eaux de la civilisation égyptienne) et une statue à l’effigie du roi.

Des objets historiques qui transportent le visiteur directement au pays des pyramides et des papyrus

L’occasion de percer le mystère du célèbre pharaon!

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