Saint Samuel le Confesseur

29-06-2017 10:33 AM


L’Eglise copte célèbre demain lundi 3 Juillet 2017 le Quarantième des Martyrs de Qalamoune. A cette occasion, des liturgies divines sont tenues aux évêchés de Maghagha, el-Edwa, Baní Mazar, Al-Bahnassa, Béba, el-Fachn, Minya et Abou Qorqas. Ce sont les éparchies qui ont offert parmi leurs enfants 28 martyrs le vendredi 26 mai au matin en ayant donné leur témoignage alors qu’ils allaient au monastère Saint-Samuel le Confesseur, un des anciens monastères coptes à la Montagne de Naklon, à l’ouest de Minya, lorsqu’un groupe armé a intercepté leurs véhicules et leur a demandé de renier leur foi. Quand les chrétiens ont refusé, choisissant de mourir pour leur christianisme, ils ont tiré sur la tête et le cou des hommes et un certain nombre de balles ont atteint les femmes et les enfants, faisant 28 martyrs. Leur témoignage est venu donc donner à notre génération et aux générations futures une image vivante de la vraie foi, vu que ce martyre a ravivé la mémoire du patrimoine copte du monastère d’Anba Samuel le Confesseur et l’histoire de ce saint juste dont la commémoration a lieu le 8 Kiahk. En ce jour de l’an 412 des martyrs (696 après Jésus Christ) eut lieu le décès de ce moine du VIIe siècle particulièrement vénéré par les Coptes pour son ascétisme, sa défense de la foi orthodoxe et sa résistance aux violences que lui infligèrent les Berbères

Saint Samuel le Confesseur

Natif d’un village du diocèse de Massil, son père, Sillas était prêtre. Celui-ci vit en songe un être lumineux qui lui dit : « Il est nécessaire que soit confié à ton fils une foule considérable et qu’il soit l’élu du Seigneur. »
Dès son enfance, Samuel était pur, semblable au prophète Samuel et lorsqu’il grandit, il se fit moine à Scété auprès d’un saint homme nommé Anba Aghathôn. Trois ans plus tard le saint homme décéda. Samuel se mit alors à jeûner et à prier avec intensité et persévérance; ensuite il fut ordonné prêtre pour l’église de saint Macaire le grand.
Un messager apporta au désert le Tome de Léon. Il en fit la lecture devant les moines et leur demanda de le signer. L’ayant entendu, Anba Samuel fut pris d’un zèle ardent, s’en empara et le déchira en proclamant son désaccord. Le messager se mit en colère et ordonna qu’on frappe Anba Samuel. Un de ces coups atteint son œil qui fut arraché. Puis il fut mis hors du monastère. L’ange du Seigneur lui apparut et lui donna l’ordre de se rendre à Qalamoune. Il y alla et construisit un monastère où il demeura, enseignant ceux qui l’entouraient en les affermissant dans la Foi orthodoxe.
Plus tard, les berbères attaquèrent le monastère et l’emmenèrent dans leur pays. Il y rencontra Anba Jean, l’higoumène de Scété et ils se consolaient mutuellement. Son geôlier tenta de le séduire pour qu’il adore le soleil. Comme il n’y parvenait pas, il attacha son pied à celui d’une jeune esclave en leur ordonnant de garder les chameaux dans le but de le faire chuter dans le péché et, dans ce cas, il pourrait en disposer à son gré. Mais avec l’aide de Dieu il put y résister. Plus tard, le fils de son maître tomba malade et faillit mourir; le saint pria pour lui et il guérit. Son maître l’admira, s’excusa en implorant son pardon. Lui ayant demandé ce qu’il souhaitait qu’il fasse pour lui, Samuel répondit qu’il voulait rentrer à son couvent. Il l’y ramena. A son arrivée tous ses enfants spirituels l’entourèrent. Le nombre de ceux-ci s’était multiplié et ils étaient devenus des milliers.
La sainte vierge lui apparut et lui dit : « Ce lieu est ma demeure pour l’éternité. » Ce saint prononça de nombreuses homélies, écrivit un grand nombre d’articles. A l’approche de son décès il réunit ses disciples, leur recommanda de rester fermes dans la crainte de Dieu et dans la Foi jusqu’au dernier soupir. Puis il rendit l’âme en paix. Son corps est conservé à son monastère qui est proche de Maghagha au mont Qalamoune dans le désert occidental. Ce monastère est toujours peuplé de moines.

Si quelqu’un visite le monastère de Saint-Samuel, il verra les montagnes naturelles autour du monastère et sentira aussi que beaucoup d’âmes de saints sont autour de lui. Cela donne un sentiment de confort interne et de bonheur.
L’origine du nom “Qalamoune” est dérivée du mot grec “kalamos” qui signifie roseau ou comme terme génétique pour toute plante qui n’est ni un buisson ni un arbre, un nom très approprié et descriptif pour ce marais.
Le monastère est près de l’extrémité nord de Wadi-El-Mouleh qui est une continuation de la grande dépression comprenant Fayoum et Wadi-El-Rayan.
Pendant la vie de saint Samuel, le monastère a prospéré, bien qu’il ait été ravagé à plusieurs reprises par les Berbères. A sa mort en 693, les moines du monastère comptaient entre 120 et 200, et il y avait douze églises.
Au 11ème siècle, le monastère avait douze églises et quatre tours. Un moine dévot vivait dans une grotte voisine et il y avait un total de 130 moines habitant le monastère à cette époque.
À la fin du 19ème siècle, le père Isaac El-Baramoussy, avec quelques autres moines, venaient vivre au monastère. Ils ont commencé à reconstruire l’ancien monastère, qu’il a dirigé entre 1895 et 1938.
Aujourd’hui, le monastère a cinq églises: l’église de la Vierge Marie, l’église de Saint-Samuel, l’église de Saint-Missael, l’église de l’archange Michel et l’église de Saint-Mina le martyr.

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