L’Egypte participe activement à la COP22 à Marrakech

17-11-2016 01:43 PM


Le ministre de l’Environnement, Khaled Fahmy, a participé au nom du président Al-Sissi à la Conférence des Nations unies des parties (COP22) tenue à Marrakech.
Lors de sa visite, Fahmy a dirigé la réunion de consultation pour les ministres africains de l’Environnement. La réunion vise à établir un terrain d’entente entre tous les pays africains en termes de mécanismes de mise en œuvre de l’Accord de Paris, des mesures d’adaptation aux changements climatiques.
La COP22 est considérée comme un événement crucial pour l’Égypte, car elle est l’un des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, selon les ONG environnementales locales. Des inondations de pluie à la fin octobre ont eu lieu dans de nombreuses villes de la Haute-Egypte et du Sinaï, tuant au moins 18 personnes, blessant et déplaçant une dizaine d’autres.
En marge de la conférence sur les changements climatiques qui s’est déroulée du 7 au 18 novembre, M. Fahmy a présidé des réunions avec des homologues d’autres pays africains pour discuter de la meilleure façon d’atténuer les effets du changement climatique sur les régions les plus vulnérables du continent.

Les réunions auraient chargé les ministres africains de l’Environnement et les représentants de l’Etat de «s’attaquer aux problèmes environnementaux mondiaux et d’aider les pays africains à relever leurs défis environnementaux».

Les discussions ont également porté sur la manière d’obtenir un financement et des partenariats plus importants, afin d’activer les programmes d’adaptation destinés aux pays africains les plus vulnérables aux effets du changement climatique.

Comme souligné dans un rapport publié par les contributions nationales déterminées de l’Egypte, une aide et une coopération importantes sont nécessaires pour l’Egypte et d’autres pays africains pour atténuer les effets des émissions de gaz à effet de serre. En tant que tel, le Caire a proposé des efforts de financement via des opérations nationales de crédit, ainsi qu’une aide financière étrangère aux efforts de lutte contre le changement climatique.

En avril de cette année, l’Egypte a accueilli la Conférence des ministres africains sur l’environnement au Caire, qui cherchait à unifier les politiques et les visions environnementales des États membres africains.
La conférence a réuni les États membres de l’ONU pour discuter des mécanismes de mise en œuvre de l’accord historique de Paris qui a été signé lors de la précédente COP22 en décembre 2015.

Moins d’un an après son adoption par 195 pays à Paris, le premier accord engageant la communauté internationale contre le réchauffement était entré en vigueur le vendredi 4 novembre.
Marrakech a accueilli la COP22, qui est centrée sur la mise en œuvre de l’accord de Paris (COP21). Près de 20 000 participants étaient attendus pour cet évènement international majeur, qui est une vitrine pour le royaume chérifien. Le président français y assistait les 15 et 16 novembre.
Le président François Hollande a tenu un discours, mardi à Marrakech où se tient la COP22. Il a rappelé l’importance de l’accord de Paris sur le climat et exhorté les États-Unis à “respecter les engagements qui ont été pris”.
“Les États-Unis, première puissance économique mondiale, deuxième émetteur de gaz à effet de serre, doivent respecter les engagements qui ont été pris”, a-t-il déclaré. “Ce n’est pas simplement leur devoir, c’est leur intérêt.” Un message clairement adressé au nouveau président des États-Unis et climato-sceptique déclaré Donald Trump. Et d’ajouter : “La France mènera ce dialogue avec les États-Unis et son nouveau président dans l’ouverture, dans le respect, mais avec exigence et détermination.”
Le sommet de cette année pouvait se transformer en règlement de compte entre pays du Sud et du Nord par la faute d’un seul dossier aussi technique que crucial : celui du mécanisme de “pertes et préjudices”. Lors de la COP de Varsovie en 2013, les négociateurs avaient décidé qu’il était injuste que les pays du Sud soient les premières victimes du réchauffement climatique, alors que les principaux pollueurs se trouvaient au Nord. Ils avaient reporté à 2016 les discussions sur les détails d’un mécanisme pour compenser ces “pertes et préjudices”. Ils avaient fait exprès de ne pas mettre cette question épineuse à l’agenda de la COP21 pour ne pas pourrir les négociations de l’accord de Paris. Le camp des pays du Sud a donc tenté cette année d’obtenir une compensation financière. Ce que ceux du Nord refusent, préférant parler de transfert de technologies ou de soutien logistique.

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