Les serments de Strasbourg

29-03-2018 10:43 AM


Le 14 février 842, à Strasbourg, Louis le Germanique et Charles le Chauve, petits-fils de l’empereur Charlemagne, se prêtent serment d’assistance mutuelle.

Tous les deux sont en guerre contre leur frère aîné Lothaire, qui a hérité du titre d’empereur de leur père Louis le Pieux, mort deux ans plus tôt.

Louis le Germanique prononce son serment en langue romane (l’ancêtre du français) pour être compris des soldats de son rival et associé. Charles le Chauve fait de même en langue tudesque (l’ancêtre de l’allemand).

Leur serment est repris par tous les soldats dans leur langue habituelle. C’est que les habitants de l’empire de Charlemagne ont oublié le latin et commencent à se distinguer par leurs idiomes, selon qu’ils vivent à l’ouest ou à l’est de la Meuse.

Premiers textes en langues modernes
Les serments de Strasbourg sont rédigés par le chroniqueur Nithard, petit-fils de Charlemagne, comte-abbé de Saint-Riquier. Ce sont les premiers documents où le latin cède la place aux langues vulgaires, le roman pour la partie occidentale de l’empire, le tudesque pour la partie orientale.

Le mot tudesque vient de l’adjectif germanique tiudesc, qui signifie «populaire». Cette racine se retrouve aussi dans le mot tiudesc-Land qui signifie le «pays du peuple». Au fil du temps, il se transformera en Deutschland, nom actuel de l’Allemagne.

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